Maintenant que j’étais installée, que toutes mes affaires étaient hors de leurs valisent et que j’avais pris mes premiers cours, il était temps pour moi de réaliser mes nouvelles résolutions. C’est-à-dire se faire des amis et reprendre une vie normale d’étudiante. Ayant toujours aimais le sport, j’ai donc décidé de rentrer dans un club. Dehors le vent était frais, j’ai donc décidé de mettre un bon sweet blanc à capuche. J’ai enroulé autour de mon cou une écharpe bleu claire. Avant de partir j’ai mis sur ma tête une casquette des Mets, mon équipe de baseball préféré. Je me souviens encore quand je l’ai eu. Mon père m’avait offert les places d’un de leurs matchs. Du haut de mes 6 ans, j’étais la plus heureuse des enfants. Pour immortaliser ce merveilleux moment il m’avait offert la casquette. Ne la quittant jamais, aujourd’hui celle-ci n’avait pas vraiment pour but de me protéger du froid mais plus de cacher mes oreilles de chat. Certes je voulais prendre un nouveau départ mais bon je n’étais pas encore confiante à 100%. Pour finir j’ai attaché mes cheveux rapidement en chignon imparfait. Un dernier regard dans le miroir. Parfait !
J’étais allée récupérer à l’accueil un dossier avec les différents clubs et fan clubs. Tout en marchand dehors, je lisais les prospectus. La brise fessait voler quelques mèches échappées de ma coiffure improvisée. Son souffle soulevait un peu les pans de ma jupe. Je devais retenir un peu ma casquette pour pas qu’elle s’envole. Club de journalisme, de musique… Puis mon regard c’était posé sur cette ligne. Un fin mais joyeux sourire s’était dessinée sur mon visage pâle. Ah voix haute, à voix trop haute j’ai crié.

« -J’irai dans celui-ci !! Je vais rejoindre le club de baseball ! »

Quand j’ai remarqué que j’avais hurlé, j’ai relevé la tête. Les quelques personnes dehors s’étaient stoppés, leurs regards tournés vers moi. Je m’étais sentie devenir tout rouge. Je voulais partir, le regard par terre. Mais non je fessais ça avant. Je les ai regardé un à un et je leur ai adressé un sourire jovial. Dès qu’ils avaient repris leurs marches, j’étais partie en direction du terrain de baseball espérant voir quelqu’un. Je me sentais poussée des ailes. Je me revoyais jouer avec mon père. On pouvait s’envoyer la balle pendant des heures. Regardait inlassablement les matchs à la télé. Malgré le froid mes joues étaient rouges. Elles me picotaient. De la fumée sortait de ma bouche à chaque fois que je soufflais. Arrivée devant le terrain, je jubilais. Mais ma joie était un peu retombée. Il n’y avait personne. Je regardais à droite à gauche pas âmes qui vivent. Mais il était encore top, j’ai donc descendu les marches pour aller sur le terrain. Je m’étais dirigée sur le banc et m’étais assise. Je m’imaginais déjà frapper un home run, attraper une balle décisive ou encore passer de super moments avec les membres de l’équipe. J’ai donc attendu en laissant vagabonder mon esprit.

Jophielle était arrivé depuis peu, sa priorité avait été le rangement de sa chambre. Une fois correctement installé, Jo' avait fait le tour du campus, découvrant un terrain de baseball magnifique, toutefois il semblais désert. Jophi se rendit à l'accueil dans le but de s'inscrire au club. Elle avait déjà pratiqué le softball pendant trois ans en Allemagne, et l'idée de pouvoir en faire aux Etats-Unis, pays fondateur de ce merveilleux sport l'enchantait plus que tout.

Une fois dans le hall, elle s'approcha du comptoir où une dame d'un certain âge, le nez dans ses papiers, s'organisait activement. Jophielle s'adressa avec respect et douceur à la secrétaire.

— Excusez-moi, je souhaiterais m'inscrire au club de baseball & softball.

La dame sembla embarrassée, elle lui sourit timidement, ses yeux étaient hésitant derrière ses lunettes noires.

— Je crains que ce soit difficile, le club est fermé depuis cette année, aucun membre ne voulait prendre la responsabilité du club. Si tu veux vraiment t'inscrire, tu devras en être la responsable administrative, puis quand tu auras plusieurs membres, tu seras en mesure de venir me voir pour organiser les élections du responsable titulaire du club. Disons que pour l'instant, tu ne seras une responsable provisoire.

Jophielle fut on ne peut plus déçu d'apprendre la fermeture du club. Toutefois, la volonté et l'amour du sport, la décida, elle était prête à tout pour bâter une balle en Amérique lors d'un match. Les responsabilités ne l'effrayaient pas. De plus devenir le coach de l'équipe l'amusait, tout étaient à faire.

— J'accepte d'être la responsable provisoire du club, que dois-je faire ?

— En premier lieu rempli ce formulaire. Maintenant, voici les clef du local, il se trouve sous les gradins. Tu as du pain sur la planche jeune fille. Bon courage, et invite moi pour ton premier match, si tu as besoin d'aide pour les organiser, et créer des liens avec d'autre lycée du coin n'hésite pas à venir me demander.

Jophielle lui adressa un sourire lumineux, ses yeux était rempli de joie. Elle était surexcité à l'idée de recréer ce club. Jo' courut jusqu'au stade, sous les gradins, elle trouva la porte du local. Le trousseau comportait plusieurs clefs, dont celle de la porte juste derrière elle, les vestiaires, et une autre un peu plus loin, le local de matériels. La porte était en fer gris, imposante, Jo' s'approcha avec assurance, elle entra la clef doucement dans la serrure, la tourna lentement, le cliquetis se fit entendre. Jophielle poussa la porte, un nuage de poussière en sortit lui arrachant une toux sèche.

Les deux premier jours, Jophielle se retrouvait tous les soirs après les cours au stade, pour ranger et nettoyer le local, les vestiaires et enfin prendre soin du matériel. Elle avait retrouver beaucoup de choses utiles comme des casques, des battes, les T-shirts de l'équipe qu'elle avait tous lavés, dans l'intime conviction qu'un jour de nouveaux joueurs pourraient les revêtir.
Une semaine s'était écoulée et aucun membre ne s'était encore présenté, le matériel était prêt, Jo' s'entrainait seule tous les après midi, et passait ses soirées à visiter le campus. Comme à son habitude, elle se rendit au stade après son dernier cours de la journée. Jophielle fonça directement au local de matériels où elle cherchait à sortir la machine pour lancer les balles, et un filet pour les arrêter. Malheureusement, un tapis tomba sur Jo', paniqué, elle poussa un cri strident qui résonna dans tout le stade.

D’un bon je m’étais levée. Même si mes oreilles de chat ont développé mon ouïe, je n’avais pas besoin de ça pour entendre se crie strident. Enfaite, celle-ci me résonnait dans la tête.

