Les rues de la ville étaient illuminées de toute part, c’était merveilleux la nuit cette ville, Anatole adorait ce balader une fois la nuit tomber avec Rose. Cependant ce soir, il était venu à la recherche d’un cadeau pour Jophielle et à vrai dire il n’avait pas emmené sa fille pour une seule raison, c’est qu’étant une amie proche de la jeune ange, elle aurait dit à la jeune femme ce qu’était le cadeau et ce ne serait du coup plus une surprise. La laissant donc avec ses camarades en salle d’étude, il avait profité de l’occasion pour sortir, caché sous sa capuche avec une écharpe autour du cou, Anatole comme toujours semblait être quelqu’un de mystérieux à première vue et il appréciait grandement cela. Arpentant donc les rues du centre-ville, il cherchait ce cadeau… Il n’avait jamais été vraiment doué pour ce genre de cadeau, il savait ce qu’aimait Rose et c’était facile pour lui de lui trouver quelque chose qui lui plaise, mais à vrai dire il ne savait pas quoi offrir à quelqu’un que l’on aime autant…

Vous l’aurez donc compris, c’était bien la première fois qu’il tombait amoureux d’une fille et qu’il l’a exprimé afin qu’elle soit ce que l’on appelle une petite amie, même si pour lui c’était bien plus. Enfin bref, il restait perplexe devant tous ces cadeaux que les vitrines des marchands mettaient en valeur c’était dur de choisir un cadeau quand on avait jamais eu de petite amie auparavant. Il savait que peu importe ce qu’il lui offrirait, Jophielle serait heureuse, mais il voulait un cadeau différent des cadeaux classiques que l’on pouvait donner à ceux qu’on aime.

C’est donc les mains dans les poches qu’il continua sa route, observant toujours les vitrines alentours imaginant qu’est-ce qui pourrait plaire et qu’elle serait la réaction de la jeune femme quand il lui donnerait le présent. Puis il passa devant une vitrine de sous-vêtement féminin et il se sentit rougir quand il imagina s’il offrait cela à Jophielle, regardant ses pieds tout en ayant un peu de rouge sur les joues. S’imaginer offrir ça n’était vraiment pas fait pour lui, ça le chamboulait on dirait bien, enfin bref, ne regardant pas vraiment où il allait, l’ange heurta une jeune fille à la chevelure flamboyante, le rouge toujours aux joues sous son capuchon, il tenta des excuses.

— Pardon, excusez-moi, je ne regardais pas où j’allais, je suis confus. Comment puis-je me faire pardonner ?

En voilà des excuses plutôt excessive pour un simple heurt dans la rue, mais Anatole était comme ça, quand il se sentait en faute, il partait sur des excuses qui pouvait parfois atteindre le roman. L’ange quelque peu chamboulé par tout cela observa la jeune femme qu’il venait de heurter, espérant qu’elle accepterait ses excuses, même si elle n’avait aucune réelle raison de ne pas les accepter, mais après tout, il y avait des gens mauvais parfois. Peut-être était-elle quelqu’un comme ça, même si l’impression quel dégageait semblait être le contraire, les apparences sont parfois trompeuses comme on dit.

Aujourd’hui, c’est mon premier jour dans cette académie. Je suis fatiguée d’avoir couru dans ces bâtiments pendant toute la journée ! Visiter les classes, ainsi que les salles administratives, et puis les « dortoirs », ma chambre, et m’habitué à ses personnes étranges. Durant toute la journée j’avais croisée des personnes qui ne me semblaient pas humaine. La jeune fille qui m’avait accueillie avait de drôles d’oreilles de chat sur le haut de la tête, et je ne sais toujours pas si ce sont des fausse ou pas. Puis d’autres me regardaient avec un air assez agressif, tout sauf humains. Comme si ils allaient me bouffer toute crue ! J’ai un peu pris peur, mais au fond je suis sure qu’ils sont gentils !

