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FICHE DE PRESENTATION

Jusqu'où êtes-vous prêt à aller pour votre confrérie ?

« ... Pas très loin. Faut-il donc être stupide pour offrir sa loyauté à un groupe d'illustres inconnus? Censés partager quoi... Des idéaux? Même pas... Un certain goût pour l'aventure? Ca ne fait pas d'eux mes alliés. Juste d'éventuels "bon plans". Les individus méritent parfois qu'on se plie en quatre pour eux. Je ne suis pas un adepte des grandes causes communes... »

« SAMAEL LYNCH » ? IT'S ALL IN YOUR MINDS. Samael est quelqu'un d'assez simple en fait, dans l'absolu, si on oublie son ex-problème de genre, ainsi que sa fâcheuse tendance à revenir inopinément d'entre les morts au lieu de rester sagement dans son cercueil comme tout le monde. Sa vie humaine, de laquelle il a décidé de se libérer en se suicidant, a été fade. En proie à une dépression chronique, il l'a laissée s'écouler hors de lui jusqu'à finalement décider de l'écourter en optant pour le suicide. A nouveau corps, nouvelle vie... Maintenant, Samael n'a plus rien à voir avec ce qu'il a été. On lui a donné une chance d'être vraiment lui-même, et il en profite. Dire de lui qu'il est adepte de l'hédonisme serait un sacré euphémisme... Il recherche le plaisir en toute chose et ne le cache pas. Il n'a pas non plus honte de ses pulsions naturelles, desquelles il fait profiter à peu près tout ce qui bouge et est consentant. Nonchalant et pas prise de tête, Samael entend qu'on soit aussi tolérant à son égard qu'il l'est à celui des autres. Il ne vous jugera pas à votre apparence ni à votre caractère (même merdeux), et il voudrait bien que tout le monde lui renvoie la pareille... Évidemment ça n'est pas toujours le cas, et parfois, le côté sans-gêne de Samael provoque des cataclysmes d'ordres international (oupa). Il a tendance à être pragmatique, cynique à souhait. Il s'attache très peu aux autres: un reste coriace de sa vie humaine. C'est un peu comme si tout ce qui entrait dans le domaine de l'affectif puait et ne devait absolument pas l'atteindre sous peine qu'il attrape la peste noire. Il n'est pourtant généralement pas antipathique... Bourru et râleur oui sans aucun doute, mais ouvert à la discussion tant que vous ne commencez pas à le juger ou bien à lui taper sur les nerfs. A ce moment là il peut devenir très désagréable... Il a la langue acérée, et pas seulement sous forme de Salamandre, si vous voyez ce que je veux dire. Samael est médecin, mais n'allez surtout lui demander de vous soigner. Il vous enverra superbement balader. Il y a d'autres personnes qualifiées qui pourront vous aider... Sauf si vous êtes en train de crever le ventre ouvert par terre, vous ne le ferez pas changer d'avis. Musicien jusqu'au bout des doigts, Samael ressent déjà un vide... Faire partie d'un véritable groupe lui manque. Il a pour idée d'en montrer un au sein même de l'académie... Enfin, si on l'y autorise évidemment. Il a un sérieux problème avec l'autorité, mais il sait rester à sa place quand il se rend compte qu'il est sur le point de dépasser les limites. ? IT LOOKS JUST LIKE YOU'D WANT TO. Une haute silhouette, une démarche sûre et dénuée d'artifices, une longue chevelure qu'on remarque tout de suite... Samael n'est pas un homme qui passerait inaperçu. Le voudrait-il qu'il aurait du mal, sauf si éventuellement il se rasait le crâne: Sa crinière, dense, fine et lisse comme de l'eau solidifiée, est d'un beau rouge profond, parfaitement naturel. Si vous en doutez, regardez ses sourcils - à défaut de regarder autre chose. Samael a le teint relativement pâle. Rien de cadavérique. Une peau de blond quoi, même si il est "roux". Les aléas de la "génétique magique" me direz-vous... Malgré sa haute stature - quelque chose comme 1m88 - Samael n'a pas l'allure d'un fil de fer. Ses jambes spécialement longues et fines sont musclées comme tout le reste de son corps. Ses formes se détachent avec une certaine délicatesse virile sur son torse, sur ses bras, dans son dos... Loin d'être un body builder cela dit, Samaël reste taillé tout en longueur, malgré les