« -Qu’est ce que ça pouvais bien être ? »

Je savais d’où était venu le bruit. De l’intérieur des bâtiments sous les gradins. Surement des vestiaires. Je m’étais dirigée vers la porte derrière les bancs. La main posée sur la poignet, j’ai essayé de l’ouvrir mais impossible la porte était fermée. Quand aux cris c’était maintenant devenus des appels à l’aide, tout cela m’inquiétait. J’ai remonté les marches du stade et commençais à arpenter les couloirs du bâtiment. Les plaintes se fessaient de plus en plus insistant. Je commençais à perde patience. A croire que ce bâtiment était hanté ! Cette idée me fessait frissonnée du bout de mes orteils, jusqu’au bout de mes oreilles de chat. J’ai tapé mon poing dans ma main.

« -Mes oreilles c’est ça la solution ! »

J’ai retiré ma casquette pour ne pas obstruer mon ouïe.

« -Bon c’est parti. »

J’ai fermé les yeux et respiré profondément. Essayant de faire le vide dans mon esprit, j’ai concentrais toute mon attention sur cette voie. Je sentais mes deux oreilles tourné de droite à gauche pour finir par se pointer dans une direction. Toujours les yeux fermés, je suivais cet instinct de félin que j’ai toujours rejeté. Enfaite ça peut être utile. J’étais tellement concentré que mes paupières closes tressautaient.
Le bruit se fessait de plus en plus fort. Je me rapprochais ! Mais le problème était que ces cris aigües et stridents raisonnaient très mal et j’avais de plus en plus mal à la tête et ma concentration s’estompait.
J’ai accéléré le pas. Je courais presque. Et j’ai finit pas me choquer dans quelque chose. A terre j’ai ouvert les yeux. Je me frottais énergiquement le front.

« -Aiëaiëaië ! Je vais avoir une bosse et pour le coup un vrai mal de tête. »

Ce quelque chose était une porte. Une porte en fer imposante. Les cris provenaient de derrière. J’ai poussé la porte. Et de l’autre côté dans la pièce, j’ai vu… Ouf ce n’était pas un fantôme.

« -Mais qu’est que ? »

J’ai fait un pas de recul troublé. Juste une main dépassée de dessous un tapis par terre. J’ai blêmis, terrorisait j’ai dit… Enfin hurlé plutôt.

« -Au secours un cadavre ! »

Mais celui-ci était différent. Il bougeait encore. Ce n’était pas un cadavre et encore moins un fantôme. C’était une personne qui avait besoin d’aide. Posant ma casquette sur la petite table à côté, j’ai recalé une mèche de cheveux derrière mon oreille et remontée les manches de mon sweet.

« -T’inquiète je vais t’aider ! »

J’ai soulevé le tapis, enfin essayé car il pesait son poids. Après un effort, j’ai basculé le tapis de l’autre côté. Un nuage de poussière avait quitté le tapis. Quand elle s’était dissipée j’ai pu voir le propriétaire enfin la propriétaire de la main. Une jeune fille, certainement de mon âge, reprenait son souffle. Dans cette position je ne voyais pas son visage, juste ses longs cheveux châtains.

« -Ca va ? Pas trop de mal ? »

J’ai attendue qu’elle reprenne son souffle avant d’entendre ça réponse.

Jophielle n'avait pas vu le tapis tomber, elle s'était concentré sur la machine, tentant désespérément de la soustraire au filet. Le tapis était épais et très lourd. Quand il tomba il écrasa complètement Jo', elle n'était plus qu'une longue étendu sous forme humaine, le sol était froid et sa joue complètement collé contre le carrelage. Elle avait poussé un premier cri strident et puissant qui raisonna dans tout le stade, puis elle sentit une présence. Le son de pas se fit entendre dans les couloirs sous les gradins, malheureusement ils passèrent et continuèrent leur chemin. La porte s'était refermé derrière Jophi à son arrivé. Sa dernière solution pour rester en vie fut de crier à l'aide.

— A l'aide ! Au secours ! Aidez-moi je vous en supplie ! Je sais qu'il y a quelqu'un !

Jophielle réitéra ses appel pendant cinq bonnes minutes quand enfin quelqu'un surgit face à elle. La tête toujours contre le sol ne lui permettait pas de lever ses yeux vers la jeune fille. Car il s'agissait bien d'une voix de femme qui s'adressa à elle.

— Mais qu’est que ?

Jophielle utilisa une fois de plus son don angélique pour rentrer en communication avec les sentiments et l'âme de la personne à côté d'elle. cette jeune fille ne semblait pas méchante, mais plutôt affolé.

— Au secours un cadavre !

Jophielle ne put retenir un rire étouffé par le poids du tapis sur son torse. Alors elle ressemblait à un "cadavre" ! Elle pouvait sentir ses cheveux en batailles sur le haut de son crâne, toutefois Jo' tenta de bouger pour montrer à la jeune inconnu qu'il ne s'agissait pas d'une morte mais d'une "accidentée". Par la même occasion elle essaya de se soustraire du tapis, sans grand résultats. Elle commença donc à parler.

— Aidez-moi s'il vous plait !

La jeune fille répondit prestement à la demande alarmante de Jophielle.

— T’inquiète je vais t’aider !

Jophielle sentit le poids du tapis disparaître. Elle l'avait donc vraiment aidé. Encore sous le choc, elle eu du mal à se relever. Jo' commença par se mettre à genoux, ses cheveux tombaient caressant le sol devant elle. La douce voix s'adressa de nouveau à elle.

— Ca va ? Pas trop de mal ?

Jophielle se releva lentement, d'une main, elle écarta tous ses cheveux, laissant voir son doux visage. Ses yeux étaient un peu flou, mais elle distingua les oreilles de sa sauveuse. Sans plus tarder, elle la remercia humblement.

— Tu m'as sauvé la vie, je t'en suis extrêmement reconnaissante. Si je peux t'aider en quoi que ce soit n'hésite pas.

Jophielle retrouva vite ses esprits et surtout sa vue. Elle secoua un peu son uniforme de sport, laissant tomber le peu de poussière qu'il restait dans la pièce qu'elle avait nettoyé il y a peu. Soudain, elle réalisa qu'elle ne s'était pas présenté.

— Ah ! Mon nom est Jophielle Yamery, je suis la responsable provisoire du club de baseball & softball. J'étais venu chercher le matériel pour l'entrainement quand cet énorme tapis m'a écrasé sans scrupule. Encore merci.

La jeune fille s’était relevée et avait repoussé ses cheveux devant son visage angélique. Ses traits fins laissaient place à deux yeux doux et pétillants de même couleurs que ses cheveux. En époussetant ses vêtements, j’ai remarqué que c’était un uniforme de sport peut être que… Devançant ma question, elle y répondit d’une voix joyeuse.

— Ah ! Mon nom est Jophielle Yamery, je suis la responsable provisoire du club de baseball & softball. J'étais venu chercher le matériel pour l'entrainement quand cet énorme tapis m'a écrasé sans scrupule. Encore merci.

A entendre cela, un large sourire s’était dessiné sur mon visage. Par la même, mes yeux s’élargissaient de joie. L’excitation dansait dans tout mon corps, me procurant des frissons de plaisir. J’avais trouvé, enfin elle m’avait appelait, (peut être le destin?), la responsable du club et en plus je l’avais sauvé. En tout cas heureusement tout c’est bien finit pour elle. Qu’est ce que j’étais contente ! D’un geste rapide j’ai pris ses mains, en faite j’étais prête à lui sauté au coup !

