Quentin s'était soigné, enfin, en parti, à chaque fois qu'il passait sa main sur ses côtes, celles qu'il s'était faites abimé, il pouvait sentir la légère protubérance de celles-ci.
Il ne lui en voulait pas plus que cela, en y repensant, c'était vrai qu'il trouvait sa réaction exagéré, comme si elle avait chercher un prétexte pour le blesser. Y avait-il vraiment besoin d'un prétexte ? Certes, il l'avait chercher, mais de la à en venir au coup ? Elle ne savait pas répondre autrement, pensait-il. Tout cela le laisser perplexe. Elle était violente, dangereuse, au moins autant que lui, même si il se sentait plus dangereux et violente qu'elle, peut-être à tords.

La cascade faisait un vacarme abominable, mais celui-ci restait néanmoins agréable, la violente cacophonie avait tout d'appréciable, la beauté destructrice de la nature. Bien évidement, la cascade était à première vue inoffensive, mais quand on y réfléchissait a deux fois... elle pouvait réellement dangereuse, avec de l'imagination.

Quentin s'était dévêtue, il était venue ici plus d'une fois, et personne n'avait été là. Pourquoi cela changerait? Malgré qu'avec la saison actuelle, l'eau arborait une température correcte, plus tiède que froide, il s'y sentait à l'aise. Le jeune homme avait préalablement déposer son costume et son bistouri sur un rocher sec, au soleil, ainsi qu'une serviette, et de quoi casser la croute. Quentin se baignait paisiblement, l'eau cachant sa nudité alors qu'il se laissait bercer par le doux fracas de la chute d'eau. Tout ce qui était chaos, était beauté à ses yeux,il y trouvait monts et merveille, un paysage apocalyptique, dévasté, était nettement plus attrayant que verdure et tranquillité.

Peu à peu, et une fois au milieu du bassin au pied de la cascade, le bruit exercé par celle-ci était... filtré... il n'y tenait plus compte. Il réussit alors a percevoir un son, un son étranger, un craquement de branche, surement un animal, mais dans tout les cas c'était un intrus, et il ne voulait qu'on lui vole son casse-croute, même si il y'en avait assez pour trois, mais, un seul comme lui. Il ne sut réellement si il avait entendu cela ou si il l'avait rêvé, mais dans le doute, il se rapprochait de "son" rocher.

Deux mille ans d'existence. Elle avait eu le temps d'en rencontrer, des hommes, des femmes, des amants d'un soir, de quelques jours voire quelques mois pour les plus intéressants. Ils avaient tous été un moment éphémère de sa vie, un fil de l'immense tapisserie qui constituait son histoire, un fil qui s'entrecroisait avec ses instants de solitude comme de joie, de cruauté comme de jouissance. Quentin était l'un de ces cordons qu'elle aurait pu couper mais qu'elle persistait à entremêler dans l’œuvre de sa vie. Ou plutôt, que le destin s'obstinait à conserver indemne. Elle ne partait pas non plus à sa recherche, il se trouvait juste qu'ils finissaient souvent (ces derniers temps, du moins) au même endroit.

Elle n'avait pas besoin d'attaches, de liens, d'ancres sur cette Terre. Elle vivait depuis bien trop longtemps pour se l'autoriser et elle avait compris, au début de sa vie de Dragonne, que les pertes à répétition forgeaient un cœur de pierre. Insensible. Impitoyable. Et pourtant. Elle ne pouvait s'empêcher, par moment, de repousser la solitude le temps de quelques heures. Et elle trouvait que Quentin était un bon moyen de le faire.

Mais pour l'heure, elle avait juste envie de se détendre. Et la cascade semblait être l'endroit idéal, quand bien même sa nature de Dragonne ne comprenait vraiment pas cette attirance pour l'eau. C'est donc vêtue d'une robe légère noire et de sandales plates (pour une fois) qu'elle sortit prendre l'air et le frais, bienvenus par cette chaleur accablante.

Deux heures plus tard, le vacarme infernal des chutes d'eau se fit enfin entendre. Le grondement sourd obstruait tous les autres sons et il ne régnait plus que la cacophonie étrangement agréable d'une cascade démesurée. De fines gouttelettes en suspension tombèrent sur son visage et la rafraîchirent. Un sourire de bien-être étira ses lèvres.

