Aujourd’hui, je traîne des pieds.

J’ai tabassé pour la énième fois ce pauvre réveil qui eut l’audace et le culot de me sortir de mon si paisible sommeil. Encore une fois, je n’ai pas envie de mettre mon nez dans un bouquin pour une durée indéterminée qui se s’avèrent être à cause des cours. Comme d’habitude, je vais dormir. Comme d’habitude, quelqu’un viendra me réveiller. Comme d’habitude, je vais hurler et me faire renvoyer de cours. Les retenues, je les collectionne. Absolument, il faut que je trouve une solution. Les sorties en villes ne sont plus dans mes premiers objectifs. A force, tout le sait où je vais quand je suis absent en cours. Évidemment, ça m’apporte des ennuies. A croire que je les aime et qu’elles ne peuvent pas se passer de moi. Il faut que j’innove. Avec une lenteur des plus déterminée, j’attrape mon sac à bandoulière et le case sur l’une de mes épaules. L’air malheureux, je sors de ma chambre, verrouillant la porte de celle-ci derrière moi, je n’ose faire que quelques pas avant de me retourner et regarder vers la porte. « Mon lit ! » Pensais-je. Même pour quelques courtes minutes, il allait profondément me manquer. Je m’engage à sortir du bâtiment me retrouvant à l’extérieur. « Bordel ! Il caille ! » Je n’ai pas pensé à embarquer un pull. Il a fallut que je reste obstiné pour vouloir sortir avec un simple maillot à manche longue qui est trop grand pour moi se permettant de dévoiler légèrement une partie d’une de mes épaules.
Sous l’effet d’un vent frais, je laisse un frisson m’envahir tout le long du corps. Par un réflexe qui est totalement inutile, je plisse des yeux cherchant en vain quelque chose pour me réchauffer. Un radiateur en pleine nature, vous n’en avez jamais vu ? Quel dommage !

Je reste figé sur place. Je me demande bien pourquoi. Il faut à tout prix que je trouve un abri. Aller au centre-ville ne me servirait pas à grand-chose. Je n’ai même plus un sous pour me payer ne serait-ce qu’un bon chocolat chaud. Je dévie ma tête de droite à gauche, je ne parviens pas à savoir quoi faire. Je décide d’avancer sur quelques mètres pour mieux examiner les alentours jusqu’à ce qu’un bâtiment non loin à l’horizon attire mon attention. L’infirmerie ? Mon cher Schrödinger, tes mauvais coups prendront une sale tournure un jour. Tant pis. J’esquisse un sourire pleinement satisfait et vainqueur à l’idée qui vint illuminer l’ampoule qui me sert de cerveau.

Je me précipite vers le bâtiment qui montre un peu plus ses formes lorsque je me rapproche. Aux premiers abords, c’est un bâtiment pitoyable, mais j’ai entendu dire que des travaux l’avait rénové seulement à l’intérieur. J’avoue n’avoir encore jamais mis les pieds dans cet endroit. Je me prépare psychologiquement à jouer la comédie. Je pose ma main sur la poignée pour ouvrir la porte. Par miracle, celle-ci est ouverte m’informant que quelqu’un est à l’intérieur. Entré, je referme la porte derrière moi et cherche des yeux où se trouve l’infirmerie. Je ne peux que faire sa rencontre aussi vite lorsque je vis la pancarte accroché en hauteur, centré sur une porte parmi tant d’autres.
Voilà que ma nouvelle mission commence : Se faire passer pâle pour toute la journée. J’évite de faire exploser ma joie et me fais porter pour une personne qui se plaint d’un vieux mal de crâne, ou bien du ventre. Je fais semblant de me tordre dans tous les sens en faisant de légers bruits :

- « Aïe… J’ai mal… »

Je pousse la porte et jette un œil aux alentours pour éclaircir la situation. Une chaise posée non loin d’un bureau en chaîne et une personne qui me fait dos positionné devant la fenêtre… Une cigarette dans la main ? Pourquoi pas ! Je franchis les ridicules centimètres me séparant de la chaise et m’étale sur celle-ci. Je ferme les yeux, tout en faisant le mort.

Quelques secondes s’écoulent. Pourtant, personne ne court à ma rescousse. Ce n’est pas normal… J’ouvre un œil et remarque que le ‘soi-disant’ infirmier n’a pas bougé le moindre petit doigt. Ça m’agace ! C’est bien la première fois qu’une personne ne s’occupe pas de moi. Je n’en ai pas l’habitude. J’ouvre mon deuxième œil et lâche un profond soupire qui annonce mon énervement.