« -C’est fantastique ! C’est justement toi que je voulais voir. Je m’appelle Rirï Kioku. Et je voudrais rejoindre ton club ! Depuis toute petite avec… »

Bon le pas était pas complètement fait certains souvenirs étaient encore douloureux à ma mémoire. Revoir le sourire de mon père quand on jouait tout les deux me fessait pas de la peine, pas vraiment, j’étais heureuse d’avoir gardée intacte ce moment mais me dire que je ne jouerais plus avec lui… J’ai secoué la tête, nan je ne devais pas pensée ça ! J’ai repris avec un sourire.

« -Quand j'étais toute petit je jouais avec mon père, il m’a transmit ça passion ! En bref, je souhaiterais rejoindre l’équipe. »

Emportée par mon élan, j’ai éclaté d’un rire joyeux. Ca ne m’était pas arrivée depuis longtemps dit donc. Mais aujourd’hui tout était un peu différent. J’avais toujours les mains de Jophielle dans les miennes et je pouvais sentir sa joie vibrer en moi.

Jophielle était souriante, quoi qu'un peu secouer par son aventure sous le lourd et épais tapis. La jeune fille parut tout aussi contente qu'elle, son visage c'était illuminé à la mention du sport, de quoi réjouir Jo'.

— C’est fantastique ! C’est justement toi que je voulais voir. Je m’appelle Rirï Kioku. Et je voudrais rejoindre ton club ! Depuis toute petite avec…

Le sixième sens de Jophielle était encore incontrôlable. Ce don divin qui lui permettait de lire les âme et les sentiments de ses congénères comme dans un livre ouvert était quelque peu intrusif. Cependant, n'étant un ange que depuis quelques semaines, sa maîtrise était faible. Elle ressentit un certain chagrin chez Rirï, une forme de tristesse. Puis de la résignation fit son apparition.

— Quand j'étais toute petit je jouais avec mon père, il m’a transmit ça passion ! En bref, je souhaiterais rejoindre l’équipe.

Alors, le sens de ce merveilleux sport était une histoire de famille, le softball n'était pas seulement un sport mais une passion, un lien entre elle et son paternel, quelque chose de fort et d'indescriptible. Cette détermination et cette dimension sentimentale plue tout de suite à Jophielle. Cette nouvelle recrue, serait une joueuse d'exception, c'était certain. Qui plus est, elle semblait avoir de l'expérience, ce qui ne serait pas de trop pour l'équipe. Jo' devais maintenant lui avouer la triste vérité sur l'effectif du club, elle ne voulait pas mentir.

— Tu peux rejoindre l'équipe, il n'y a pas de problème ! Seulement... Tu dois savoir que ce club vient juste de renaître il y a quelques jours et j'en suis la seule membre et responsable pour le moment. Avec toi nous serons deux, mais sans doute pas assez pour une équipe... Toutefois, je ne désespère pas de trouver d'autres membres ! Il nous suffit d'être efficace dans notre publicité pour attirer des joueurs, après tout nous sommes aux Etats-Unis, ce sport est très populaire ici !

Jophielle c'était laissée emporter sur la fin passionné et déterminée à agrandir cette équipe naissante. Elle prit les mains de Rirï, lui adressant un grand sourire.

— Nous pouvons le faire ! J'en suis sûr !

Cette nouvelle ne me fessait pas peur, des gens ça se trouvaient. Et une chose était sur, essayée le soft c’était l’adopter ! Même se challenge m’excitait. Jophielle aussi semblait heureuse par cette idée, elle m’avait pris les mains et un grand sourire angélique qu’elle m’avait dit.

"-Nous pouvons le faire ! J’en suis sûr ! "

Mes mains de nouveau libre, j’ai posé ma main droite sur mon cœur et j’ai levé la gauche. Solennellement j’ai dit.

« -L’équipe renaitra tel un phénix. Nous nous battrons pour celle-ci jusqu’à, bon peut être pas jusqu’à la mort, mais jusqu’à l’épuisement ! Vive le club ! »

Bon ça ne ressemblait pas vraiment à un sermon comme au tribunal mais pour nous c’était parfait. Et comme pour sceller notre accord, nous nous étions tapés dans les mains en rigolant de bon cœur. Avec un clin d’œil, je lui avais proposé quelque chose.

« -Je te propose un truc. On s’entraine, ça va me permettre de me dérouiller un peu, et après je te paye un coup en ville pour fêter ça ! Dac’ ? »

La jeune fille avait dit oui de la tête. Heureuse, je commençais à relier des liens qui ressemble à de l’amitié avec quelqu’un. Depuis 6 ans de solitude et d’être sans cesse rejetais par les autres enfin tout ceci allait se finir et cella comblait mon cœur.
J’ai aidé Jo’ à ranger les tapis cannibales et nous avons sorti la machine à lancer les balles et le filet. Avant de quittais la pièce, j’ai récupéré ma casquette, que j’ai remise sur ma tête.
Je l’ai aidé à installer la machine et l’équipement dehors. Elle m’avait donné des vêtements de sports aux couleurs de l’équipe. Tellement contente de recevoir ceci, que mes joues sont devenues un peu rouge. Jo’ m’avait montré le chemin pour les vestiaires afin de me changer et revêtir ces couleurs dont j’allais être fier de porter.
Les vestiaires étaient tout de blanc. On voyait bien que tout avait été nettoyé depuis peu.

« Surement le travail de Jo’. Elle a déjà fait du bon travail. »

J’ai retiré ma casquette, mon sweet blanc ainsi que tout le reste de mes vêtements. Et j’ai enfilé mon nouvel équipement. Rapidement j’ai lacé mes chaussures. Avant de partir je m’étais arrêtée pour contempler mon reflet dans le miroir. Je ne me reconnaissais pas. Mes yeux avaient repris de l’éclat de vie, un sourire apparaissait plus souvent sur mon visage que je trouvais moins pâle qu’avant. A voix haute je m’étais adressée à mes parents étend certaine qu’ils m’entendront à travers le temps.

« -Ce club, cette académie, mes nouveaux amis grâces à tout ça ma nouvelle vie seras surement très belle et je sais que vous serez à jamais près de moi ! »

Je m’étais mise à courir comme une folle dans les couloirs pour rejoindre au plus vite Jo’. Le sourire aux lèvres, je courais vers mon nouveau rêve.
Sur le terrain ma nouvelle coéquipière s’entrainait déjà. Concentrée, je ne voulais pas la déranger dans son exercice. Je l’ai regardé finir, impressionnée par sa présence sur le terrain.

Jophielle tenait toujours fermement les mains de Rirï, un sourire passionné et envouté se dessinait sur son visage, elle était heureuse de pouvoir enfin partager sa passion. Jophielle attendit un instant la réponse de la nouvelle recrue. Rirï, lâcha les mains de Jo', en posant une sur son coeur et levant l'autre paume vers la responsable provisoire du club, elle se mit droite et comença d'une voix solennelle son discours, qui avait des allures de sermon de court de justice. Ce rituel plutôt original arracha un petit rire à Jophi, qui semblait amusé par son jeu d'actrice.