Je sortis de l’école pour visiter la ville aux alentours. Surement que ça me détendrais un peu. Peut-être que les personnes normales referaient surface devant les nombreuses petites boutiques qui se trouvaient dans le centre ville. Enormément de boutiques qui finalement vendaient à peu près la même chose. Je me faisais du mal quelque part, car je n’avais presque plus d’argent et je flânais quand même à travers les différentes allées commerçantes. Moi qui aime le shopping…. Je suis servie…

Je passai devant une boutique de sous-vêtements et entra dedans, rien que pour le bonheur des yeux. Des articles m’intéressent, mais je crains qu’ils ne soient beaucoup trop chers. Je passe devant sans regarder d’avantage pour ne pas me faire mal au cœur. Mais avant que j’ai le temps de penser à autre chose, un homme ou une femme, je ne sais pas trop me heurte de pleins fouet. Je tombe sur le coup remettant mes idées en place et observant la personne qui m’avait bousculée. C’était un homme, avec une capuche sur la tête… ça me rappelait les pseudo-racailles qu’il y avait à Tokyo. Je n’étais pas vraiment rassurée jusqu'à ce que l’inconnu se mette à parler.

- Pardon, excusez-moi, je ne regardais pas où j’allais, je suis confus. Comment puis-je me faire pardonner ?

Je fus surprise de cette avalanche d’excuses en tout genre. Mes yeux s’étaient ouverts regardant étrangement cet homme. Il semblait gentil, enfin, oui il semblait seulement. Je restai à l’affut quand même, on ne sait jamais. Je me relevai un peu difficilement, avec le sol mouillé par une pluie récente, je pouvais glisser, et ma jupe devait aussi être mouillée. Finalement j’étais aussi responsable que lui dans cette petite bousculade, c’est pourquoi j’affichais un petit sourire en disant :

-Ne vous inquiétez pas, je ne faisais pas vraiment attention moi-même. Je m’excuse.

Comme une vielle habitude nipponne, je me penchai en avant pour montrer à l’inconnu que je le respectais et que j’étais aussi désolée que lui. Je relevai la tête en regardant mieux cet homme. Je l’avais déjà vu, c’était certain. Il devait être étudiant à coup sur.

-Est-ce que vous faite partis de la Shaded Academy ? Je suis sure de vous avoir déjà vu quelque part…

La demoiselle aux cheveux flamboyant était maintenant trempée à cause de la pluie récente qu’elle venait de rencontré en tombant suite à la collision entre eux. Il était extrêmement désolé, il l’aurait bien aidé à ce relever, mais elle fut plus rapide que lui. Elle finit donc par s’excuser en disant qu’elle était aussi fautive dans cette histoire, le plus important c’est qu’elle n’ait rien de grave. Affichant un simple sourire, il allait repartir pour retourner en quête d’un cadeau idéal quand elle lui demanda s’il faisait partie des étudiants de la Shaded Academy. Ce qui faisait penser qu’elle faisait elle aussi partie de l’académie aux élèves et professeurs plus ou moins étranges. Cependant en cinq ans, il ne l’avait jamais vu, donc c’était sûrement une nouvelle arrivée, il y avait beaucoup de nouveau ces temps-ci…


— Je suis Anatole Michaels, je fais partie des Utopia. Tu es nouvelle je crois… Ne serais-tu pas Minona Blake ?

Il arrivait à Anatole de lire les dossiers des nouveaux arrivé chez les Utopiens, si elle était entrée à l’académie aujourd’hui, il n’y avait qu’une personne qui devait arriver aujourd’hui chez les Utopiens. Espérant qu’il ne s’était pas trompé, il observa la jeune femme, toujours trempée, elle ne risquait pas de sécher ici, finalement il tourna la tête vers un bar du centre-ville, il semblait y faire plus chaud que dehors. Ce dirigeant donc sans un mot vers le café, il se retourna vers la jeune femme qu’il avait heurtée en souriant.


— Vous venez ? Il fait plus chaud là-dedans et je vous dois bien ça, je pense être plus fautif que vous.

Entrant donc dans le bar, il s’installa à une table, retirant à contrecœur son capuchon comme il devait le faire dans les lieux publics par respect des bonnes manières. Affichant donc sa cicatrice au grand jour, il attendit que Minona le rejoigne, bien installé sur la banquette du café, les mains posé sur la table, il avait deviné qu’elle avait des origines nippones à la façon dont elle l’avait saluée.

— Tu viens donc du Japon ? Si je me réfère à ta façon de dire bonjour ?

Il tutoyait tous les utopiens en général, même s’il mettait en général quelque peu de temps à le faire et souvent il replaçait des vouvoiements alors qu’il pouvait tutoyer une personne pendant des jours. Enfin bref, il attendit une réponse de la part de la jeune femme quand une idée lui vint en tête, peut-être pourrait-il lui parlait du cadeau qu’il voulait faire à sa bien-aimé et qu’elle pourrait l’aidé si elle le pouvait…

-Je suis Anatole Michaels, je fais partie des Utopia. Tu es nouvelle je crois… Ne serais-tu pas Minona Blake ?