Son avancée provoqua la fuite d'un petit animal, sûrement un lapin, qui détala parmi les arbres et fit craquer sur son passage tout un tas de branches et brindilles. Il avait dû sentir le prédateur qui était en elle car sa discrétion, acquise au fil des années, lui permettait normalement de se déplacer sans se faire sentir. Mais les animaux étaient dotés d'un sixième sens, c'était bien connu.

A travers les arbres, un mouvement attira son attention, dans l'eau. Sa vue s'ajusta automatiquement alors que ses iris devenaient rouges, le temps de quelques secondes. Quentin. Ses yeux reprirent leur couleur normale. Encore lui. Le destin ne voulait pas les lâcher. Elle soupira en le voyant se diriger vers le rocher où étaient posés ... des habits. Ah. Il avait sûrement entendu le rongeur, maudit animal. Elle sortit à découvert et s'approcha.

« Pas la peine de te hâter vers tes habits, je n'y toucherais pas. » Un sourire étira ses lèvres. « Comment vas-tu, depuis la dernière fois ? »

Depuis le carnage de la Mission Guilty.

L'attitude de Quentin n'avait changer malgré le fait qu'il l'ai vue. Il ne fut nullement en colère, seulement une pointe d'envie parcourait son corps. Il était légèrement content de la voire, il fallait l'avouer. Une fois de plus, elle était venue le rencontrer, cela voulait forcement dire qu'il avait un intérêt pour elle, car même si elle pensait le contraire, elle se trahissait. Elle venait à sa rencontre, même sans s'en rendre compte.

Il s'était rapproché de la berge, et seul la réflexion et réfraction de l'eau permettait de cacher son corps nu. Il restait sceptique, pourquoi diable avait t'elle voulu dans cette situation la ?
Quentin fronça les sourcils, se mordant aussi la lèvre inférieur, réellement sceptique. L'eau cachait le bas de son corps, heureusement. Le jeune homme fixa la demoiselle, longuement, étudiant ses dires avec attention.

Il se redressa, posant les pieds sur le fond, dévoilant une partie du haut de son corps seulement. Il se gratta un instant la tête, prenant à son tour la parole en annonçant :

"En même temps, si tu volais mes vêtements... c'est que tu veux qu'il y ai quelque chose de plus entre nous... me tromperais-je?"
Quentin jaugeait ses propos, du moins, il essayait, d'utiliser ceux adapter pour expliquer au mieux sa pensé. Il sourit alors nerveusement, continuant d'un ton gêné:

"Et pour la fois dernière... Excuses-moi... Mais je hais me faire réveiller la nuit... de cette manière. Je n'avais nullement l'intention de te porter préjudice, ou de te faire un quelconque mal."

Il souffla longuement, comme si il venait de s'enlever d'un poids. Il souriait néanmoins, fier de lui, non pas de ce qu'il avait avoué, mais de ce qu'il avait accomplis, en générale. Il pensait que pour une fois, il pouvait avoir une relation sereine avec quelqu'un, et cela lui procurer un sentiment plutôt... bénéfique. Joueur, Quentin pencha un instant la tête sur le côté, demandant d'un ton malin, amusé:

"Voudrais-tu te baigner avec moi? ou tu es juste venue pour m'épier ?"

Son sourire révélait parfaitement ce qu'il avait derrière la tête, lui aussi, il la jaugeait, il la poussait à bout, dans le bon sens de la chose.

La situation avait quelque chose d'embarrassant. Alors qu'elle s'avançait à portée de voix, elle ne pouvait empêcher son regard de parcourir le corps du jeune homme. Elle ne considérait pas cela comme du voyeurisme (auquel cas elle serait plutôt restée sous le couvert des arbres pour se rincer l’œil), elle savait juste apprécier la beauté. Et Quentin était bien fait, elle ne pouvait le nier.

Elle s'obligea cependant à fixer son regard sur le visage du Minotaure pour se concentrer sur ses paroles et ses expressions. Il n'avait pas l'air réellement embêté qu'elle soit là mais Alys n'était pas certaine de bien lire les émotions qui le traversaient. Il était tellement lunatique !

Elle conserva cependant son sourire alors qu'il se mettait debout et laissa dériver ses yeux sur le torse musclé du garçon, dégoulinant d'eau. Sexy, il fallait l'avouer. Depuis combien de temps ne s'était-elle pas endormie dans les bras de quelqu'un ? Quelques semaines, à peine. Elle secoua la tête imperceptiblement pour se sortir ces idées de la tête : il était hors de question qu'elle couche avec Quentin.