— L’équipe renaitra tel un phénix. Nous nous battrons pour celle-ci jusqu’à, bon peut être pas jusqu’à la mort, mais jusqu’à l’épuisement ! Vive le club !

C'était une réponse inespérée, parfaite. Jophielle enlaça sa nouvelle amie avec vigueur, sa joie était sans outre mesure. Jo' entra dans son jeu, et commença, elle aussi, à mettre sa main sur son coeur en levant la seconde vers l'unique membre de l'équipe. D'une voix douce, décidé et solennelle, Jophielle commença son sermon.

— Je promet de faire de mon mieux, pour faire revivre cette équipe, pour entrainer ses membres, pour soutenir moralement et matériellement ce club, et pour toujours rester présente pour vous, cher membres.

Jophielle croyait en chacun de ses mots plus fort que jamais. Ce club c'était un peu son petit bébé, sa création personnelle. Ce travail fournit, ce bonheur du sport, elle allait enfin pouvoir le partager et en offrir les fruits à une équipe. Son rêve commençait à prendre forme, il ne serait achevé que quand Jo' pourra mettre neuf joueurs sur le terrain lors d'un match. La voix de Rirï, la sorti de ses songes.

— Je te propose un truc. On s’entraine, ça va me permettre de me dérouiller un peu, et après je te paye un coup en ville pour fêter ça ! Dac’ ?

Jophielle était enchanté par cette proposition et hocha la tête en signe d'accord, rien de mieux qu'une sortie pour créer des liens entre les membres de l'équipe, même s'ils n'étaient que deux pour le moment, ce serait à refaire avec tous les nouveaux membres à venir. Jo' observa la tenue de Rirï, elle n'avait pas vraiment de vêtements adapté pour un entrainement. Par chance, Jophi avait nettoyé toutes les tenues des joueurs, elle était donc en mesure d'en prêter une à son amie.

— Je vais t'apporter une tenue propre et appropriée, tu pourras la garder, c'est celle du club, en tant que membre elle t'appartient. Suis-moi, je vais te conduire aux vestiaires.

Jophielle quitta la remise oubliant le triste évènement qui la confronta à un tapis vengeur. Elle s'arrêta devant la porte du vestiaire pour fille, fouilla dans sa poche pour en sortir la clef, puis l'ouvrit avec grâce. Jophi entra la première, puis se dirigea directement vers un placard au fond de la pièce. Elle ouvrit la porte en fer, en tournant d'un coup sec la clef, Jo' en sortit un short blanc aux rayures bleues roi, il y en avait une d'environ cinq millimètres sur le côté du short, une paire de chaussette bleues roi et un T-shirt blanc avec le nom de l'équipe écrit en bleues assorti au reste de la tenue. Spirit Wings, c'était le nom de l'Academy's Baseball's Team. Jophielle apporta la pile de vêtements à Rirï la déposant sur ses bras.

— Voilà, ça devrais faire l'affaire. Je vais commencer à m'échauffer, je t'attend dehors, à tout de suite !

Jophielle sortit des vestiaires en veillant à fermer la porte derrière elle pour que personne ne surprenne la jeune femme en train de se changer. Une fois sur le terrain, Jo' commença à faire des tours de stade, puis elle se plaça dans le champs où l'herbe était la plus verte, elle commença des étirements pour détendre ses muscles. Une fois bien échauffé, elle se munit de son gant et d'une balle de softball, Jophi prit aussi un panier rempli de balles, elle commença à lancer les balles contre le filet dans le but de travailler sa technique de lancer. Jo' était particulièrement concentré lors de cet exercice, elle imaginait le catcheur et le batteur en face d'elle. Soudain, elle sentit la présence de Rirï, elle se tourna vers elle et lui cria.

— Eh bah alors ! Qu'est-ce que tu attends, il faut commencer à t'échauffer si tu veux éviter les blessures !

Jophielle lui avait dit avec gentille et bienveillance, il serait dommage de perdre sa première recrue à cause d'un mauvaise entrainement.

Son conseil m’avait sorti de mes songes. Lui souriant, je lui ai répondu aimablement.

« -Oui je m’y mets tout de suite. »

Commençons d’abord par échauffer tout le corps en courant autour du terrain. Rapidement, j’ai trouvé une foulé confortable, mon souffle se callant sur ce rythme, que je mettais donnée. Concentrée sur chaque mouvement, je retrouvais les sensations dans temps. Je ne courais plus pour fuir la société mais vraiment pour un but que je mettais choisie. Mais quelque chose d’indescriptible naissait en moi. Un petit quelque chose qui vibrait dans tout mon corps. Une chose de mon organisme transformée ? Peut-être mais quoi ? Ca je n’étais pas en mesure de l’expliquée, vu que je ne le comprenais pas moi-même. Bon il serait temps plus tard de m’en occupée.

Des que j’ai senti mon corps, mes muscles devenirs chaux, j’ai diminué le rythme pour m’arrêter en douceur. Surtout je ne devais pas brusquer ces mouvements, certes simples et banals mais très important pour la suite. Pleins de fois j’avais vu des sportifs se faire mal car ils avaient quelque peu négligé leurs échauffements. Avoir un claquage maintenant, ce n’était même pas pensable ! Mon attention c’était rapidement reposé sur Jo’. Elle s’entrainait à aiguiser son contrôle en tant que lanceuse. Mais très vite je m’étais reconnectée à mon échauffement et aux mouvements que je fessais pour échauffer un à un de mes membres, mouvements d’épaules, rond de bras, des flexions et extensions. Je devais faire tout mon possible pour aider notre rêve à aboutir. Et ce combat commençait par mon entrainement, je devais être au top de ma forme.
Enfin prête, enfin échauffé, je pouvais sentir en moi bouillir une profonde chaleur.

« -Allée c’est partie ! »

Après avoir récupérer un gant de cuir, je m’étais rapprochée de Jo’. Dans ma voix on sentait mon impatience.

« -C’est bon j’suis prête ! »

Cela avait fait pouffer Jo’. C’est vrai que comme ça, je ressemblais plutôt à une petite fille qui allait ouvrir un nouveau joué. De sa voix douce et angélique elle m’avait expliqué ce en quoi mon rôle consistait. Je devais recevoir ses lancés. Parfait, à ce poste je savais ce que j’avais à faire. Rapidement j’ai enfilé la tenue que devait porter un receveur. De larges jambières, montantes jusqu’aux dessus des genoux et retombantes sur les pieds. J’ai attaché le plastron devant mon buste et pour finir j’ai saisi le casque muni de sa grille. Toujours privilégié la sécurité. Pour rejoindre ma place, qui se trouvait juste derrière le marbre, ma marche était saccadée. Aurais-je peur ? Un peu de stress peut être ? Enfaite dans mon esprits pleins de questions se mélangeaient dans ma tête. Nan, trop de questions les plus stupide les unes que les autres affluaient dans ma caboche. Des interrogations du style « Si je ne savais plus recevoir ? » ; « si je ne sais pas quoi faire dans telle ou telle situation ? ». J’ai murmuré à moi-même.