ondulations puissantes qui courent sous sa peau dès qu'il daigne bouger un peu. Son visage est masculin, à ne pas s'y tromper, mais ses traits restent fins, malgré une mâchoire relativement marquée, ainsi qu'une arcade sourcilière profonde, qui renforce l'intensité de son regard surnaturel. Son nez est assez long, très droit. Ses pommettes sont hautes. Sa bouche, fine quoique suffisamment charnue pour donner l'envie d'être embrassée. Dôté d'un regard clair et perçant qui mange tout son visage, Samael est conscient des avantages comme des inconvénients d'un tel atout. Les perles turquoise qui brillent au milieu de son visage lui confèrent beauté et charisme. Il sait s'en servir comme d'un outil de persuasion efficace, soit par le biais du charme, soit par celui de l'intimidation. Cela dit gare aux ratés: véritable porte sur son âme, ce regard limpide permettra à quiconque de lire en lui comme dans un livre ouvert si il n'y prend pas garde. Et dieu sait qu'il y a plus à lire que ce qu'il voudrait bien admettre... Sa voix est modérément grave. Suffisamment modulable pour paraître suave et feutrée, ou bien ronronnante voire éraillée selon la manière dont il juge utile de parler. Nonchalant la plupart du temps, il opte le plus souvent pour un ton bas, faussement monotone. Il a suffisamment de coffre pour tonner si besoin: il n'est pas prof de musique pour rien non plus... Ses ongles sont naturellement noirs, donc inutile de vous offusquer sous prétexte qu'il ne fait aucun effort pour avoir l'air d'un prof normal: sauf si il se les arrache il va avoir du mal à y changer quoi que ce soit. Bon! Ok. Il pourrait quand même faire plus d'efforts que ça pour avoir l'air d'un prof normal, je vous l'accorde: avec son look d'adolescent métallorebelle mal embouché, il ne fait pas exactement bonne impression à tout le monde. Baggy et pantalons de cuir sont constamment au rendez-vous avec lui. Comptez aussi sur les bottes et les mitaines de motard, marcel noir, résille, vestes de cuir et bracelets blindés de métal. Il fait attention à rester un minimum décent histoire de ne pas se faire embêter par ses supérieurs en pleine journée de cours, mais pour le reste, il se fiche pas mal de ce que les autres peuvent penser. Il porte un tatouage de salamandre sur le bras gauche - si si il a beaucoup d'humour - et aime beaucoup les piercings: il en a trois sur le lobe de l'oreille droite dans lesquels il met des anneaux, et un seul dans l'oreille gauche qui porte un écarteur 10mm. Le cartilage de l'oreille gauche porte lui aussi deux anneaux larges. Il a un autre anneau sur l'arcade sourcilière droite, ce coup-ci. Et un clou sur la langue. Rien à faire. Samael AIME le métal. Dans tous les sens du terme. La Salamandre possède aussi une deuxième forme physique, qui révèle un peu plus de sa véritable nature... Il lui est trop douloureux de modifier la structure de son corps de sorte à l'acquérir entièrement. Lorsqu'il opte pour sa forme "surnaturelle", Samael reste généralement dans un état intermédiaire plus confortable. Sa silhouette reste alors approximativement humaine. Sa peau se couvre d'écailles cuivrées. Le blanc de ses yeux devient noir et sa pupille n'est plus qu'une fente. Ses cheveux restent mais leur couleur devient plus vive. La matière noire de ses ongles recouvre ses mains et allonge ses ongles pour se changer en sorte de pattes griffues lisses et luisantes. Des veines de cette même matière dépassent à quelques endroits sous sa peau. Une queue de reptile allonge sa colonne vertébrale, légèrement plus longue que ses jambes. La structure de sa colonne vertébrale est suffisamment modifiée pour qu'il lui soit difficile voire douloureux de se tenir debout. Sa langue devient noire et pointue. Ses dents deviennent aussi plus acérées. Il lui est plus difficile de contenir ses pulsions féroces.. Et ses tendances à la pyromanie. Enfin, détail étrange, la Salamandre possède des cornes annelées, recourbées. Attribut bien peu reptilien... mais qui semble vouloir éventuellement prouver son statut d'Alpha dans une communauté peut-être plus large qu'il n'y parait?