Comment cet homme que je n’avais vu qu’une fois savait mon prénom ? C’était impossible, surtout qu’un nom comme le mien ne s’invente pas comme ça à la tête du client… Je restais de marbre en lui répondant un bref « oui ». Il venait de dire qu’il était un Utopien, surement que les personnes de ce groupe savaient si des nouveaux venus débarquaient dans le lycée. Anatole, drôle de nom, je n’en ai pas croisé souvent, mais, ça avait son charme… Mais ça n’arrangeait rien au fait que j’avais terriblement froid. Je le vis partir vers un café, puis se retourner en me souriant.

-Vous venez ? Il fait plus chaud là-dedans et je vous dois bien ça, je pense être plus fautif que vous.

Je n’avais pas bougé, mais mes jambes tremblantes à cause du froid commencèrent à avancer vers lui. Je lui souris à mon tour, un grand sourire enjoué qu’il m’arrivait rarement de faire. Anatole entra dans le bar, et je le suivais de près pour voir à quelle table il allait s’assoir. Une fois installé, il enleva la capuche qu’il portait depuis le début de la rencontre. Je vis alors une longue cicatrice occupant quasiment la moitié de son visage, et un de ses yeux semblait aveugle. Je ne dis rien, je savais comment agir pour ne pas qu’il se sente différent, car il n’avait aucune raison de l’être.

Je lui souris encore un peu plus, en ne regardant pas une seconde de plus son visage et en faisant comme si de rien était. Je faisais souvent ça avec mon frère et ses rares amis handicapés eux aussi. La différence ne représentait rien pour moi, encore moi la différence physique.

-Tu viens donc du Japon ? Si je me réfère à ta façon de dire bonjour ?

-Oui, je viens d’arriver ce matin, et j’ai encore un peu de mal avec les habitudes américaines et la langue.

Je ris, car je me sentais beaucoup mieux qu’avant.
Avant ma nouvelle vie, quand j’étais encore dans ce pays que je déteste à présent, quand j’habitais encore chez papa-maman.

Elle ne semblait pas être gênée par la cicatrice de l’ange et ce dernier en fut heureux, il afficha un léger sourire, voulant paraître le plus amical possible, quoiqu’il en soit, il avait vu juste. Elle était bien une ex-habitante du Japon, en même temps n’importe qui aurait pu le deviner mais bon. Anatole la regarda rire en croisant les bras sur son torse, il souriait en coin, elle avait donc du mal avec la langue américaine et les habitudes du continent américain ?

— Si je peux me permettre, je peux t’aider pour la langue, par contre je crains devoir nécessiter ton aide … Un échange de bon procédé ça te va ?

Il venait de s’exprimer dans un japonais presque parfait, preuve qu’il maîtrisait assez bien les langues, après tout pour être pilote il avait dû les apprendre et il faut avouer qu’aujourd’hui ça lui servait bien dans une académie où un certains nombres de personnes pouvait venir d’autres continents. Enfin bref, il regarda la jeune femme en souriant toujours, attendant une réponse de sa part.

— Je peux prendre votre commande ?

Le serveur venait d’arriver, pour sa part, Anatole prit un café, tandis que Minona prit quelque chose, il regarda par la fenêtre de son œil valide, il fixa la rue où tant de gens se croisaient, malgré la fraicheur de cet hiver. Après quelques instants, l’ange remarqua des petits trucs blancs tombé du ciel, les flocons tombaient avec légèreté.

— Il neige… Enfin bref, ce que je veux te demander n’est pas facile à demander… Voilà, je suis en couple avec une jeune femme depuis peu et j’aimerai lui offrir un beau cadeau, sauf que je crois ne pas être très doué pour les cadeaux… Il n’y a que ceux de ma fille que sait choisir.

Il était un peu gêné de demandé ça et elle n’avait pas encore acceptée, peut-être le croirait fou de demander ça ainsi, mais il fallait dire que le jeune homme au niveau de contact avec les femmes n’était pas vraiment, mais alors pas du tout doué, déjà, dire qu’il avait une petite amie était vraiment incroyable. Et pourtant c’était vrai, Jophielle était une perle rare et elle méritait quelque chose d’hors du commun, fin du moins c’est ce qu’il voulait pour elle… C’était normal après tout de vouloir le mieux pour l’un des personnes qui éclairent vos journées d’une douce lumière.