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Le renard s'endort en Prada. { Libre }

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MessageSujet : Le renard s'endort en Prada. { Libre }
Le renard s'endort en Prada. { Libre } Icon_minitimeLun 25 Oct - 15:33



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19h50. Bruit de talon dans le couloir, les chaussures en cuir noir claquaient. Chemise blanche à rayure argenté entre ouverte. Pantalon gris brillant, moulant. Prada bien sûr. Bague tête de lion, or blanc, à l'annulaire droit. Chaine en argent, côté gauche du pantalon. Foyer, 22h. Rires.

Hum, comment ce brave Fox était-il arrivé là déjà ? A corriger les copies de ces lycéens et à rire ? Car, ô que oui, par tous les Dieux Olympiens, il y avait de quoi rire !

Flashback.

Les cours terminé et après avoir discuté avec quelques collègues, Fox alla manger. Il devait être dans les coups des 19h. Une fois fini de manger, le temps de se refaire une séance de bavardage -imposé- par d'autres prof trop bavards à son goût, il partit du réfectoire. Admettons sous le coup de 19h40. En marchant, il passa devant le foyer et se dit qu'il n'avait qu'à y faire un petit tour. Depuis qu'il avait eu la joie -ou pas- d'être -mit au placard- promut ici en tant que prof d'histoire grâce à son papounet d'amour -la bonne blague-, force était de constater qu'il n'avait pas encore tout visité. La flemme ? Surement.
Bref, le voilà dans ce haut lieux de repos. Mouais, y'avait pas un chat ce soir là, juste deux étudiants qui regardaient la télévision et trois collégiens qui sortaient en même temps que lui rentrait. Après avoir fait un signe de tête aux deux étudiants qui s'étaient retourné, probablement des élèves à lui mais qu'il n'avait pas reconnue, il s'installa dans un fauteuil. Les profs avaient-ils le droit d'être ici d'ailleurs ? Bah, au pire, il invoquera le fait de jouer le surveillant... de deux étudiants regardant un film. Si si !
Moui, plutôt sympa. Une télé à écran géant, un babyfoot, des magasines, une machine à expresso et autres joyeusetés pour rendre cette salle divertissante -au sens Pascalien du terme-.

Une fois installé, Fox se posa une question existentielle et ô combien philosophique. Que faire ? Bah oui, il n'allait pas rester comme une andouille à attendre que le temps passe. Maintenant qu'il était ici, il fallait bien qu'il fasse genre qu'il avait eu l'intention de venir et pas par simple envie de tourisme. Son regard se porta sur son sac noir à une hanse, qu'il se servait pour trimballer ses cours, les copies... Ah, justement, en parlant de copies. Faudrait peut-être qu'il corrige l'interro' de connaissance donnée il y a trois semaines aux lycéens. Fox était totalement le genre, héhé, je vous donne un contrôle parce que je suis sadique mais comme je vais avoir la flemme de le corriger, ne soyez pas trop impatient de vos notes.
Oh et puis, pourquoi pas après tout. Soyons fous ! Il alla se chercher un expresso, le posa sur la petite table ronde à côté du fauteuil et sortit les copies. Ah ouais, une bonne centaine quand même... Il ne put s'empêcher de soupirer. C'est vrai quoi ! On plaint volontiers ses pauvres petits chouchous qu'ils ont trop de devoirs, trop de contrôles. Et bah qu'ils triment ! Non mais oh ! Est-ce qu'on y pense aux pauvres malheureux petits professeurs qui doivent les corriger, ces fameux contrôles ? Corriger des copies seraient un peu comme une punition cruelle que le brave professeur s'infligerait à lui-même. Le plus souvent en s'arrachant les cheveux à chaque fautes et autre langage sms tout en bravant l'envie de pleurer de voir que le cour n'a pas été appris. Car oui, les profs étaient des rêveurs, ils imaginaient que ce qu'ils disaient était appris avec amour chaque soir par leurs élèves chéris. En fait non, ils savaient très bien que ce n'était pas le cas, mais l'espoir fait vivre comme on disait... Plaignons ces malheureux professeurs.
En fait non. Plaignez juste Fox ! Ils avaient qu'à trimer les autres, eux aussi, non mais ! Fox n'avait jamais demandé ce poste ! Il comptait bien commencer sa carrière de futur grand historien ! Pleine d'aventures, de fouet, de revolver, de temple Inca, de nazis à ses trousses et de belles minettes bien foutue en détresse -très important- ! Bon, peut être pas. Mais au moins être un historien reconnut dans le monde entier, écrire des livres -futur best-seller-, donner des conférences, signer des autographes sur les soutifs des jolies nanas -très important-.
Mais non, ce brave renard était coincé ici après une farce de son popa chéri. O joie...

