[Suite du poste à l’infirmerie.]

J’aurai peut être du me servir un autre verre, histoire de m’accompagner, de me donner un peu de courage pour la suite, pour le chemin qu’il y avait à faire. Même s’il y en avait pas tant c’est vrai. Tout était prétexte à boire, heureusement je savais que j’avais ce qu’il me fallait dans mon bureau. Mais je doutais un peu de mon idée à me prendre une charge ce soir vu ce qui c’était passé un peu plus tôt. J’avais eu ma dose en claque brutale. Cependant j’avais envie d’un bon verre de vodka pour déglacer tout ça. Je dormirai mieux, bien que… Je laissais mon regard fuir sur Jason l’air de rien, comment j’allais pouvoir dormir s’il était là. En effet sa présence me criait au fait que non je ne me reposerai pas. Non non non. Pas de soucis j’avais l’habitude de visites et du fait de veiller tard alors que ce n’était pas prévu. Et puis il avait quand même sortit la bonne bouteille, je lui devais bien d’en faire de même. Histoire de le remercier également pour tout ce qu’il avait fait. On avançait dans les couloirs, le dédale était désert. Et je ne m’en plaignais absolument pas. Je serrais la blouse contre mes courbes tout en marchant pour la maintenir en place.

Finalement nous étions sortis et nous suivions maintenant un petit sentier à travers les jardins. Le bâtiment se dessinait enfin. Tout était éteint, curieux. Même s’il n’y avait pas de soirées officielles, certains jouaient ou mataient un truc sur l’écran géant. Peut être la période creuse des vacances. Qu’importait pour le moment, je voulais juste rejoindre mes appartements et mon bureau. Arrivant devant les grandes portes, j’ouvrais la première qui venait et invita Jason à entrer, histoire de se mettre au chaud. Il s’exécuta rapidement, je passais derrière lui en prenant soin de fermer. Je m’aventurai dans le grand hall puis dans un couloir annexe. Jason savait où me trouver s’il perdait le fil de mes pas de toute façon. On passa même devant son ancienne chambre. Je me demandais s’il s’en souviendrait…Si ça provoquerait un électrochoc. Si ça raviverait quelques souvenirs qu’il enfouissait dans sa nouvelle vie. Je marchais tranquillement, voyant au loin l’immense porte de mon bureau. Je soupirais de soulagement à l’idée de pouvoir m’y réfugier.

Je retrouvais bien l’esprit de ma Guilty House en entendant au loin un peu de bruit. Des rires, quelques morceaux de conversations. Une lueur puis plusieurs lumières qui s’échappaient de portes de chambre entre ouvertes qui lançaient des invitations. Je passais devant mais je ne pouvais pas m’y arrêter. En raison de mon état et même vu la tenue d’infortune que je me payais. Cependant j’allais bientôt pouvoir me changer. J’entrais dans mon bureau et attendit Jason avant de refermer le tout après lui. J’allais également tirer les rideaux des grandes baies vitrées de la pièce. La lumière éclairait doucement la salle mais de manière trop criarde. L’accès à ma chambre était dérobé entre deux bibliothèques, il y avait une petite porte discrète. Qui donnait lieu à mes appartements. Un petit salon même, une grande salle d’eau et un dressing. J’invitais Jason s’asseoir, toujours dans mon bureau. C’est là où je stockais l’alcool et les verres. Je lui demandais donc :

« Je t’offres quelque chose à boire ? »

(Court mais là j'ai plus le temps, je me rattrape au prochain poste)

Etrange sensation que celle de prendre un chemin que l'on connait parfaitement mais que l'on a pas utilisé depuis presque deux ans... Surtout lorsqu'il s'agit de rejoindre un endroit précis qui a marqué un passage de ma nouvelle vie. C'est donc avec une sorte d'angoisse que je suivais Alexis, un noeud au ventre représentant l'excitation et le stress qui m'envahissait au fur et à mesure que l'on se rapprochait du but si je pouvais ainsi dire. Je ne sais pas si elle est mesurait l'impact qu'avait ce moment sur moi mais en apparence elle semblait ne pas y prêter attention cependant, la connaissant, elle ne devait rien laisser au hasard.