- « Vous avez l’habitude de laisser crever les élèves ? » Annonçais-je sans retenir mes mots.

Il était tôt. Très tôt, oui. Ah...c'était Alexer qui était là....Pas Malexer. Hm...Qu'est-ce qu'ils avaient fait la nuit dernière ? C'était flou. Trop flou. Mais Alex avait mal à la tête. Fait chier, une gueule de bois. Il avait du bien s'amuser. Du moins, il l'espérait puisqu'il n'en avait plus aucun souvenir. Quand il s'était réveiller, Alex n'était pas chez lui, ça c'est sur. il c'est donc vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir avant de partir pour l'infirmerie. Il se disait que Mal ne devait pas risque d'être en retard. Et oui, Alexer n'avait pas envi que Mal ce fasse renvoyer...sinon....avec quoi il payerait ses clopes ou bien son alcool.

Donc...Alex se rendit à l'infirmerie et débarra la porte pour y entrer. Que faire que faire...Hm...Il s'alluma une clope. C'était au moins ça. Ah lala....Il n'y avait vraiment rien à faire. Il alla donc vers la fenêtre pour fumer.

Le temps passa jusqu'à ce qu'il entendent quelqu'un entrer. Un blesser ? Mais Alex ne daigna pas tourner la tête vers le futur patient. De toute façon, ce n'était pas Alexer l'infirmier. Écoutant les dires de l'élève, il finit par tourner la tête vers lui. Laisser crever les élèves ? Alex en sourit légèrement et éteignit sa clope.

"Hm...Je suis pas l'infirmier ~ En fait, si, mais pas vraiment ~"

Il sourit encore en fixant l'élève. Ce que Alex pensa en le voyant....c'est bien simple, il ce disait que ce mec était sex'....Mais bref, alex trouve presque tout les mec sex' alors bon.

"Et ce qui est pour de laisser crever les élève...je les laisse crever quand ils font semblant comme toi, Tente pas ta chance, je l'ai déjà fait ~"

Oui, quand il était plus jeune, il l'avait fait une tonne de fois...Certaines fois, c'était pour ce taper l'infirmier, mais ça c'est une autre chose. Alex continua de sourire en le regardant. Il ne se gênait pas pour le détailler ouvertement. Pendant ce temps, Malexer, lui, observait en silence.

[Court désoler n.n]

L’homme qui me fait face n’a toujours pas effectué le moindre mouvement. Il ne s’est même pas tourner sur lui-même pour pouvoir regarder en ma direction, ne serait-ce que par curiosité découvrir l’identité du « p’tit con » qui s’amuse à provoquer une fausse maladie pour ne pas mettre les pieds en cours. Ce n’est finalement que dans les minutes qui suivirent qu’un signe se fit. Un geste pour éteindre sa cigarette dans un cendrier posé sur un meuble non loin de lui.

« Hm… Je ne suis pas l’infirmier. En fait si, mais pas vraiment. »

Infirmier, sans être infirmier. Qu’est-ce que cela signifie ? Finalement, je me rends compte que je me suis bien fais avoir par un type qui semble à présent se payer ma tête et fièrement puisqu’il s’est enfin décidé à croiser mon regard et d’esquisser un sourire amusé. Il faut avouer qu’il a une allure de jeune homme pas tout-à-fait plus âgé que moi, peut-être plus. Sans vouloir paraître pour une dragueur aux hormones détraqués, il est fort craquant, mais… J’ai un pressentiment. Ni bon, ni mauvais. Quelque chose ne tourne pas rond.

- « Infirmier, mais non ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? » Demandais-je sans indiscrétion.

Pour toute réponse, je n’ai eu le droit qu’à un regard insistant sur ma personne. De quel droit ose-t-il me regarder de cette manière ? De quelle manière et pourquoi ? Normalement, cela me flatterai au plus au point, mais lui, il semblerait que d’attaque pour avoir quelque chose. Admirer un élève de cette façon surtout par un personne de l’école, n’est-ce pas interdit ?

« Et ce qui est pour de laisser crever les élèves… Je les laisse crever quand ils font semblant comme toi. Ne tente pas ta chance, je l’ai déjà fait. »

Ça a le mérite d’être clair. Je n’ai plus aucun espoir pour pouvoir louper les cours sans à avoir de problème. Finalement, celui-ci revient en cause à cet instant. Je me met à fixer un point invisible en face de moi sans m’en rendre bien compte. Chercher une solution, mais où ? Je sens le regard de l’infirmier se faire de plus-en-plus insistant, cette attitude est importante pour mon égo, mais je ne parviens pas à me défaire de cette situation. Machinalement, peut-être dût à la folie qui m’engendre un peu plus chaque jour, je laisse un sourire s’afficher pleinement sur mon si dur en journée lorsqu’on a le don de me chercher des ennuies ou bien de m’enquiquiner pour quelque chose qui n’en vaut pas la peine. Je me redresse sur ma chaise et me penche légèrement en avant laissant mon bras se plier pour que mon menton puisse se poser sur ma main et que mon coude prenne ma jambe en guise de support. Il était tant de jouer à un jeu que je connais par cœur sur le bout des doigts.