Voilà donc comment vous en arriviez à rire des bêtises de vos élèves à 22h.
Fox continuait de corriger, puisqu'il semblait avoir la foi, fallait en profiter. « /.../ puis Xerxers 1er gagna la bataille de Marathon en 480 avant Jésus Christ /.../ ». C'est cela oui, c'est cela. Après un rire, le prof souligna la phrase et écrit dans la marge, un grand, un majestueux, un Divin... « LOL » ! Puis en haut de la copie « Merci de m'avoir fait autant rire, hélas, je crains que cela ne soit pas suffisant pour avoir la moyenne » de son écriture de chat. Que voulez-voulez, on s'amusait comme on pouvait en corrigeant. Entre rires et dépressions nerveuses, il faut tout de même noter, qu'il y avait de bonnes copies. Mais Fox aimait moins ces copies là. Quitte à « s'amuser » à corriger des copies, autant qu'elles soient drôles.
Toujours plein de bonnes volontés, mais néanmoins lassé, Fox finit son expresso -froid- et prit un livre de recueil de poèmes antiques pour se changer les idées. Il en était au chapitre sur ceux de la poétesse de Lesbos, Sappho. Il finirait ensuite.

Au fur et à mesure qu'il lisait, ses paupières commençaient à être lourde. Manque de sommeil ? Toujours était-il qu'il n'entendit pas, bien que pas encore totalement endormi, les deux étudiants partirent une fois le film finit -vers 22h50-.

Il se laissa aller dans les bras de Morphée une dizaine de minutes plus tard, le livre sur les genoux, la tête légèrement de côté et confortablement installé dans le fauteuil.

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MessageSujet : Re: Le renard s'endort en Prada. { Libre }
Le renard s'endort en Prada. { Libre } Icon_minitimeMar 26 Oct - 11:18



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Passer pour une adolescente. Voilà mon mot d’ordre dans cette école et malgré ça je ne pouvais simplement pas m’y résoudre. Ce n’était pas le temps qu’il aurait fallu en excès pour m’y faire pourtant. Depuis déjà bien plus de 100 ans la modernité me tendait des perches, depuis déjà bientôt 20 ans je passais de moins en moins inaperçue dans la vague de la population. C’était trop dur de devoir tirer un trait sur tout ce que j’avais vécu, trop dur de devoir, pour la première fois jouer une comédie dont je n’étais pas la metteuse en scène. Les acteurs me filaient entre les doigts, je nageais dans un océan constituant le décalage qui me séparait de cette époque. J’avais tapé en plein dedans ! J’avais pu survire aux années moderne grâce à un piètre jeu consistant à m’associer à ce qui me ressemblait dans la mesure du réalisable, évitant donc de passer pour une folle auprès de mes concitoyens. Seulement trouver ce genre de personne devenait plus difficile à mesure que les années s’écoulaient.

La tête d’une enfant, les yeux d’une enfant, l’allure d’une enfant. Rien ne pouvait me trahir si ce n’est mes manières princières, mes habits et ma façon de parler. Enfermé dans cette bulle d'espacement, de distanciation, je préférais encore sortir lors du crépuscule que de m’exposer aux remarques des enfants dont je paraissais avoir l’âge. Je vivais au frais de mon expérience accru, évitant avec la plus grande maladresse du monde de compromettre mon statut. Et d’ailleurs, pourquoi diable me cacher comme cela ? Question d’habitude je présume, question de savoir garder ma tête haute et ne pas plonger dans la décadence d’aveux dont je n’avais nul besoin. Vampire, je l’étais, prête à me dévoiler sous un simple regard étranger ne m’enchantait cependant guère plus.