Nous étions enfin devant l'entrée de la maison... Porte que je n'avais pas refranchie depuis au moins deux ans... Elle ouvrit donc la porte et me laissa entrer avant de refermer derriere moi, nous plongeant dans l'obscurité d'un hall étrangement sombre et silencieux, Alexis elle meme semblait surprise que personne n'ait organisé une soirée à sa place pendant son absence. Elle prit alors la direction des escaliers qui menaient à son bureau, et aussi, au passage, nous ferait passer devant mon ancienne chambre. Plusieurs portes de chambre étaient entre-ouvertes et les occupants devaient surement être en petite soirée dans leurs pièces de vie invitant leurs voisins et amis. On etait enfin arrivés dans son bureau dont elle referma la porte après notre entrée. Son bureau était... comme dans mes souvenirs... toujours aussi classe et sobre avec une disposition irréprochable. C'etait comme si rien n'avait changé depuis le jour de mon arrivée dans la confrérie. Je répondis à l'invitation que Alexis me fit en l'acceptant volontier et en m'asseyant dans un des fauteuils en cuir qui se trouvaient autour d'une table basse en verre en ajoutant :

"Et bien je pourquoi pas ? Je te laisse choisir pour nous deux "

Je ne pouvais m'empecher de la suivre du regard, admiratif et toujours autant curieux d'en apprendre sur cette femme aux multiples facettes qui respirait la confiance, la serénité et dégagait une présence enorme de part son incroyable charisme. Personne ne pouvait contredire son statut de leader, c'etait indéniable.

Jason se posa sagement et silencieusement dans l’un des fauteuils en cuir qui bordaient la table basse. Il accepta à boire mais laissa le choix de ce qu’il prendrait. J’allais déposer mes affaires sur le bureau pour le moment, avant de me diriger vers un autre meuble. Imposant en bois également, comme la majorité du mobilier qui habitait ces lieux. Je sortais deux verres décorés comme gravés de plusieurs losanges. J’en posais un devant Jason et l’autre à hauteur d’un autre siège avant d’aller chercher une bouteille. Elle aussi en verre et taillée dans le même style. J’avais choisis du whisky, je ne me sentais pas prête à faire trop de mélanges ce soir. Et puis c’était une valeur sûre. Je nous servais et reposa la bouteille sur la petite table avant de saisir mon verre en me laissant glisser dans le cabriolet de cuir. Je savais que Jason le buvait pur alors je ne lui proposais ni glaçon, ni boisson pour couper la force de l’alcool. Je repensais à toute cette soirée, le regard cependant toujours sur le vampire qui se mouvait alors.

Je ne savais pas comment tout ça allait se finir. Mes yeux se baissèrent en direction de mes jambes à peine couverte par sa blouse. Je me demandais lors d’un instant pourquoi il avait choisit cette voix. Être infirmier ? On aurait pu croire que c’était parce qu’il était vampire et que de ce fait il aurait plus accès au sang. Pourtant, je n’avais jamais eu de mauvais échos. Jason avait même fais preuve d’un contrôle exceptionnel devant mon corps ensanglanté. Comment arrivait-il à contenir ces pulsions ? Je haussais doucement les épaules, après tout pourquoi pas. Peut être que c’était ça, sa vocation. Cependant pourquoi avoir choisit de tourner le dos à sa maison, quitte à tout laisser derrière lui. Être à Guilty n’empêchait pas des études sérieuses et des postes à responsabilité. Qu’est ce qui recherchait ? Je le regardais longuement, portant mon verre à mes lèvres. Jason qu’est ce que tu me caches ? Y’a t-il vraiment quelque chose que tu ne puisse pas dire à la première personne qui t’as ouvert les bras à ton arrivée à la Shaded Academy. J’osais croire que j’avais un minimum d’importance pour sa personne.

Ça me prenait la tête à chaque fois que quelqu’un nous quittait sans explications. Oui, c’est ce qu’il avait fais, mais bon. Il partait, il nous rejoignait puis un jour il n’est jamais revenu. Avait-on fauté ? Ou, cela venait juste de lui ? Comme j’avais pu m’éloigner pour tenter de respirer, tout en gérant tout de même de loin ma maison. Je ne pouvais pas les trahir, même si je savais qu’on jour, je devrais partir. Ça arriverait vite, peut être même avant que certains aient eu le temps d’assimiler un potentiel départ. Mais qu’importe pour le moment j’étais toujours là. J’observais l’étendu de mon bureau, à mon image. Jason en avait fait de même, même si pour le moment il était à nouveau concentré sur le liquide dans son verre. Il n’allait pas tarder à relever la tête pour me regarder, je le scrutais depuis un moment en me demandant à quoi il pouvait bien songer. Je me relevais, en prenant par la même occasion la bouteille de whisky. Je m’adressais à lui alors que je ne lui faisais plus face :