- « Eh bien, M’ssieur le ‘faux’ infirmier. Je pense que l’on pourrait s’entendre sur un point. » Lançais-je sur un ton des plus enjôleur.

- « Vous n’avez pas faim ? » Le questionnais-je tout laissant ma langue se faire malicieuse et se frayer un chemin tout en glissant sur mes lèvres.

Malexer restait encore et toujours dans un coin de la conscience de Alexer. Il regardait ce qui ce passait sans pour autant interagir. À quoi bon de toute façon.. Cela ne servirait à rien de prendre la place de Alex puisque celui-ci n'avait rien fait de réellement grave. De plus, l'infirmier préférait laisser les deux ensemble pour peut-être mieux en savoir sur ce faux malade. Bien sur, il l'avait reconnu puisque la photo de l'élève était dans les dossiers. Si la situation tournait mal, il pourrait toujours donner un rapport comme quoi l'élève avait fait mine d'être malade...Ou pourrait-il faire le contraire et faire croire que ce gamin avait été malade et avait passer sa journée a ce reposer ?. Qui sait ~

Alexer, lui, il continuait de sourire en le regardant. Cette journée ennuyant ne le serait plus bien longtemps encore ~ ♥ De plus, celui qui était assit ne semblait pas tout comprendre. Non mais ! Il croyait quoi ? Qu'il allait ce mettre à lui expliquer qu'il avait un dédoublement de la personnalité, que l'infirmier c'était Malex et non lui ? Oh mais là ! Quand même ! Alex avait trop la flemme pour tout raconter ça. Oui, c'est ça. C'est ça en fait. Mais bref. Eheh ~ Il continuait de le détailler sans gêne. C'est bien ça, il n'avait aucune gêne. Avec tous ce qu'il avait bien pu faire par le passé cela pouvait être normal...Non ? Il aimait bien ce rappeler de ces histoires d'une nuit...C'était...Succulent à ce souvenir. Alexer remarqua bien quand le garçon fixa le vide un instant. Il continua de l'observer sans perdre son sourire. Tien ? Il avait bouger ♥ Alex, lui, avança légèrement en l'écoutant. Hm...Il aimait bien sa voix. Il avait un légère idée derrière la tête. Malexer, lui qui était encore dans le subconscient de Alex, soupira en sachant que Alexer voulait faire. Vraiment, il ne pensait qu'à ça. Mal devrait bien être habituer maintenant, mais il hésitait à intervenir, car il ne voulait pas être renvoyer par la faute de Alex. Pour l'instant, Malex c'était occuper à chercher le nom du garçon, il l'avait vue dans les dossiers médical des élèves....Hm...

*Il s'appelle Schrödinger ce gamin...*

Alexer sourit un peu plus à l'information donner par Mal. Il n'avait pas penser à aller voir lui-même le prénom de celui en face de lui. alors tant mieux. Bref. Alex était donc en train d'écouter Schrö parler. Oh, c'était une mignon prénom pour un mec qui semblait aussi sex' ♥ Décidément, il tombait sur une bonne touche déjà à son arriver. Ah oui ! Ce que Schrö disait ! Alex ne devait pas trop divaguer aussi. Donc, il l'écoutait parler. S'entendre sur un point ? De quel point voulait-il parler ? Alexer ne demanda pas et continua par contre à l'écouter. Faim ? Oh oui ! Il avait très faim ♥ Eheheh...Il le regarda faire encore en souriant.

"Faim...? ♥ Hm....De quelle manière la faim dont tu parles ? ♥"

Oui, il pouvait y avoir plusieurs sortent de faim...Eheh ~ Malexer observait encore le tout en silence même s'il devinait la suite des évènements ~

"Oh ! Au fait, mon petit Schrö ♥ Je me nomme Alexer ~"

Il lui avait dit son prénom. Pourquoi ne l'aurait-il pas dit. Mieux valait que Schrö connaisse son prénom tout de suite...Nan ? Mais bref. Il ce demandait légèrement comment allait réagir part la suite le jeune homme...Mal, lui, espérait que au moins ce Schrö ne porterait pas plainte si Alex décidait de lui faire quelque chose. Ah lala.