« Et bien ... Comme je n'ai pas l'intention de toucher à tes habits, il est inutile de croire que quelque chose se passera entre nous. »

Sa voix était froide, sèche. Aguicher, allumer, oui. Cela faisait partie du jeu. Mais coucher, non. Elle-même ne savait pas trop pourquoi elle n'avait pas envie de franchir le pas avec le jeune homme. Elle avait juste pris l'habitude de ne plus revoir ses conquêtes d'un soir et avait toujours refusé les sexfriends, or Quentin était à la Shaded Academy. Ce qui signifiait la possibilité de le croiser tous les jours. Ce dont elle se moquait bien en tant qu'ami. Mais pas autre chose.

« Et ne t'inquiète pas pour la dernière fois. Il m'en coûte de l'avouer mais je suis partie avant que tu ne t'approches trop. Je ne suis pas certaine que le directeur aurait apprécié si j'avais blessé un trop grand nombre d'étudiants. » Elle soupira. « Les humains sont si fragiles ! »

Elle s'approcha encore jusqu'à un ou deux mètres de l'eau, pour sentir sa fraîcheur. Un sourire apaisé illumina son visage alors qu'elle détaillait son interlocuteur. Elle nota rapidement la légère déformation qu'il avait au niveau des côtés, sans doute le résultat du magistral coup de pied qu'elle lui avait envoyé, lors de leur avant-dernière rencontre. Il la sortit de ses pensées en lui demandant si elle comptait venir se baigner et son ton amusé, voire malicieux, la fit rire.

« Et c'est moi que l'on accuse de vouloir se rincer l’œil ? »

Elle se sentait détendue, comme protégée. Elle savait que Quentin ne lui ferait rien et que cet endroit était à l'abri des regards indiscrets, des potentiels dangers. L'eau couvrait certes les bruits mais elle ne trompait pas son odorat. Elle se dirigea vers le rocher où étaient posés les vêtements masculins et enleva ses chaussures. Elle prenait son temps, volontairement. De dos par rapport au Minotaure, elle retira sa robe avec un mélange de grâce et de lascivité, elle la plia soigneusement puis déposa par-dessus ses trois couteaux habituels ainsi que l'attache qui les maintenait à sa cuisse. Elle dégrafa son soutien gorge et enfin, se débarrassa du dernier bout de tissu qui protégeait son intimité.

Totalement nue, elle se dirigea alors vers le bassin, ignorant royalement le regard qu'il portait sur elle. Son corps, parfaitement imberbe car elle détestait la sensation des poils, était d'albâtre. Elle se glissa alors lentement dans l'eau, frissonnant sous la température basse qui contrastait avec sa chaleur corporelle. Une fois à moitié immergée, elle se tourna vers Quentin, un sourire aux lèvres, presque compatissante.

« Tes blessures vont mieux ? »

Depuis son arrivé, Quentin ne l'avait lâché du regard, d'autant plus tandis que la jeune fille l'avait aguicher, prenant tout son temps. Elle le cherchait, et, comme elle devait surement s'en attendre, il s'en délectait. Elle ne voulait pas que quelque chose se passe entre eux, et au vue de ces agissement, il ne comprenait pas. On ne se met pas à poils en voulant qu'il ne se passe rien ! C'est comme posé un gâteau magnifique devant un gros et lui dire "ah mais on vas pas en manger", c'est absurde !

Quentin s'était lécher les lèvres, ayant profité à merveille du spectacle qu'elle lui eut offert, spectacle qui l'eut fait réagir jusqu'au plus... turgescent de son être. Admirant le corps qu'avait la jeune fille, il ne comprenait pourtant pas pourquoi elle ne voulait rien entre eux, cela crevait les yeux que Quentin avait quelque chose pour elle, et la voire agir de la sorte lui montrer qu'elle en avait aussi ! Il rit néanmoins, répliquant à sa constatation:

"C'est pas de ma faute si une belle fille s'offre a ma vue ! je n'allais pas détourner le regard, cela serait offensant pour sa personne."