DERRIERE L'ECRAN ? Prénom : Asch ? Age : 23 ans ? Comment as-tu connu le forum ? En remarquant qu'un certain Leonar s'était trompé en cliquant sur un lien. 8D ? Quelque chose à dire ? Hm.. Écureuil? ? Quand un pamplemousse te sourit, tu fais quoi ? Ca me donne la banane. Je l'ai vraisemblablement invité. Je lui propose une salade d'humains pour le dessert. ? Dans les kinder, tu préfères la surprise ou le chocolat ? Non mais.. KINDER. Et si on avait plongé une surprise dans le fond d'un pot de nutella vous préféreriez quoi? XD ? Tu t'entends bien avec Bob l'Éponge ? Il est un peu trop carré comme type, mais je l'aime bien. ? Code [OBLIGATOIRE] : Tarabiscottaubeurre THE LITTLE DOLL ? Genre : Masculin (nuancé) ? Date & Lieu de Naissance : 13 novembre 1977, à proximité de Dublin ? Race : Mythique (la Salamandre) ? Orientation Sexuelle : Houlà. Bisexuel au minimum. ? Niveau d'étude : General Medical Degree... En gros un diplôme qui pourrait lui permettre d'être généraliste, pour faire plaisir à papa maman. C'est dingue ce que ça lui a servi. ? Confrérie choisie : Il aime beaucoup les gars (et les filles, et les autres trucs) de la Guilty House...

? THE LOST DECADES.

Samara - oui oui Samara vous avez bien lu - est néE à Dublin par une froide et grisâtre journée de novembre 1977. Non vous n'avez pas de merde dans les yeux, vous avez bien lu, bien vu... Ce qui a fini par devenir la Salamandre, Samael Lynch, prof je m'en foutiste de sexe indéniablement masculin, est originellement né sous les traits d'une femme humaine.

Comme on peut s'en douter, cette simple constatation ne suffit absolument pas à résumer toutes les implications de l'affaire. Dès le plus jeune âge, Samara fut considérée comme une enfant relativement difficile par ses parents, vieilles branches conservatrices à souhait. La gamine n'arrêta pas d'affirmer qu'elle était un garçon, dès qu'elle fut capable de parler. Elle se comportait comme tel d'ailleurs et ses parents, horrifiés, durent lui asséner le contraire et l'affubler de vêtements colorés ridicules à outrance jusqu'à lui faire "passer cette idée". Quelques artificielles années de calme... Mais repoussez donc le naturel, il reviendra au galop.