Je me dirigeais lentement dans le froid, faisant crisser à chacune de mes foulées les petits cailloux déjà recouvert d’une très légère couche de givre. Couche qui, aussi étonnant que la température extérieure puisse le permettre, reflétait le voile brumeux qui s’étendait au dessus des grandes étendues d’herbe. L’ombrelle de couleur rose pâle, délavée par le temps passé me protégeait d’une lumière faible de l’astre nocturne. Cette ombrelle m’avait été donnée par ma mère lors de mon mariage avec Edward. C’était coutume à l’époque -du moins dans ma famille- d’offrir à la jeune mariée un objet dont elle ne se séparera jamais. Encadrée par une farandole de dentelle légèrement jaunie, cette dernière ne m’avait jamais quitté. Je l’utilisais, sans vraiment en avoir le besoin le plus souvent le soir, lorsque la plupart des gens déserte lâchement les froideurs nocturnes extérieures. Ma robe, au corsage serré m’empêchait de faire de mouvements amples, ou même de me pencher pour ramasser la petite fleur blanche qui perçait le sol dont j'avais tant envie.

« Je vous ai toujours aimé, depuis le début. Croyez-moi je suis sincère.
Ne m’abandonnez jamais… »

Ces quelques mots soupirés par mon esprit me brisèrent le cœur. Comment aurait-il put se douter que cette phrase tomberait dans un tout autre sens pour ma personne ? Je ne pouvais simplement matériellement pas le laisser tomber, le voir s’éprendre de cette toux me fit rougir. Approcher mes lèvres de son cou, lui offrir la vie éternelle à mes côtés.. Qu’est ce que ça m’aurait coûté ? Je l’ai vu mourir sous mes yeux, quitter ce monde à l’âge tendre de 34 ans. Trop jeune, trop frêle. La réminiscence de ce moment de ma vie me fit trembler. Ou était-ce le froid ? Mes dents commencèrent à claquer, je n’avais pas bougée depuis un certain moment. Les souvenirs avaient brouillés ma vue, je fermais les yeux mécaniquement pour retenir les gouttelettes qui voulaient s’en échapper. Un hoquet s’éleva dans les airs, émis par mes lèvres entrouvertes. J’émettais un soupire, mes joues rosies et mon nez aux couleurs de la même aquarelle allaient bientôt m’obliger à rejoindre un bâtiment de l’académie. Honnêtement, ce n’était pas l’envie qui me faisait avancer, qui faisait danser les nombreux reflets de tissus de ma robe en direction du foyer.

« Je suppose que tout ça est fini. Je suppose que tout ça ne fut qu’un doux rêve dont les dessous de dentelles plissèrent trop souvent sous mes mains dur. Adieu Alexandra… »

Apposé à la porte en verre, le nez et les paumes pressés contre cette dernière, j’observais avec un peu de jalousie les enfants rire devant l’écran géant qui diffusait ces images. L’esprit simpliste d’une innocence étonnement joyeuse. Je déplaçais mes prunelles pour regarder une toute autre sorte d’individu. Plus vieux, n’égalant probablement pas mon âge pour autant, celui-ci était penché sur un tas de papier. Je reconnu sans peine l’interrogation d’histoire à laquelle j’avais été soumise quelques semaines auparavant. L’histoire, voilà bien une matière dans laquelle je pouvais prétendre l’excellence. Faculté simpliste où il s’agit de raconter une histoire. Des histoires qui, pour ma part et pour la majore partie des sujets étudiés à l’école, se sont déroulés sous mes yeux. Les pommettes du jeune professeur se soulevèrent par moment, laissant apparaître le signe d'un embryon d’hilarité.