Fier de sa réplique, il continuait de l'observer, caressant un instant ses côtes  qu'il avait garder en l'état... pour ses beaux yeux, il fallait l'avouer. Il aurait put, et pourrait encore, aller à l’hôpital et se faire "arranger" cela. Mais en le gardant, il préservait un souvenir, comme si il était un journal intime ambulant. La jeune fille lui donnait un coup de chaud, l'eau plutôt tiède ne régulait en rien sa température, c'était presque si il transpirait tandis qu'il admirer la jeune fille face à lui entrer dans l'eau. Il la dévorait du regard, et la détermination qu'elle avait ne pas se rapprocher plus de lui, sentimentalement parlant, le miné quelque peu. Il lui avait montré bien des choses, que surement personne d'autres n'avait du lui montrer. Il avait prouvé qu'il n'était pas monsieur tout le monde, il était unique. Et il ne comprenait pas pourquoi cela ne l'affectait pas.

Il se sentait néanmoins nerveux alors qu'elle n'était qu'a moitié immergé, laissant le... haut de son corps, à sa seule vue. Il se sentait spécial, avec quelque privilège, qui ne lui était pas du, mais il le pensait quand même !
Il s'approcha doucement d'elle, du rivage, l'eau couvrant de moins en moins le bas de son corps, pour finalement lui arriver au cuisse alors qu'il se tenait devant elle.

Il rougissait faiblement, droit comme un piquer... à tout les points. Quentin sourit nerveusement, c'était la première fois pour lui, qu'il se dévoilait de la sorte, mais vue à quel point elle se moquait de le faire, cela devrait lui faire ni chaud ni froid. Il prit la main d'Alys, doucement, la prenant avant de la poser sur ses côtes, annonçant avec amusement

"Tu peux juger par toi même."

Paradoxale. Elle l'était totalement, elle le savait. Mais elle ne pouvait s'en empêcher. Elle aimait qu'il la regarde, qu'il la dévore des yeux, quand bien même elle lui avait déjà dit « non ». Elle ne voulait pas le mettre dans son lit car elle savait que si elle finissait par accepter, il en voudrait toujours plus. Elle ne l'avait pas croisé énormément de fois, en somme, elle ne le connaissait même pas vraiment, mais elle avait compris qu'il était ce genre d'homme. Et cela l'ennuyait un peu. La seule raison pour laquelle elle pourrait ensuite avoir envie de le revoir, c'était s'il était vraiment bon. Or, le seul moyen de le savoir, c'était de dire « oui ». Un vrai cercle vicieux.

Une fois nue, sans la moindre once de pudeur ou de gêne, elle se glissa enfin dans l'eau. Un petit soupir de soulagement lui échappa alors qu'elle frissonnait légèrement. Elle avait beau vivre par le feu, l'eau fraîche lui faisait le plus grand bien. A quelques mètres du jeune homme, elle continua de marcher vers le centre du bassin jusqu'à ce que sa taille soit totalement immergée. Elle sentait son regard et il puait la déception à des kilomètres, ce qui la ravit discrètement. Elle n'avait aucun remord à le faire languir, à l'allumer, et elle n'avait jamais promis qu'il se passerait quelque chose ensuite. C'était lui et lui seul qui se faisait des films et même si elle ne le disait pas, cela la flattait énormément. Il était agréable de savoir que l'on plaisait à quelqu'un, même si elle n'avait jamais vraiment eu de doute là-dessus.

Il s'approcha alors d'elle et elle le suivit du regard. Elle lui avait posé une question, pas demandé de venir dans sa direction ! Elle ne fit toutefois pas un mouvement, attendant la suite. Allait-il s'énerver et essayer d'avoir ce qu'il souhaitait par la force ? Ce n'était pas tout à fait le meilleur moyen pour la faire céder, il devait en être conscient. Elle planta son regard dans le sien, amusée de voir que plus il était proche, plus il rougissait. C'était mignon, en un sens, de voir que cette montagne de muscles pouvait être embarrassée. Alys rit doucement ; cela faisait longtemps qu'elle s'était débarrassée de toute pudeur ce qui ne semblait pas être le cas de son interlocuteur.

Il attrapa sa main et la posa au niveau de ses côtes, où elle sentit la légère protubérance que ses blessures avaient laissé. Elle fit semblant de ne pas avoir remarqué son état d'excitation avancé et fit glisser ses doigts sur la peau humide, avec légèreté. Elle fit un petit pas vers lui, frôlant presque imperceptiblement de son corps le membre dressé, un sourire malicieux sur les lèvres.