Dès la puberté, les problèmes revinrent à l'assaut, car Samara qui avait fermé sa personnalité dans une boîte hermétiquement neutre, accepta très mal les transformations d'un corps qui - "elle" s'en rendit très rapidement compte à nouveau - ne lui correspondait en rien. Les gens commencèrent à réagir différemment à son égard, et d'une manière qui la laissait la plupart du temps perplexe, si ce n'est vexée. Ses amis se divisèrent en clan sexués et elle se retrouva comme une cloche au milieu à ne plus savoir sur quel pied danser. Elle ne réagissait jamais comme on s'attendait à ce qu'elle réagisse. Souvent on l'observait d'un œil bizarre parce qu'elle se comportait d'une manière qui aurait fait rire tout le monde de bon cœur si jamais certains types au collège avaient fait pareil... Elle cachait tant bien que mal ses formes disgracieuses sous des étoffes larges et peu seyantes, en vain. Son corps prenait des proportions quelque peu difficiles à masquer. Les leçons assénées par ses abrutis de parents firent qu' "elle" mit un temps fou à réaliser ce qui clochait dans sa vie. Grâce à certaines connaissances de certains amis elle finit pourtant par se rendre compte de la nature de son véritable problème. En fait, Samara était un homme. Ça ne se voyait pas du tout, mais psychologiquement parlant, ça n'en n'était pas moins vrai.

Évidemment, étant petit, il avait déjà essayé de le dire à ses parents, et ça n'avait pas marché. Ils étaient tellement fermés qu'il était certain que ce n'était même pas la peine d'essayer de le leur expliquer à nouveau, quand bien même il avait maintenant la capacité de défendre ses propres idées. Et puis ce n'était même pas la peine d'essayer de changer de style vestimentaire tant qu'il vivait chez eux... Non. Croyez ce que vous voulez. Ils pouvaient se transformer en dragons, et si Samara avait la force de défendre ses convictions, combattre ses parents était au dessus de ses forces.

Ce fut donc le début d'une adolescence tourmentée. Se désintéressant totalement de ses études et de son futur qui lui paraissait d'avance foutu, Samara se tourna vers la musique. Il monta un groupe de métal avec une bande d'amis sensibilisés avec lesquels il pouvait être lui-même. Il aurait bien voulu être au chant - il aimait chanter - mais sa voix était imparfaite pour l'effet qu'ils voulaient obtenir. Et puis elle n'était carrément pas assez grave à son goût. Une frustration de plus... Une pierre de plus jetée dans le grand lac d'acide qui lui remplissait les entrailles et les lui rongeait à chaque nouvelle ondulation. Samara termina à la gratte et aux paroles. Il était plutôt doué dans les deux cas. La musique le passionnait et lui permettait d'oublier un peu sa chienne de vie. Quant à l'écriture, elle lui permettait de passer sa hargne dans des textes qui parlaient un peu à tout le monde de manière différente, certes... Mais qui parlaient dans tous les cas. La marque de fabrique d'un esprit tourmenté...

Le groupe, "Draken's Sons", devint relativement connu en fait. Ils étaient plutôt bons. Ils avaient des textes originaux et un son qui sortait de l'ordinaire. En fait ils devinrent des célébrités locales et commencèrent à faire parler d'eux dans le pays. Leur succès aurait continué de grimper en flèche et ils auraient sans doute finis par passer professionnels si jamais le groupe avait survécu... Mais malheureusement, il se sépara au bout de trois années bien remplies. Samara devait partir faire ses études en Angleterre. Le groupe perdit sa cohésion et finit par se dissoudre faute à cet événement.

Autant dire que les parents de Samara n'étaient pas fiers "d'elle". Il la trouvaient vulgaire, mal attifée, et vraiment pas sérieuse. Quant ils choisirent ses études à sa place sous prétexte qu'elle n'avait pas suffisamment de plomb dans la tête pour le faire elle-même, et qu'ils l'envoyèrent délibérément loin de ses amis pour qu'elle cesse de les fréquenter et de jouer de la musique "de sauvages", Samara ne songea même pas à se défendre ni à tenter de les empêcher de l'instrumentaliser. Ça le frustrait mais au fin fond de sa dépression chronique, il n'avait pas la foi de se récrier. D'autant que loin d'eux il ne s'en porterait que mieux, même si pour cela il fallait qu'il sacrifie sa vie actuelle et ses amis...