Bloquant la sortie par ma simple présence, obligée de me déplacer en voyant les deux élèves arriver, je refermais mon ombrelle et attendait tranquillement qu’ils arrêtent de me dévisager. La politesse et la courtoisie n’étant plus d’actualité, je me voyais contrainte d’attendre qu’ils franchissent la porte pour pouvoir m’introduire dans le bâtiment. Une fois rentrée, je restais comme une idiote debout sans rien faire. Me déplaçant pour m’assoir dans un des fauteuils. J’adressais un regard au jeune homme roux afin de savoir si ce dernier m’avait vu arriver. Voyant qu’il me fixait avec un air interloqué sur le visage (probablement dû à l'anormalité de ma personne), je souriais faiblement et lui adressait par politesse :

-Bonsoir Mr. Valentyne.

Ton sec sans être pour autant cassant, paroles brève. Je ne me voyais pas partir dans un discours inutile. Détournant le regard sans attendre de réponse, j’enlevais mes gants et ouvrait un livre pris au hasard dans la pile qui se trouvait en face de moi. Survolant les pages noircit de vers, j’esquivais un sourire en reconnaissant l’écriture fluide et agréable d’un célèbre poète du XIXème.

« Crime commis par toi contre toi-même, infâme !
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler !
Ce que ta rage impie et folle ose brûler » Victor H.
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MessageSujet : Re: Le renard s'endort en Prada. { Libre }
Le renard s'endort en Prada. { Libre } Icon_minitimeMer 27 Oct - 12:12



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O Aphrodite, conte moi l'aventure de l'Inventif. Hum... C'est pas plutôt « ô muse, conte moi l'aventure de l'Inventif » ? Fox observait la scène, passif. Il y avait deux filles. Une plutôt grande, longs cheveux blond avec de belles bouclettes. Elle avait une tenue de style antique, couleur dorée. Aphrodite ? L'autre était plus petite, même longueur de cheveux mais lisse et brun, habit antique aussi mais blanc. Cette dernière continuait son délire et jetait des paroles ailée à la blonde. Etrangement, ses dernières phrases lui disaient quelque chose. Fox les avait déjà entendue. Il détourna le regard et constata avec stupeur que même le décors était de type antique, sur la droite un temple. Il le regarda minutieusement, pour voir s'il le reconnaissant mais non, c'était juste un temple « basique » comme s'il avait été introduit par une personne ne s'y connaissant pas, ou le genre que l'on peut mettre dans les films ou les jeux vidéos, après tout, le grand public ne cherche pas à voir la réplique exacte d'un temple qui aurait réellement existé. A gauche, un petit lac, l'eau semblait claire, pure et lumineuse. Bien trop lumineuse d'ailleurs. Fox haussa le sourcil gauche. Au milieu du lac, une statue de femme nue sans bras, là encore, une statue « lambda ». Derrière les inconnues, en face donc de Fox, un pommier. Inconnues qui finirent par se déshabiller pour aller se baigner. La brune interpella Fox « enlève ta robe et viens, ô Valentyne, resplendissante nymphe aux cheveux roux ». Pas en arrière, Fox écarquilla les yeux. Elle venait de dire quoi là ? Fox baissa les yeux... Par Zeus ! Pourquoi avait-il une tunique féminine de style antique lui aussi ? Hey ! Une minute, et ce corps de gonzesse ? C'est pas possible ! C'était un rêve ! Mais oui, un rêve !

Il entendit soudain un bruit, une voix venant d'ailleurs. Une voix lointaine, presque inaudible pour lui, et qui pourtant semblait l'attirer au-delà de ce tableau. Le décors changea brusquement. Les yeux grands ouvert, étonné du changement. Où le rêve le mènerait-il cette fois ? Ah, la pièce était déjà plus familière, le foyer. Pourquoi rêver du foyer ? Et par ricochet, pourquoi rêver de cette académie ? Cela s'assimilait plus au cauchemar sadique qu'au rêve idyllique ! Pourquoi pas plutôt... Admettons, une conférence menée avec brio par lui-même en direct des restes de l'acropole d'Athènes retransmise dans le monde entier. Avec de belles donzelles ne rêvant que d'avoir un autographe du plus célèbre et du plus mignon des historiens. Un vrai rêve quoi ! Mais non, fallait qu'il tombe dans cette battisse ! Il n'était pas tout seul d'ailleurs. Une jeune fille blonde -décidément- avec un style radicalement différent des deux précédentes. On passait du style antique à un style plus... baroque ? Moui, pourquoi pas.
C'était elle qui avait parlé quelques instants avant ? Elle avait dit quoi déjà... « bonsoir » non ? Les rêves souhaitent le « bonsoir » maintenant ? Hum, et si ce n'était pas un rêve justement... Fox plissa les yeux pendant que la jeune demoiselle prenait un livre. Il se frotta les yeux, secoua légèrement la tête et... Alexandra ? Ce n'était pas un rêve finalement !

