Une lueur d'espoir. #Mattias

Ô mon ange, n'oublie jamais où tu vas;
N'oublie jamais où tes pas t'amènent.
Un jour, peut-être tu regretteras.

Les rires de ces filles dans les couloirs, à qui sont-ils destinés, tu crois ? Elles te fixent, sourient puis rient. Crains-les, fuis-les, fuis-les tous, autant qu'ils sont. Ces gens ne t'aiment pas mais moi je t'aime mon cœur, alors fais-moi confiance. Ferme les yeux et avance. Maintenant arrête-toi et regarde. Tu reconnais cet endroit ? C'est par là que tu passes chaque matin, chaque soir. C'est ici que tu vas et viens en permanence et pourtant tu as oublié cet endroit. Tu n'y faisais jamais attention mais tu es ici tout le temps. Alors mon ange, n'oublie pas que sans moi tu te perdras. Alors ne me vexe plus jamais comme tu l'as fait, tu n'as pas à te monter contre moi, je suis la seule qui suis encore là pour toi. A part moi tu n'as personne. Les autres sont des monstres, tous ils te détestent. Tu ne trouveras jamais quelqu'un qui t'aime plus que moi.

Tu remarques ? Les gens ne te voient pas, tu es invisible. Pourquoi commences-tu à marcher plus vite ? Ils te verraient encore moins. Tu vois ? Tu les as fait fuir, ils sont tous partis. Tu es à nouveau seule, il ne reste que moi. Ce couloir, sans personne dedans, c'est rare mais désagréable, non ? Parfois, certaines choses mériteraient de ne pas être vécue, tu n'es pas d'accord ? Mais cette solitude, elle t'est propre, parce que c'est ta faute si tu es seule, uniquement ta faute. Tu ne mérites pas l'amour de qui que ce soit, rien que le mien est déjà de trop, tu te rends compte ? Tu serres les dents mais ça ne t'aidera pas à surmonter ton malaise. C'est ça, accroupis-toi dos au mur, qu'on te remarque encore moins. Quelle pauvre âme idiote viendrait te voir, dis-moi ?

« Je suis certaine... Que des gens peuvent me voir. Je ne suis pas un fantôme ! »

Ils ne veulent pas te voir car tu es laide. Tu n'es pas un fantôme, tu es juste repoussante. Pourquoi mon ange, il a fallut que tu gâches ton corps ? Tu étais si jolie et puis tu as pâlit, tu t'es cernée. Pourquoi, toi qui était si belle ? Tu aurais pu être tellement mieux que la loque dont tu fais office aujourd'hui. Mais tu vois, à cause de ta folie, plus personne ne te comprend et personne ne te voit. Personne ne veut de toi.

« Si ! Ils me voient, c'est toi qui raconte n'importe quoi ! Je peux me démarquer, j'en suis sûre ! Mais il faut que tu arrêtes de me décourager.. »

Je ne te décourage pas, je te protège. Si tu espères trop, tu vas être déçue et je ne veux pas te voir souffrir, mon amour.

« Mais... Arrête de parler... J'en ai marre de ne pas pouvoir vérifier par moi-même... »

Tu douterais de ma parole ? Qu'il en soit ainsi. Espère, mais ne vient pas pleurer après. Des heures tu attendras, des jours s'il le faut, mais tu abandonneras cette idée un jour. Ils ne t'aiment pas et ne t'aimeront jamais.