Commença alors une partie de son existence qu'on peut facilement résumer à des cours séchés, des partiels bachotés histoire de, plusieurs années retapées, et de l'alcool coulant à flot. Quelques nombreux blackout et des traces de vomissure dans les cheveux aussi. Samara était du genre à boire pour oublier... Sauf qu'il oubliait aussi de se modérer, et parfois ça ne se terminait pas très bien. La médecine ne l'intéressait méchamment pas. En un sens certaines disciplines avaient même tendance à retourner le couteau dans une plaie dont peu de gens connaissaient l'existence... Ah. Et notons que ce tableau vous semblera sans doute fortement dépourvu de "facette affective". A raison: il n'y en avait pas. Samara s'était souvent attaché de près ou de loin à certaines personnes, et d'autres lui plaisaient, mais il préférait rester seul que de se retrouver coincé dans une relation qui lui rappellerait douloureusement qu'il n'était pas ce qu'il aurait dû être, et personne n'osa jamais franchir le gouffre qui le séparait des autres.

Plusieurs longues années plus tard, Samara n'avait pas fait grand chose de sa vie, à part obtenir un diplôme de médecine générale. Yeaaah! Champagne. Il installa son cabinet à Sheffield et n'informa même pas ses parents de sa réussite. En fait, il se demandait bien ce qu'il allait foutre de sa vie maintenant qu'il n'avait plus d'autre objectif que de guérir des abrutis en se posant des vacances de temps à autre pour arrêter de voir leur gueule de dégénérés.

Il se le demanda pendant quelques années, sans trouver de réponse, sans trouver de solution. Un an. Deux ans. Rien ne changeait. Ça n'avait vraiment aucun intérêt... La fatigue mentale finit par l'emporter. Samara décida de tirer sa révérence avec une petite touche d'ironie: Il prépara une énorme dose d'anesthésiant. Il gardait le produit dans son cabinet parce qu'il était parfois obligé de procéder à quelques opérations bénignes dans le cadre de son travail de généraliste. Il s'injecta une dose de produit létale et s'endormit pour la dernière fois sur sa table de consultation. Au moins comme ça, perdre dix années de sa vie à bachoter pour pouvoir exercer un métier qui ne l'intéressait même pas aurait tout de même servi à quelque chose...

Et c'est là qu'en théorie, tout aurait dû se terminer. Remballez les projecteur, fin de l'histoire, on l'enterre et on s'en va. Sauf que - allez savoir pourquoi - une quelconque entité supérieure décida que ça n'était pas drôle du tout, et qu'on allait tenter un deuxième round...

... Samara bascula dans un coton noir et dense. Tout autour de lui était calme... Il n'avait plus de souci à se faire. Maintenant, il pouvait dormir. En théorie pour toujours. Mais quelle était cette chaleur moite qui semblait sortir de son absence de torse - il n'avait plus de corps évidemment, il était mort! Pourquoi son sang lui semblait-il en feu? Ses veines inexistantes, emplies d'une vie impie qui n'avait rien à faire dans ce monde? Ses yeux vides aveuglés par une lueur orange vacillante si forte, si chaude, et pourtant si agréable? La chaleur augmentait de secondes en secondes... Il allait brûler! Mais c'était impossible... Pourquoi le plaisir éclatait-il en lui avec autant d'intensité, qui plus est? Des grondements animaux vrillaient sa tête. Des sifflements léchaient ses non-oreilles. Il s'éveilla dans un long cri de plaisir et de douleur. Mais ça ne devait pas être le sien... Car ce n'était pas du tout sa voix.