« Oh, bonsoir, excuse moi j'étais encore dans le cirage. » Il prit le livre de recueille de poèmes antiques et le rangea dans son sac. « Plus jamais passé 22h... ».

Fox regarda plus attentivement le livre que venait de prendre son élève. De la poésie tient... Aimait-elle cela ? En ce qui le concernait, ce n'était pas par amour de ce genre littéraire qu'il lisait le livre qu'il venait de ranger. La poésie avait un effet, disons, soporifique sur lui ? Particulièrement les poèmes dégoulinant de mièvrerie et empestant les bons sentiments à des kilomètres. Et visiblement, les poèmes de Sappho -du moins ceux qu'on lui attribuaient- avait ce même effet de somnifère sur lui. Bon, c'était toujours mieux que Vieille chansons du jeune temps d'Hugo par exemple, c'est sûr...

Il prit le gobelet sur la petite table à côté de lui et le porta à ses lèvres. Ah oui, il l'avait déjà fini son expresso tout à l'heure. Il se leva, gobelet en main, et se dirigea vers la poubelle pour le jeter. Après un petit instant de réflexion, il jugea bon d'en reprendre un autre. Bien sur, un verre de whisky aurait un effet certainement plus efficace pour lui donner un coup de fouet, mais il doutait sérieusement qu'il en trouverait ici. Il alla donc vers la machine s'en resservir un. Il avait encore des copies à corriger. La nuit s'annonçait... follement amusante !
Il se souvint soudainement qu'il n'était plus seul, jetant un regard -encore un peu amorphe- à Alexandra.

« Puisque je suis debout, tu veux quelque chose ? »
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MessageSujet : Re: Le renard s'endort en Prada. { Libre }
Le renard s'endort en Prada. { Libre } Icon_minitimeSam 6 Nov - 12:37



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Ce bouquin (à la différence de son auteur que je reconnaitrais entre mille pour l’avoir suivi –enfin, pas au sens propre du terme- durant la majore partie de sa vie), pourtant parut dans le temps où il m’était encore considéré comme « normal » d’exister ne m’était pas vraiment familier. Je suppose que c’est à ça que sert une école alors ? Le principe de nous apprendre et nous faire découvrir les choses dont finalement, notre vie ne dépend pas. Hum, les stéréotypes divers et variés que j’ai pus entendre étaient donc vrais ? Être au lycée est résolument inutile ? D’autant plus si comme moi, le manque de culture générale n’est plus une source de problème lorsqu’il s’agit d’alimenter une conversation. Je savais tout sur tout, me tenant au courant de l’actualité comme bercé par le faite de pouvoir comprendre et suivre ce monde moderne que j’ai vu naitre. Toujours est-il que pour avoir la possibilité d’étaler ma science, il fallait encore que quelqu’un puisse m’accorder une discutions ; et, vu la tournure des événements depuis que j’étais arrivé ici, ce genre de petit plaisir n’allait pas m’être offert régulièrement. Alors, il y avait bien les heures de cours où j’étais libre de satisfaire mon envie de parler, seulement ma personnalité m’empêchait en quelque sorte de m’exprimer face à un tel public. De plus, soyons réaliste, à votre avis, sur une classe d’une trentaine d’élèves, combien d’entre eux seraient intéressés d’écouter ma petite voix s’exprimant sur Victor Hugo pendant bien deux heures ?