« -Respire ma vieille. C’est comme le vélo même si t’en fait plus, ce n’est pas pour ça que t’as oublié comment faire ! Je dois me décontracté sinon je vais finir par me faire vraiment mal. »

Arrivée au marbre, je m’étais accroupie juste derrière. Bien stable sur mes pieds, callée dans une position confortable, j’ai mis mon casque et la grille de protection sur mon visage. Le gant devant moi, son odeur de cuir était parvenue à se loger dans mon nez. Humant cette senteur qui me rappelait tant de souvenirs, je me calmais un peu. C’est vrai en y repensant, instinctivement j’avais repris la bonne position, comme mon père me l’avait apprit.

J’ai fait un signe de la tête à Jo’. La jeune fille concentrée, c’était mis en position. Je ne pouvais plus reculer. Elle avait lancé. J’ai vu la balle arrivée, sa rotation, son arrivée. Une balle en haut à gauche, à la limite mais dans la zone. Elle était bonne. Instinctivement ou mon esprit à réagis tellement vite que je n’ai pas compris, mon gant c’était mis exactement à l’endroit de l’impact. Bing Go ! Le contact de la balle dans mon gant avait fait naître un frisson qui avait parcourus tout mon corps. Un large sourire c’était dessiné derrière la grille, mes yeux pétillait le bonheur. En une réception touts mes doutes c’étaient envolés. En une réception mon cœur c’était remplis de bonheur. En me relevant, j’ai remonté la grille sur le haut de mon casque. J’ai récupéré la balle dans le fond de mon gant et parfaitement sur de ce que je fessais je l’ai renvoyé à Jo’, qui se tenait bien droite sur le marbre réservait au lanceur.

« -Beau lancé Jo’ ! »

Je m’étais réaccroupie, remis mon masque devant mon visage et attendu pleine d’espoir son prochain lancé.

Jophielle était heureuse de voir que sa nouvelle partenaire était réactive à ses conseils. En effet celle-ci ne s'était pas fait prier pour débuter son échauffement, qui plus est elle semblait efficace, ses exercices étaient tous à fait adaptés pour le softball. Jo' comprit bien vite que sa nouvelle amie avait déjà pratiqué ce sport. Après une dizaines de minutes, Rirï se présenta devant Jophi, munit d'un gant de catcheur.

C’est bon j’suis prête !

rête !Jophielle rit un peu, son sourire était sincère, elle était empreint d'une joie indescriptible à l'idée de voir les Spirit Wings renaître. Bien sûr il ne s'agissait pour le moment que d'une seule personne mais c'était déjà énorme !
Jophielle sourit une fois de plus à la jeune fille, qui lui parut un instant plus jeune qu'elle.

Tu as déjà fait du softball n'est-ce pas ? Je suppose que tu sais déjà catcher ? Je vais te chercher la tenue de catcheur.

Jophielle entra sous les gradins en courant, Jo' ne voulait pas faire trop attendre la demoiselle, elle attrapa rapidement un grand sac, et retourna sur le terrain, au pieds de la quatrième bases. Jophi ouvrit le sac en sortant tout le matériel, qu'elle tendit à Rirï. Cette dernière enfila avec dextérité la tenue de catcheur. A croire qu'elle l'avait souvent fait. Même Jo' qui avait pratiqué un certain nombre d'années, ne l'a mettait pas aussi rapidement.

Une fois Rirï équipée, Jophielle alla s'installer sur sa marque, celle de la lanceuse, une fine bande orange. Sa coéquipière lui avait fait un signe de tête, préparant son gant à recevoir une balle. Jophi fixa le gant un instant, sa concentration était au maximum, ses muscles éveillés. Les pieds bien parallèles, le dos droit, la tête baissée, son gant sur la poitrine recouvrant son autre main porteuse de la balle. Jophielle mettait correctement ses doigts sur les coutures de la grosse balle de softball, une fois la position trouvée, elle prit un petit élan. Sa jambe gauche fit un pas en avant, son bras droit dessina un cercle rigoureux avant de lâcher la balle avec force. Celle-ci arriva directement dans le gant de Rirï, c'était un strike. Laissant apparaître sa joie, Jo' fit un petit saut puis adressa de grands signes à la catcheuse, pour lui faire partager sa joie.

Beau lancé Jo’ !

Mon lancé n'est rien sans ta parfaite réception ! Merci Rirï, tu es géniale ! J'espère rencontrer encore beaucoup d'excellent joueurs comme toi pour notre équipe !

Jophielle s'était encore laissé emporté, elle se concentra de nouveau, l'entrainement n'était pas encore fini, au bout d'une quinzaine de balles, Jophi et Rirï pourraient sans aucun doute passer aux vestiaires, puis rejoindre un pub. Motivée par cette perspective, Jo' se prépara avec toujours autant de rigueur au prochain lancé, cette fois-ci, elle tenta différents effets. Toutes ses balles n'étaient pas forcément réussit, mais Rirï n'en avait loupé aucune.

Quand enfin la vingtième balle s'écrasa dans le gant de Rirï, Jophielle était en sueur, épuisé mais débordante d'énergie positive. Jo' s'écria à pleins poumons.

C'est Finiiii ! On a réussi ! On passe aux vestiaires ?

Sur l'approbation de son amie, elles se dirigèrent ensemble vers le vestiaire, Jo' tout sourire et rempli de bonheur, prit Rirï par les épaules en riant.

Ca fat tellement longtemps que je n'avais pas joué comme ca !

Jophielle poussa la porte des vestiaires, une fois à l'intérieur, elle se dirigea vers son casier, munit d'une petite étiquette où on pouvait lire "Jophielle Yamery, responsable provisoire". En fixant se petit bout de papier, Jophi eu une idée.

Je te ferai une belle étiquette pour demain Rirï.

Puis, Jophielle ouvrit la porte en fer, en sortant une serviette et un savon. Enfin, elle se dirigea vers les douches, elle commença à se doucher tranquillement, laissant l'eau repousser toute la crasse accumulé à l'entrainement. Une fois bien lavé, Jo' remit ses vêtements, une chemise blanche, par dessus laquelle était superposé un pull sans manche à col en V, un jean et des mocassins en cuir noir. Jophielle se regarda dans le miroir du vestiaire en tentant de nouer un ruban noir autour de son cou, signe du deuil récent qu'elle portait. En effet, sa mère venait de mourir, il y a quelques semaines, c'était le dernier hommage qu'elle pouvait lui faire.

Je venais de recevoir le 20ème lancé de ma coéquipière. Elle était épuisée mais ce qui l’habitait, c’était de la bonne fatigue. Quand à moi je commençais à ne plus sentir mon dos et mes genoux me fessaient un peu mal. Comme je le craignais, j’étais un peu rouillée. Mais l’entrainement allait remédier à tout ceci.