Vais-je trop loin ? Je le sais éperdument. Ce n’est pas correct. Pour lui, je ne devrais pas jouer avec les gens de cette manière, cela ne devrait pas être autorisé. Ça l’est encore moins pour ma propre personne. Je me vends facilement, s’en est presque écœurant, mais quand celui qui vous fait face se trouve être à votre goût, même craquant, je ne peux m’empêcher de jouer de mes atouts de charme pour pouvoir parvenir à mes fins. Aussi bien combler que procurer quelques plaisirs, rien d’autre. Cependant, je ne m’avoue pas être une sorte d’esclave. Tu me donnes ça, je fais ça. Ça rime plus à un chantage. Des chantages qui ne m’effrayent aucunement.

L’infirmier en face de moi semble amuser de ma proposition. Où ai-je la tête ? Encore une fois. Je sers mon corps sur un plateau d’argent. Je veux qu’on me grignote, qu’on me dévore. Il prend même un certain plaisir de se fourrer au fin fond du piège que je lui tends sans aucun problème depuis quelques minutes.

« Faim… ? ♥ Hm… De quelle manière la faim dont tu parles ? ♥ »

Parfaitement. Le jeu marche avec perfection. Il marche dedans les yeux fermés. Cet ‘infirmier’ semble bien vouloir s’amuser tout autant que moi sauf que la problématique – puisqu’il en faut toujours une – est que j’ai un horrible besoin de ses services pour pouvoir manquer les cours.

« Oh ! Au fait, mon petit Schrö. Je me nomme Alexer. »

« Schrö »… Je déteste que l’on me surnomme ainsi. Voilà la petite chose qui peut me faire partir aussi vite que je suis arrivé. Ce nom que l’on m’a légué, que l’on m’a laissé comme souvenir ne mérite pas d’être épelé de cette manière. De plus, ce type en face de moi semble véritablement être une personne bien étrange. Comment a-t-il put savoir mon nom sans que je n’ai eu besoin de le mentionner ? Bon d’accord, il est un personnel des lieux en relation avec l’école et il est plutôt nécessaire de savoir à qui il fait face, mais dans ce cas-là, ça s’avère être totalement hors du commun. Soit c’est un devin, soit il a apprit les fiches des élèves sur le bout des doigts. Dans tous les cas, je n’en ai rien à faire de son nom et qu’il sache par la même occasion le mien. Je n’ai pas besoin de faire connaissance. Je souhaite, je veux et j’exige tout simplement un foutu papier qui me permettrait de pouvoir traîner aux quatre coins de l’école sans que l’on vienne me réprimander que je suis une nouvelle fois absent pendant les cours.
J’esquisse un sourire un peu plus vainqueur sur mes lèvres, comme-ci j’étais ravie de pouvoir m’amuser avec lui d’une façon ou d’une autre…

- « Eh bien… Voyez-vous, j’ai besoin d’un morceau de papier dont vous êtes le seul qui puisse me le donner… »

Je me lève de mon siège et m’approche ainsi d’une démarche féline vers Alexer d’une façon presque arrogante. J’aurai pu m’approcher de son bureau, l’enfourché et marcher dessus à quatre pattes, mais ce n’est pas raisonnable. Pas maintenant, pas tout de suite. Je me retrouve plus qu’à quelques centimètres de lui. Je m’asseye au bord du meuble ornant le centre de la pièce, écartant les jambes d’une façon provocante. Je tends le bras vers l’infirmier pour empoigner sa blouse blanche recouvrant ses vêtements comme pour le protéger d’un quelconque liquide qui pourrait le tâcher. Rapidement, je le rapproche de moi venant presque à coller nos corps. Lui, il se laisse guider tel un légume. Je pose chacune de mes mains sur ses épaules, lui jetant un regard remplit de malices et d’idées plus perverses les unes que les autres. Je redresse mon visage pour pouvoir le regarder dans le blanc des yeux. J’esquisse l’un de ces sourires qui ont tendance à tout ravager sur son passage au coin de mes lèvres avant de murmurer, tout en faisant en sorte que mon souffle se cogne contre la peau de sa joue.

- « Vous me faîtes un papier comme quoi je ne peux me présenter en cours aujourd’hui, et je peux faire quelque chose en échange pour vous… » Disais-je en guidant ma main vers la ceinture de son pantalon.

- « Et… S’il vous plait, mon nom est Schrödinger. » Rajoutais-je tout en lui faisant un clin d’œil.