Samara ouvrit - voire écarquilla - les yeux et se redressa d'un coup d'un seul. Ses poumons s'emplirent pour la première fois d'un air qui les lui brûlèrent atrocement. Il grimaça et entendit un gémissement masculin étrangement synchronisé à la vibration de sa gorge, dont il avait laissé échapper l'air en réaction à la souffrance. Des mèches rouges pendouillaient à côté de sa tête et c'était très bizarre, parce qu'il ne s'était jamais teint les cheveux, et il les avait toujours eu bruns. Et beaucoup plus courts. Et en plus, il était censé être mort, ce qui restait le détail le plus intrigant de tous tout de même. Tendant une main face à lui pour attraper ce qui devait être une perruque - quoi d'autre - il eut alors sous les yeux... Sa main. Euh... Sa main, ça? Il y avait un grave souci. Il ne les avait jamais eu aussi grandes... Et son bras n'avait jamais été aussi épais. En fait...

Samara grimaça de surprise, puis retourna sa main deux, trois fois, plia les doigts... Puis osa finalement se regarder, poser les mains sur son torse - visiblement plat - ses cuisses... Puis on ne vous fait pas de dessin hein. Effrayé - ça pouvait se comprendre - il finit par perdre son sang froid et hurler un magnifique "Mais c'est quoi ce bordel???" qui se perdit dans le vide. Dans le vide oui... mais que foutait-il ici exactement? Il était censé être mort dans son cabinet - habillé - et voilà qu'il se retrouvait à poil sur les rives d'un grand lac volcanique bouillonnant, du ventre duquel son "nouveau" corps semblait être sorti comme par magie.

Complètement halluciné il ne se réjouit pas tout de suite du fait d'être revenu à la vie sous une forme qui correspondait enfin à ce qu'il se sentait être. En fait... Il fallait déjà qu'il retrouve la civilisation. Nu et perdu dans la campagne il marcha une journée durant avant de réussir à trouver une route. Inutile de décrire la réaction des premières personnes dont la voiture croisa le chemin de ce grand type errant sur le bord de la nationale... Il eut la chance d'être récupéré par une famille à peu près compréhensive qui l'enroula dans une couverture et l'emmena dans le premier hôpital venu, tandis qu'il tremblait de froid et était encore incapable de réunir correctement ses pensées.

A l'hôpital il eut le temps de se remettre de ses émotions. Progressivement, des souvenirs des rêves étranges qu'il avait eu pendant qu'il était "mort" lui revinrent. Des sensations partielles. Des ombres. Rien de très précis... Juste une certitude ancrée en lui dont il ne comprenait pas l'origine. Il n'était plus la personne qu'il avait été. En fait... Il n'était même plus humain. Il était la Salamandre... Un être dont la nature échappait au commun des mortels. Il connaissait précisément l'étendue de ses capacités... Et c'était d'autant plus troublant que c'était bien la seule chose qu'il savait de lui-même à ce moment donné. Pourquoi était-il revenu? Pourquoi sous cette forme? Pourquoi lui? A quoi bon? Quelle était la signification de sa réapparition? Il commença évidemment à exulter à l'idée d'être enfin capable de mener la vie dont il avait toujours rêvé en pensant qu'il ne l'aurait jamais... Mais son égarement l'empêchait de profiter pleinement de la chance improbable qui s'offrait à lui de vivre une nouvelle vie, cette fois-ci entière, quoique totalement surnaturelle.

L'hôpital ne voulait pas le lâcher. Une histoire d'ADN, et d'absence de d'identité... Samara comprit qu'il avait tout intérêt à filer avec de servir de cobaye à certains gouvernementaux peu scrupuleux. Il fila une nuit par une fenêtre et disparut dans la nature avec brio. Il lui était étrangement aisé de persuader les humains de lui offrir ce qu'il voulait...