« -C’est finiiii ! On a réussi ! On passe aux vestiaires ? Ca fait longtemps que je n’ai pas joué comme ça ! »

L’ayant rejointe et exaltante de bonheur je lui ai répondu.

« -Oui on a bien mérité une bonne douche. C’est vrai que jouer comme ça, cela fait le plus grand bien ! »

J’avais eu juste le temps de retirer mes protections avant que prise par les épaules par Jo’, elle m’entrainait dans les vestiaires. La jeune fille se dirigeait vers son casier avec une inscription sur une petite étiquette blanche. Son amie avait contemplé celle-ci un petit moment avant de sortir triomphalement.

« -Je te ferai une belle étiquette pour demain Rirï. »

Pas vraiment encore remise de mes émotions et de toutes ces sensations qui étaient encore il y a quelques temps, complètement oublié dans le fond de ma mémoire. J’ouvrai le casier en fer qu’elle m’avait désigné et qui serait le mien à partir d’aujourd’hui. Contente je l’ai ouvert énergiquement. Dedans une surprise m’attendait, il se trouvait déjà une serviette de même couleurs que les équipements et un petit savon comme on peut en trouver dans les douches des hôtels. Elle m’avait confié que quand elle avait rangé les vestiaires, elle avait déjà attribué à chacun le nécessaire. Franchement avec cet accueil qui ne voudrait pas nous rejoindre ?
Quand elle était revenue de la douche, j’ai pris ça place dans l’espace carreler de blanc. J’ai défait d’un geste l’élastique qui retenait mes cheveux. L’eau chaude coulait sur mon corps. Cela me fessait le plus grand bien. Quand j’ai eu fini, enroulé dans la serviette, bien sèche je sortais de la douche.
Jo’ devant le miroir essayait de nouer un fin ruban noir autour de son cou. J’ai fronçais légèrement les sourcils, le noir, la couleur du deuil, la couleur des morts. Pendant longtemps j’avais revêtu cette sombre couleur. Ne voulant pas être indiscrète, je m’étais habillé en silence. Remettant mon jean, mon sweet blanc et enfilant mes chaussures. Pour finir j’ai enroulé mon écharpe et d’un geste habille j’ai retiré mes cheveux qui étaient retombés en cascade sur mon dos. Ma casquette dans la main j’ai rejoint mon amie devant la glace. Mon regard c’était posé sur le reflet de Jo’ avec son ruban. Cela m’intriguait. Depuis peu la curiosité s’emparait de moi. Cherchant la phrase pour ne pas blesser ou froisser la jeune fille, les mots se mélangeaient un peu dans ma tête. Je réfléchissais toujours quand nous sommes partis des vestiaires. Finalement je me jetais à l’eau. Timidement ma voix tremblait un peu.

« -Réponds que si tu le souhaite, t’es pas obligé… Ce ruban c’est pour une personne qui t’était cher ? »

Nous marchions dans le couloir du stade. Nos pas résonnaient dans le silence du corridor. Le visage de Jo’ refermait, ses yeux exprimaient de la tristesse. J’espérais juste que je ne l’avais pas plongé dans la tristesse de son passé. J’ai attendu qu’elle revienne à la réalité, marchant silencieusement dans le couloir.

Jophielle avait longuement regardé son étiquette, une idée lui vint immédiatement. Il en fallait une pour Rirï.

Je te ferai une belle étiquette pour demain Rirï.

Puis pointant du doigt le casier près du sien, Jophielle donna la clef à la jeune femme, la déposant doucement avec un air solennel au creux de la main de Rirï. Cette clef représentait en quelque sorte l'entré de la jeune fille dans l'équipe des Spirit Wings. Jo' laissa sa camarade ouvrir son casier, il comprenait une tenue complète de l'équipe plié soigneusement, sous une serviette bleue aux couleurs du club, dans le coin droit on pouvait y lire le logo du club avec les initiales SW. Jophi les avait brodé elle-même, elle tenait à ce que ses joueurs se sentent bien et surtout, qu'ils comprennent vite qu'ils font partie d'une équipe. Le matériel et l'uniforme est une chose importante pour se sentir intégré à un groupe. Suivant ce principe Jo' avait préparé les dix premiers casiers, les autres pourraient attendre, en effet dix joueurs seraient assez pour remplir le line up. Jophielle souriait avec bienveillance, tout en lui parlant.

Tu as à ta disposition une serviette, un savon, et un uniforme propre en plus de celui que je t'ai donné tout à l'heure. Tu es maintenant un véritable membre de notre équipe, prend bien soin de ton matériel, même si je te fais confiance pour ça.

Jophielle était satisfaite de son discours, cela rendait plutôt bien. C'était la première fois que Jo' était représentante provisoire d'un club, elle commençait vraiment à prendre gout à ses responsabilités de petit chef. Pouvoir encourager et faire de beaux discours aux nouveaux arrivant était plaisant. Une fois sous la douche, elle en rit un peu. Jophi était si heureuse, ses mots étaient quelque peu officiel mais pas moins sincères. Une fois toute propre, Jophielle revêtit ses vêtements, faisant bien attention à bien nouer son petit ruban de soie noire. Son sourire était épanouie. Jo' noua soigneusement ses cheveux encore humides. Elle les avaient peignés et les ordonnaient en deux longues tresses. Enfin, Jophi se tourna vers sa nouvelle amie, vérifiant l'avancé de sa préparation, Rirï semblait prête.

On y va Rirï ? Ah et n'oubli pas tes affaires !

Jophielle n'avait pas prononcé ses parole juste pour la jeune femme, en effet, elle avait faillit oublier son petit sac en bandoulière. Comment aurait-elle pu aller au pub sans son porte monnaie ? Jo' était un peu tête en l'air, mais par chance, de temps en temps comme aujourd'hui sa raison la rattrapait.

Cette fois je suis bien prête, excuse-moi pour l'attente.

Jophielle laissa Rirï sortir la première, elle vérifia les douches, puis ferma bien tous les casiers, enfin, coupa l'eau et l'électricité avant de fermer la porte des vestiaires, et celle du local. Une fois son rôle de responsable accompli, Jophi emboita le pas à Rirï, toutes les deux se dirigeaient vers la ville. Sur le trajet, Rirï posa une question à Jophi, sa voix était hésitante, et elle avait prit des précautions avant de lui faire part de son interrogation.

Répond que si tu le souhaites, t’es pas obligé… Ce ruban c’est pour une personne qui t’étais cher ?

Les souvenirs de Jophielle se bousculèrent dans son esprit, comment ne pas oublier cet évènement ? Ce ruban en était d'ailleurs un moyen factice, en effet, Jophi ne l'oubliera jamais. Ce ruban, cet hommage, il était pour sa défunte mère, son nom était Magdalena, c'était une femme fantastique. Son sourire s'imposa à l'esprit de Jo', ses douces lèvres. Jophielle ressemblait énormément à sa mère, au point que quand elle apercevait son reflet dans un miroir, Jophi avait l'impression de revoir Magdalena. Les souffrances, la douleur et la tristesse avaient laissé place à un sentiment d'amour et de reconnaissance sans failles. Toutefois, Jophielle ne parlait pas souvent de sa mère, non pas qu'elle en avait honte, mais disons simplement, que l'occasion ne s'était présenté que rarement. Cependant son souvenir était présent, chaque jour, à chaque moment, à chaque minute, chaque seconde. Jophielle eu un sourire profond et sincère envers Rirï, un long silence s'était introduit dans leur conversation, Jo' le rompit répondant d'une voix calme, et empreinte d'une forme de joie paisible.