« Que dois-je juger, au juste ? » Une lueur amusée et un peu moqueuse brilla dans ses yeux quand elle le regarda. « L'état de tes blessures ou de ce que tu as entre les jambes ? » Sa main libre effleura l'intimité du jeune homme, fugacement. « Si tu m'attrapes, je réfléchirais à ta proposition. »

Elle l'embrassa furtivement sur les lèvres puis elle rit et fit un bond en arrière, laissant ses ailes se déployer pour s'éloigner vivement. La pointe de ses pieds touchaient l'eau alors qu'elle se dressait au milieu du bassin, et elle aurait presque pu passer pour un ange si lesdites ailes n'avaient pas été aussi écailleuses. Elle adressa un sourire mutin au Minotaure.

« Je t'attends. ♥ »

Quentin n'avait cessé de rougir au fil de ses exactions, jusqu’à avoir ses joues empourpré. Chaque son qu'elle prononçait, chaque tentation, chaque question, chaque proposition, tout. Elle n'était pas dupes, et savait pertinemment que sa... "condition" n'était pas du au hasard, et il savait qu'elle le cherchait, en dévoilant sa poitrine, en l'embrassant sans se presser, en flattant son désirs du bout des doigts.

Il ne savait pas quoi pensé, il se savait téméraire, mais n'arrivait pas à prendre une décision, jusqu’à ce qu'elle lui fasse cette proposition, chose qu'elle n'aurait jamais du faire si elle voulait tant qu'il ne se passe rien, pour une fois, il aimait que les femmes soient indécise. Il n'aurait pu rêver mieux que cette proposition, il n'avait pas à se demander si elle préférait les timides ou les téméraires, juste à agir, comme un soldat, et une fois le casque frotter, il était au garde à vous.

Le jeune homme restait lucide, soit il feintait de se moquer de cela et tenter de l'attraper par surprise, chose peu honorable, soit il y allait directement, et était plus rapide qu'elle, ou plus lent. A moins qu'elle ne se laisse attraper... Il n'était pas dans son élément, sa race, sa personne, n'était pas des plus vive, il n'avait jamais été le plus rapide de ses équipes, cela avait d'ailleurs souvent été un défaut.

Quentin s'approcha néanmoins du milieux du bassin, s’engouffrant peu à peu jusqu’à cacher plus de la moitié de son corps. Il nagea tranquillement, s'approchant des pieds de la jeune fille qui semblait plutôt mégalomane, voulant tout contrôler et avoir tout a ses pieds. Quentin avait certes envie de lui obéir, d'une certaine manière, mais pas d'être un objet, si il serait son objet, il serait L'Objet, le seul, il prendrait toute la place, et tout ceux qui s'y tenterait... serait à leurs risques et périls.

Il se tenait a deux mettre d'elle, la jeune fille gardant un peu plus d'une longueur de bras a chaque fois, faisant en sorte qu'il ne puisse la toucher pour le moment. Elle devait se douter qu'avec la poigne qu'il avait, même l'eau qui avait du rendre sa peau glissante, ne lui permettrait pas de s’échapper de son emprise, qui serait puissante, possessive.

Quentin fronça légèrement les sourcils, prenant alors la peine de lui répondre après avoir réfléchit à ses mots :

"Tu peux juger les deux, mais comme tu as vue, ma passion surpasse mes blessures. En attendant, ce n'est pas vraiment fairplay, je m'attendait plutôt à un corps à corps pour mesurer ma passion, corps à corps dont je serais sortie vainqueur. Ou une épreuve quelconque, contre un X ou Y, car il te suffit de t'envoler d'un vulgaire mètre pour me faire comprendre que je ne pourrais pas gagner, sans vouloir être défaitiste, je ne suis pas contre un test, ni du genre à pleurnicher, mais je trouve cela lâche."

Il inspire profondément, tentant une fois de plus de lui attraper le pied ou la cheville, usant de sa force pour se propulser dans l'eau assez vite pour aspirer a l'attraper, espérant que son discours l’eut perturber assez pour la distraire.