Commença alors une période de sa vie plutôt chaotique. Il dut voler de l'argent pour vivre dans les premiers temps, et pour payer des auberges de jeunesses miteuses histoire de dormir la nuit. Il revint à Dublin par pur esprit de contradiction, et fréquenta des milieux douteux jusqu'à trouver le moyen d'obtenir des faux papiers. Il en profita pour changer de nom... Samara ne convenait plus vraiment à sa nouvelle apparence. Dorénavant, il s'appellerait Samael. Un nom choisit évidemment parce qu'il ressemblait à l'ancien, mais aussi par humour, parce que bon... La Salamandre qui portait le nom du "venin de Dieu" avouons que ça avait un côté comique. Tout d'abord rendu ivre par l'intensité de sa nouvelle existence, Samael oublia complètement ses problèmes métaphysiques. Il se remit à la gratte et se fit embaucher dans un groupe professionnel. N'ayant pas abandonné le rêve de chanter un jour, il parvint à convaincre le groupe de le laisser faire quelques voix secondaires dans certains morceaux. Quant à sa vie affective... Eh bien elle était toujours aussi vide, contrairement à sa vie sexuelle, foutrement bien remplie. Bah quoi..? Samael avait toujours été un peu pervers sur les bords. Un pervers frustré par une existence inadéquate. Ça n'avait rien à voir avec ses problèmes de genre mais ça ne les avait certainement pas arrangés. Et maintenant, il se vengeait de sa première vie en goûtant au fruit interdit tous les jours au moins une fois par jour avec n'importe qui... Ses instincts naturels d'incube n'y étaient évidemment pas étrangers.

Plusieurs années de pure luxure passèrent, jusqu'à ce que Samael se souvienne qu'il ne savait toujours pas ce qu'il foutait sur Terre, ni pourquoi on l'y avait ramené. Le rêve étrange qu'il avait fait lorsqu'il était mort l'intriguait. Il en était revenu avec un nouveau corps et une nouvelle identité... Mais qu'avait-il vu? Qu'avait-il entendu? Ces questions le taraudaient... Il commença à chercher des explications.

Eh bien ses recherches furent totalement infructueuse. Il ne trouva RIEN. Il allait abandonner, quand une nuit, il fit une étrange rencontre. Le type avait remarqué qu'il n'était pas humain, à cause de son allure improbable et du pouvoir de charme surnaturel qu'il dégageait. Il prétendait être un vampire. Samael eut pour premier réflexe de se payer sa tronche, mais vu le sourire acéré par lequel lui répondit son contact, il préféra cesser de rire bêtement avant de risquer de se faire bouffer. Ils discutèrent un peu. Le vampire en savait plus long que lui... Il travaillait visiblement dans une académie pour le moins étrange, dans laquelle certaines personnes, selon lui, seraient peut-être capable de répondre à ses interrogations les plus intimes, ou du moins, de lui donner des pistes.

Samael, soudain mortellement sérieux, décida de rejoindre cette académie de laquelle son futur dépendait peut-être... Pas en tant qu'étudiant hein. Les études, il avait donné, puis il avait l'air d'avoir la trentaine - il était en réalité encore un peu plus vieux - du coup ça l'aurait fait moyen. Par contre, il avait un très bon niveau en musique. Il en faisait depuis qu'il était gosse. Il avait aussi une culture générale étendue, notamment grâce à certains cours qu'il avait trouvé le temps de prendre. Si il fallait qu'il passe des qualifications il était prêt à le faire. Il était aussi assez éclectique, même si il avait une préférence pour tout ce qui dérivait du métal. Il lutta un peu mais parvint à se faire embaucher comme prof de musique. Il se calma provisoirement question excentricité des tenues, histoire de ne pas se faire virer mais... Vous connaissez la rengaine. Chassez le naturel....

... Bref. Peut-être allait-il blaser ses collègues. En attendant le contact avec les étudiants était la plupart du temps plutôt sympa. Dans tous les sens du terme. (mais ça il vaut mieux éviter de s'en vanter par contre..).

© Shaded Academy

Bonjour & Bienvenue n__n

Tout me semble OK. La fiche est très bien écrite, c'est agréable à lire :3.
Je te valide ! J'espère que tout se passera bien pour toi sur le forum /o/.
Huhuh ! Bon RP 8D