J'ai perdu ma maman, il y a quelques semaines. Ce ruban est une manière de lui rendre hommage. Je sais qu'elle peut me voir, et ce petit signe lui fait certainement plaisir, c'est un peu la matérialisation de notre lien mère/fille.

Nos pas résonnaient dans le couloir du stade. C’était d’ailleurs le seul bruit qui rompait le silence qui c’était installé entre nous deux. Jo’ était partie le regard vague dans le profond de ses pensées. Celles-ci ne devaient pas être tristes car un sourire était dessiné sur son visage angélique. Je la laissais en proie avec ses souvenirs, je comprenais son besoin de revivre quelques bons moments passés. J’ai attendu qu’elle me regarde avec un sourire doux et sincère.

« - J'ai perdu ma maman, il y a quelques semaines. Ce ruban est une manière de lui rendre hommage. Je sais qu'elle peut me voir, et ce petit signe lui fait certainement plaisir, c'est un peu la matérialisation de notre lien mère/fille. »

La jeune fille avait parlait si calmement et paisiblement, je n’ai pas détecté la moindre forme de tristesse mais plutôt cette joie que l’on peut avoir quand on parle d’une personne avec qui l’on a passé de bon moment de sa vie. Mais cette révélation fit battre mon cœur. Mes propres souvenirs étaient revenus à la surface. J’arrivais maintenant grâce à « lui », à me souvenirs des ma vie d’avant, à ne plus fuir de se passé qui me terrorisait. Mais tout n’était pas encore parfait, il m’arrivait toujours de pleurer à la simple idée que je ne l’ai révéré plus. Enfin en tout cas pas sous cette vie.
Etant passé par là, je savais que les phrases toute faite comme « je suis désolé » ; « toute mes condoléances » ou « encore ça va aller » n’étaient pas appropriées pour ce genre de situation. J’ai toujours pensé que ça fessait plus plaisir de prouver à la personne qu’on serait toujours là pour elle. Car la présence était toujours plus efficace que les mots.

« -Je suis sur qu’elle est très honorée de voir ce geste de ta par. Dans un sens je t’admire Jo’… Tu as du courage de faire ça. Tu vois la réalité en face et tu ne te mens pas… Si seulement j’avais pu être comme toi, je n’aurais peut être pas perdu ces dernières années. »

Je n’arrivais plus trop à parler. Une boule c’était formée dans ma gorge. Je n’étais malheureusement pas complètement guéri. Même si il y avait du mieux, le souvenir de leurs morts hanté toujours plus ou moins mon esprit. Mais je ne devais, je ne voulais pas revivre cette enfer. J’ai croisé les bras dans le dos comme quand j’étais petite et que je partais dans de grande explication, le sourire aux lèvres, j’ai ajouté d’une voie douce mais pleine d’assurance comme pour faire partir mes idées noires.

« -Mes parents sont morts aussi, il y a maintenant 6 ans. Si tu as besoin de quoi que ce soit n’hésite surtout pas car je serais toujours à l’écoute. Dans des situations comme celle-là il faut s’entraider ! »

Je m’étonnais moi-même de cette réponse mais j’avais décidé de ne plus être triste et de tout faire pour que moi aussi si mes parents me regardent de là où ils sont, qu’ils soient fier de moi.

« -Elle était comment ? »

Nous étions maintenant sorties du bâtiment. Dehors le vent était frais, il me piquait le visage. Mais un beau soleil éclairé encore éclatant dans le ciel mais malheureusement la chaleur de ses rayons ne nous atteignaient pas vraiment. J’aimais ce temps, il ne manquait plus qu’un peu de neige pour compléter le décor. Ou en fait peut-être pas car après on ne pourra plus s’entrainer !

Jophielle était heureuse d'avoir pu en parler si facilement, ce n'était pas une évidence non plus. Même si elle s'efforçait de croire que sa mère était heureuse, le manque n'en était pas moins présent. Ainsi, c'était aussi une petite victoire contre elle-même. Rirï semblait tut aussi enchanté qu'elle. Mais un léger silence s'installa, c'est vrai qu'après ce genre de révélation il était souvent difficile de reprendre la conversation, Jo allait donc tenter de parler de chose moins gênante mais Rirï la devança de sa douce voix.

Je suis sur qu’elle est très honorée de voir ce geste de ta par. Dans un sens je t’admire Jo’… Tu as du courage de faire ça. Tu vois la réalité en face et tu ne te mens pas… Si seulement j’avais pu être comme toi, je n’aurais peut être pas perdu ces dernières années.

Jophielle fut surprise par la réponse de sa coéquipière, Rirï semblait bien trop idéaliser Jo'. Jophi décida de remettre rapidement les choses en place, piqué aussi par une certaine curiosité qu'elle jugeait mal placé.

Tu sais, je n'ai pas beaucoup de mérite, je suis un ange et en plus, ma famille est catholique. Mes croyances m'aident beaucoup, j'ai put m'appuyer sur elles quand j'en ai eu le plus besoin. Mais tu sais Rirï, toi aussi tu es courageuse, même si tu as mit du temps à ce que tu dis, eh bien, aujourd'hui tu semble une jeune fille respectable et heureuse.

Jophielle était sincère, mais une chose piquait sa curiosité quel était donc l'évènement, ou tout du moins la personne qui avait causé tant de peine à sa nouvelle recrue ? Jo' sentait bien que sa question était mal placé voir gênante, pourtant elle brulait ses lèvres et la jeune fille ne pue la retenir plus longtemps.

Qui est la personne que tu as perdu ?

La réponse de Rirï ne se fit pas attendre plus longtemps.

Mes parents sont morts aussi, il y a maintenant 6 ans. Si tu as besoin de quoi que ce soit n’hésite surtout pas car je serais toujours à l’écoute. Dans des situations comme celle-là il faut s’entraider !

Les mots de Rirï réchauffaient le coeur de Jophielle, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu une amie proche sur qui compter. Depuis qu'elle avait perdu sa mère, Jo' avait aussi quitté ses amies. Son père s'était isolé, et l'avait envoyé dans cet internat pour lui éviter un spectacle désagréable. Le résultat était que Jophielle n'avait jamais pu partager ses sentiments et ses pensées avec une amie proche. Son combat elle l'avait mené seule avec l'aide de Dieu. Jophielle se tourna vers Rirï stoppant de nouveau la marche. Elle posa ses mains sur les épaules de la jeune fille, lui adressa un grand sourire.

Merci Rirï, merci, vraiment. Et si toi aussi tu veux parler ou que tu as des questions n'hésite surtout pas.

Elle était comment ?