Pourquoi ne pouvait-elle pas s'empêcher de jouer ? Depuis que sa vie était devenue bien moins dangereuse, il fallait qu'elle trompe l'ennui. Et le meilleur moyen de le faire était de s'amuser, de n'importe quelle façon. Alors elle se lançait de nouveaux défis, provoquait les gens, pour activer l'adrénaline dans ses veines. Elle ne pouvait plus supporter la monotonie de sa vie et, parfois, même le défilé incessant des amants d'un soir dans son lit l'agaçait. Était-elle enfin en train de s'assagir ? Elle en doutait. Elle n'avait pas non plus envie de se caser définitivement avec quelqu'un. Il fallait juste qu'elle pimente sa routine ; Quentin était un élément prometteur pour cela.

Qu'ils soient nus tous les deux, cela ne la dérangeait pas tant que ça. Ce qui ne semblait pas être le cas du jeune homme, dont la couleur flamboyante des joues n'avait pas l'air de vouloir s'en aller. Elle trouvait cela presque attendrissant qu'il soit aussi embarrassé. Elle l'avait pensé beaucoup moins prude, vu les avances qu'il avait pu lui faire et les baisers qu'il lui avait volé. Enfin, il y avait sûrement un fossé entre embrasser quelqu'un et se dénuder devant lui, certes.

Elle s'envola à quelques mètres de lui, bien plus rapide et certaine qu'il ne pourrait jamais l'attraper si elle ne le souhaitait pas. Le problème restait cependant toujours le même. Que voulait-elle, vraiment ? Elle n'arrivait pas à se décider. L'idée d'aller plus loin avec Quentin, en soi, n'était pas dérangeante. Au contraire, elle était même plutôt plaisante. Mais la possibilité de le croiser ensuite tous les jours la rebutait un peu. Comment se comporterait-il ensuite ? Voudrait-il une relation stable ? Elle n'était pas prête pour cela.

Elle le regarda approcher avec lenteur, ralenti par le poids de l'eau sur ses membres. Il était tellement plus facile de voler ! Un sourire narquois étira ses lèvres, il prenait son temps. Avait-il une stratégie ? Elle s'ingénia à rester à bonne distance, consciente que s'il attrapait son pied, elle aurait perdu. Et elle détestait perdre. D'un côté, elle ne lui avait rien promis. Elle avait juste mentionné le fait que, s'il parvenait à se saisir d'elle, elle réfléchirait à sa proposition. A aucun moment, elle n'avait dit qu'elle accepterait. Elle pouvait toujours dire non.

Son discours la prit un peu au dépourvu mais elle n'en laissa rien paraître. C'était elle qui décidait des règles du jeu. Si elle avait envie de voler, elle le faisait. Il n'avait pas son mot à redire. Il aurait voulu un corps à corps ? Il semblait persuadé de sa victoire mais elle n'en était pas si sure. Elle était sûrement bien plus rapide que lui et bien plus agile. Et là où il misait dans la force, elle misait dans l'endurance. En outre, elle avait plus de deux millénaires d'expérience derrière elle, temps qu'elle avait passé à parcourir le monde et à apprendre les techniques des plus grands experts en combat. Alors non, il n'avait aucune chance. Mais elle ne dit rien, le laissant croire. C'était tellement plus drôle.

Il se jeta vers elle.
Un réflexe conditionné lui fit lever les pieds et il la manqua de peu. Elle avait sentit un frôlement, léger. Il avait tout de même réussi à la toucher, ce qui n'était pas mal du tout. Elle reprit ses distances.

« Tu as réussi à me toucher. C'est bien. Je n'en attendais pas moins de toi. »

Elle rit doucement. Le battement de ses ailes provoquait des remous à la surface de l'eau. Puis elle soupira. Elle en avait assez de jouer. Elle se lassait trop vite, elle en était consciente. Il fallait qu'elle trouve un nouveau jouet. C'était aussi l'une des raisons pour laquelle elle ne voulait pas s'engager. Elle aimait la nouveauté, elle aimait qu'on l'étonne, quand bien même elle ne le montrait pas.