Aucun, nous somme d'accord.

La réplique du professeur d’histoire me sorti de ma rêverie, confirmant malgré lui et sans réellement le faire, le fait que personne ne s’intéresserait à notre cher Hugo.

Je le regardais activer la machine à café avec une certaine simplicité. J’étais toujours très étonnée par cette facilité qu’avaient les gens à manier les divers appareils électroniques qui pour ma part, semblaient presque impossibles à utiliser sans mode d’emploi.

Hochant la tête, reposant le livre là où il se trouvait initialement je répondais sur le même ton que ma précédente salutation ; posément et calmement.

-Je veux bien un peu de thé. Enfin seulement si vous arrivez à me trouver ça et surtout si me le faire ne vous embêtes pas.

Il m’avait tutoyé. Bon je sais que c’était normal parce que maintenant, les « adultes » ne marquaient aucune forme de politesse –à ce niveau là- au moins âgé qu’eux mais ça me perturbais. Je devais être quoi ? Deux petits siècles plus vieille que lui (Ouah le coup de vieux que je prends quand je le note) et j’étais une dame par-dessus le marché ! La moindre des choses… { Oui bon d’accord, il m’offre –sur le compte de l’académie- à boire, je ne devrais pas me plaindre }. Mais toute ma vie, et même lorsque mon époux s’adressait à moi c’était par un vouvoiement.

Le voyant s’activer à la tâche pour réaliser –gentiment, ou du moins poliment- ce que je lui avais demandé ainsi que ce qu’il voulait pour lui, je restais silencieuse pendant l’espace de quelques instants.

Il revint vers moi, agile, tenant sa tasse de café dans la main droite et ma boisson dans l’autre. Déposant celle-ci sur la table devant moi, je posais mes prunelles dans le liquide chaud qui emplissait la petite porcelaine blanche. Cette école avait beau ne pas être la plus réputé des États-Unis, on ne peut pas dire que nous n’étions pas choyés. Guerre des confréries ? Probablement. A toujours vouloir faire mieux que son voisin, on fini par oublier que ce que l’on à sous les pieds est déjà amplement suffisant. Mais on ne va pas se plaindre hein ? Si ça peut les amuser, ils n’ont cas poursuivre leurs querelle stupides.

Le gratifiant d’un petit merci discret, j’attendais qu’il ait regagné sa place avant de pouvoir boire. Je me penchais en avant, saisissant la tasse avec délicatesse, fermant et pressant mes paumes dessus afin de me réchauffer les mains. La portant à mon nez, j’humais quelques instants la buée qui s’en échappais. Entrouvrant les lèvres, je soufflais doucement dessus afin de le faire refroidir plus rapidement, peu désireuse de me brûler la langue. Voyant bien que mes minuscules efforts ne servaient finalement pas à grand-chose, je reposais la petite dame de porcelaine et me tournais vers le jeune professeur. Était-il dans une situation égale à la mienne, se trouvait-il dans le bac des « non-humain » ? Hum, fort probable que non, mais sait-on jamais. Il me regarda un instant, gênée de l’avoir dévisagé de la sorte et surtout gênée de m’être fait prendre à cette activité, j’engageais un bout de conversation histoire de paraître le plus naturelle possible. Et dieu sait que c’était dur.

-Les copies sont elles à la hauteur de vos attentes, monsieur ?

Voyant les interrogations trainer depuis tout à l’heure, j’avais pris une petite voix innocente, restant toutefois persuadée dans tout les cas d’avoir une assez bonne note. J’esquivais un sourire, ce n’était pas vraiment ce que j’aurais pus choisir de mieux comme réplique ; enfin, il semblerait quand même que les gens de ce monde ne s’attardent que sur la reconnaissance, que ce soit par le biais de note ou par le biais de compliments en tout genre. Toujours est-il que ma phrase passait ? Mon interlocuteur, sans aucunes suspicions sur tout ce dont j’aurais pus tiré de ces quelques mots me répondit.
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MessageSujet : Re: Le renard s'endort en Prada. { Libre }
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