Une fois sortit du bâtiment, Jophielle eu un sourire sincère, elle pointa un de ses doigts sur son visage en souriant à sa coéquipière.

Elle était comme ça. Enfin avec un peu plus de ride et un visage plus mature. Il m'arrive souvent de croire voir ma maman dans le miroir, et des fois je lui parle, c'est bizarre n'est-ce pas ? Mais ne t'inquiètes pas je ne pense pas être folle.

Jophielle ria un peu, laissant s'échapper sa joie, elle pouvait enfin en parler. De plus le souvenir de sa mère était si merveilleux. Cette femme était d'une gentillesse sans égale, d'un courage exemplaire et d'une politesse sans faille. Jophi était de tout temps fière d'avoir été la fille de Magdalena Yamery.

Les révélations de mon amie refaisaient naître des sensations disparues. Le sentiment d’amitié, se confier, créer des liens. Malgré se sujet de conversation, certes pas très joyeux mais je sentais que ça soulageait Jo’ d’en parler. Mais ça me soulageais aussi. Nos histoires étaient quelque peut similaire et ceci nous rapprochait. Jo’ avait répondu avec un grand sourire avec le ton remplit de fierté.

Elle était comme ça. Enfin avec un peu plus de ride et un visage plus mature. Il m'arrive souvent de croire voir ma maman dans le miroir, et des fois je lui parle, c'est bizarre n'est-ce pas ? Mais ne t'inquiètes pas je ne pense pas être folle.

Elle c’était mise à rire. Le souvenir de sa mère lui procurait beaucoup de joie, c’était évident à voire. Je souriais aussi car son sourire était contagieux mais c’était une bonne chose. Je l'ai rassuré par rapport à sa question.

"-Nan pas du tout! Moi aussi je leur parle quelque fois percuader qu'ils sont toujurs la quelques part. Bon après on peut être atteint de la même folie."

En la gratifiant d'un clin d'oeil, j'ai sourit.
Un ange… Cette idée avait refait défiler dans mon esprit les histoires que me racontaient mon père à leurs sujet. Particulièrement celle de l’ange Saint Michel. Mon paternel ayant des origines françaises, ils nous avaient dans un lieu en France, tout particulièrement mystérieux. Là-bas on contait l’histoire de l’archange terrassant un impétueux et menacent dragon envoyé par Lucifer le frère de l’ange. Mais ce dernier apporte aussi sur les hommes le jugement dernier. Pesant l’âme des défunts, il les guide jusqu’au Paradis. Question religion je ne savais pas vraiment quoi penser. Je ne mettais jamais vraiment posé la question mais vu tout ces derniers évènements, j’aurais pu croire à tout cela. Une image mettait venu à l’esprit. Elle me fit rire. Interloqué Jo’ m’interrogeait du regard. Après un dernier gloussement j’ai répondu à son interrogation.

« -Une image de toi revêtu d’une armure terrassant le dragon malfaisant tel l’ange Saint Michel. Désolée d’avoir fait cette comparaison mais mon esprit de petite fille c’est mit en mode On. »

Après un clin d’œil, nous nous sommes mis à rire de bon cœur. Voulant jouait jouer un peu, Jo’ c’était redressée fortement, se mettant presque sur la pointe des pieds et brandissant bien haut son bras. Elle jouait à la perfection. Tout ceci avait fait naître une nouvelle crise de rire. Me tenant les côtes elles me fessaient et des larmes commençaient à couler de mes yeux tellement je rigolais.
Le fou rire passait nous passions les grilles de l’académie pour nous rendre en ville. Triomphale j’ai lancé à Jo’

« -Alors où allons nous fêter notre rencontre ? »

D’un pas énergique nous avancions vers les lumières de la ville que nous commencions à voire au loin.

Jophielle rigolait toujours, le souvenir de sa mère était joyeux. Puis Rirï commença à réconforter Jo'. A vrai dire Jophi savait très bien qu'elle n'était pas plus étrange qu'une autre, même si sa façon de faire était quelque peu différente. Toutefois elle n'aurait jamais penser trouver ce point commun chez la jeune demoiselle.

Nan pas du tout! Moi aussi je leur parle quelque fois persuader qu'ils sont toujours la quelques part. Bon après on peut être atteint de la même folie.

La réponse de sa coéquipière était plein d'humour, un humour nécessaire pour aborder avec plus de philosophie un sujet tel que la mort. Jophielle ria de bon coeur en voyant le clin d'oeil de son amie. Cependant, le visage de Rirï devint vite plus pensif, une expression passa sur celui-ci piquant férocement la curiosité de Jo'. A quoi pouvait-elle bien penser ? Jophi n'attendit pas plus longtemps et s'adressa d'une voix douce et rieuse à sa partenaire.

Tu penses à quoi, Rirï ?

Un sourire se dessina sur le visage de la jeune fille, Jophielle devenait de plus en plus impatiente de connaître le fond de sa pensée. Enfin Rirï se décida à lui faire part de l'image qui hantait son esprit.

Une image de toi revêtu d’une armure terrassant le dragon malfaisant tel l’ange Saint Michel. Désolée d’avoir fait cette comparaison mais mon esprit de petite fille c’est mit en mode On.

Jophielle tenta de s'imaginer ainsi, comme l'Archange Saint Michel. Un sourire passa sur son visage, se voir ainsi était plutôt comique. Jo' avait quitté l'enfance peut-être un peu tôt, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas partagé de délire avec une amie, entre fille. Rirï était toute mignonne avec ses idées de petite fille. Pour la faire rire, Jophi commença à prendre la pause de l'archange Saint Michel, étant catholique, Jophielle connaissait très bien tous les Saints, le calendrier n'avait plus aucun secret pour elle. Ainsi, elle mima une enluminure de l'archange qu'elle avait aperçu dans une Bible au Mont Saint-Michel, lors d'un pèlerinage en France avec ses parents. Levant le bras avec prestance, la jeune fille, du haut de ses un mètre soixante sept tentait désespérément de se grandir, en se posant sur la pointe de ses pieds avec grâce. Son visage se durcit affichant le l'expression de la victoire d'un chevalier. Cependant Jophielle ne pu résister à l'envie de sourire et le coin de ses lèvres tremblaient. Rirï explosa de rire, Jo' ne succomba au rire contagieux de son amie. Elles étaient toutes deux plié en deux, se tenant le ventre, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles entrainaient maintenant leurs abdominaux. Jophi en avait presque les larmes aux yeux.

Une fois à peu près calmé, les deux acolytes passèrent les grilles de l'académie en direction de la ville. Rirï demanda avec une joie non dissimulée.

Alors où allons nous fêter notre rencontre ?

Oh oui ! Et il ne faut pas oublier notre nouvelle amitié !

Jophielle jeta un sourire entendu à Rirï, puis lui dit d'un ton joueur.

La première arrivé au pub ? On va voir comment tu cours !

Jophielle aimait les défis, de plus sa nouvelle amie, lui donnait envie de retourner en enfance et de s'amuser pour une fois, sans contrainte. C'était un jeu simple et peut-être même pouvait-il sembler ridicule, mais leur amitié était basé sous le signe du rire et de la joie.