« Surprends moi. »

Jouer, jouer, jouer, tenter sa chance. Quentin n'étais pas particulièrement contre cette vision des choses, il c'était toujours dit que si il voulait quelque chose, il fallait le prendre, s'en donner les moyens. Mais étrangement, il s'était mit à douter. La jeune fille nue face à lui n'avait quant à elle aucune pudeur, nu à 2 mètre de l'eau, elle ne se cachait en rien, s'en moquait-elle ? Ou était-elle juste fier de son corps au point de l'arborer fièrement ? Peut-être un peu trop ?
Quentin était cet fois-ci face à un réelle dilemme, mais comprenait peu à peu que tout deux n'avaient point les même ambitions.
Quant lui parler de possession, elle voyait un objet à usage unique, du moins, elle en avait tout l'air. Néanmoins, il ne pouvait s’ôter de la tête que c'était à chaque fois la jeune fille qui vint à sa rencontre. Il soupira un instant, réfléchissant longuement, il savait qu'il n'y avait pas de marche arrière, chaque choix implique ses conséquences. Mais elle en désirait plus, une fois encore, elle voulait plus, tentait-elle de le consumer ? de voire jusqu’où il pouvait aller pour elle ? Essayait-elle d'estimer les sacrifices dont il était capable de faire pour sa seule personne ?
Dans ce cas là elle s'y prenait mal, Quentin n'était pas du genre à s'attacher à quelque chose d'instable, d’éphémère. Mais dès lors qu'il possédait quelque chose, sa poigne était tel que sa possession laissait trace de son passage lorsqu'il ne l'avait plus.

Il avait besoin d'un choix, là, maintenant, tout de suite, la difficulté ne l'effrayait pas, mais autant de suspens était en train de venir à bout de sa patience, à chaque fois qu'elle venait, c'était pour se jouer de lui. Cette conclusion vint à bout de la dernière forme de volonté qu'il restait pour elle, non pas qu'il n'en voulait pas, mais que ces conditions n'était pas ce qu'il recherchait. Après tout, un jouet non entretenue ne dure pas longtemps, il faut prendre soin de ses affaires, faire attention qu'elles ne s'abiment pas, qu'elles ne perdent pas de valeur, qu'on ne se les fait pas voler.


Quentin sourit, regardant la jeune fille en levant les yeux vers elle, un doux sourire arborait son visage, il observait Alys avec une tendresse dont il n'avait pas encore fait part. Elle lui paraissait délicate, se demandant si derrière cet esprit avide il y'avait de la tendre, il ressentait de la compassion pour elle, se rappelant de lui même lorsqu'il eut été plus jeune. Dévorant tout ce qu'il touchait, consumant tout ce qu'il voulait, s'appropriant tout ce qu'il désirait et exterminant tout ce qui se montait contre lui.
Le jeune homme se lécha les lèvres, finissant par annoncer.

"Ma déesse souhaites que je la surprennes une fois encore? Voila là une nouvelle exigence que je pense néanmoins être en mesure de satisfaire. Mais... Je ne suis malheureusement pas très croyant..."

Le visage de Quentin perdait de sa douceur, elle l'avait visiblement heurté, serait-ce de la douleur ? de la tristesse ? Allons, n'allons pas si loin. Seulement une douce amertume. Néanmoins, il après ce court silence, il reprit la parole, expliquant, avouant finalement tout ce qu'il pensait, malgré les quelques hésitations qui se faisaient entendre :

"Je n'ai plus envie de jouer. Je vous apprécie vraiment, vraiment, je... je ne désire plus cela. Je ne regrette nullement ce que j'ai partager avec vous, mais je suis trop attacher a vôtre personne pour continuer. Je serais prêt à déplacer des montagnes pour vous, à tuer si il le fallait. Mais je doute que vous vouliez que nous en arrivons là, si ? Je désire plus que la relation que nous avons. J'aimerais... que l'on soit plus proche.
Je ne demande pas à ce qu'on se colle aux basques, sortent ensemble tout les soirs main dans la main. Même si je dois avouer que l'idée de vous tenir la main en marchant dans le centre ville juste pour montrer à tout le monde "Cette déesse est mienne." ne me déplait point du tout.
Je... Nonobstant le fait que j'ai vraiment du mal à m'expliquer... J’espère que vous aurez compris ce que j'ai essayé d'expliquer. Je comprendrais si vous ne voulez plus avoir affaire à moi. Enfin, non, mais, je penses être suffisamment grand et fort pour encaisser."

Son monologue fini, le suspens avait atteints son paroxysme, allait-elle annoncer ce qu'elle attendait de lui ? ce qu'elle voulait ? Que tout était fini et qu'ils en resteraient là ? Néanmoins, si elle avait voulu être surprise, elle devait surement l'être.