« Viens, je t’invite de l’autre coté du bureau. »

J’allais jusqu’à la petite porte et je l’ouvrais, lui faisait signe de passer le cadre. Si je lui donnais ce privilège c’est que je voulais surtout me changer sans le laisser dans une autre pièce tout seul. J’hésitais à aller prendre une douche mais là encore je ne me voyais pas l’abandonner sur le canapé et le laisser attendre. Ou encore lui dire de venir avec moi dans la salle d’eau et de me tenir compagnie. Bien que… J’hésitais c’est vrai, mais il avait passer du temps sur les pansements, sur mes bandages. Il venait de me recoudre alors l’eau brulante n’était peut être pas conseillée de suite. Il entra avant moi et une nouvelle fois je fermais la porte derrière nous. C’était une grande pièce. Il y avait une grande baie vitrée en face de laquelle se trouvait un lit tout aussi grand. Il y avait une sorte de petit salon près de la porte et assez loin du lit, ça délimitait les espaces. Il y avait une table basse, un canapé et des fauteuils tout autour. Il y avait quelques meubles pour ranger des papiers et autre petites choses. Il y avait deux autres portes : l’une en face du lit donnait dans la salle de bain et l’autre coulissante près du divan donnait sur mon immense dressing. Le tout avait du charme, du cachet dans une décoration proche du baroque qu’avait pu connaître l’Italie et la France. Je n’avais jamais changé car je m’y plaisais bien. Dans cette opulence, dans cette beauté plus classique qu’ancienne.

Mais il n’y avait aucun élément personnel. Pas de photos par exemple. Il y avait juste mon téléphone sur le lit et un dossier avec une couverture pale. La seule qu’il aurait pu trouver était dans mon dressing, loin d’être mise en évidence. Dans une boite bien cachée parmi d’autres boites. Je n’avais donc inquiétude à ce que Jason puisse trouver quelque chose me concernant. Sauf si je venais à lui avouer. Mais ça avait un prix, évidemment. J’avais allumé la lumière, je posais ce que j’avais dans les mains sur le bois de la table en ajoutant :

« Installes-toi où tu veux. »

Je passais derrière le canapé pour pousser l’une des portes coulissantes qui dévoilait alors une partie de ma garde robe. Je m’y enfouissais, m’éloignant du regard de Jason, je déboutonnais sa blouse, je me détachais petit à petit de son parfum qui m’avait élancé jusqu’à présent. La fragrance d’un homme, d’un vampire et de mon sang qui se confondait. Je la laissais tomber au sol et je cherchais maintenant de quoi me vêtir. Malgré la faible distance que j’avais instauré, il pouvait m’entendre :

« C’est tout ce que tu me racontes depuis tout ce temps ? Au faite merci pour l’uniforme, je te le reporterai quand je l’aurai fais nettoyer. »

Un bon whisky servi dans un verre tout à fait approprié et je ne m'en voyais que plus comblé, surtout que Alexis semblait bien se souvenir de mes préférences, ce qui me flattait d'autant plus. Apres avoir bu la premiere gorgée je resta quelques instants penché sur le contenu du verre, y cherchant mon reflet afin d'y observer la couleur que mes yeux y prendraient. Agitant le verre entre mes doigts de façon a faire tourner le liquide a vitesse régulière, comme un enfant omnibulé par un de ses jouets favoris, je ne prêtais guère attention a ce que Alexis faisait sur le coup. Je releva la tête après un certain temps, remarquant par la même occasion que Alexis m'observait, puis elle se leva en prenant la bouteille et m'invita à passer de l'autre coté dans une piece voisine de son bureau.

Elle ouvrit alors une petite porte et me fit signe de passer le cadre de la porte avant de refermer cette derniere après son passage. Je ne m'attendais pas a voir une pièce aussi grande et dissimulé de cette façon derrière son bureau, il est clair qu'Alexis avait surement une sacré belle vie malgré tout ce qu'elle avait à gérer, et puis elle l'avait bien mérité certainement pour succéder ainsi au leader précédent. L'ensemble de la pièce dégageait une ambiance agréable et chaleureuse de part une décoration sobre avec un mobilier du style classique. Elle posa alors la bouteille sur une autre table basse en bois massif puis m'invita a m'installer où je le souhaitais mais je choisi de rester debout m'accoudant au dossier du canapé pendant qu'elle prit la direction de son dressing avant de s'y enfouir et de me demander si je n'avais pas autre chose à raconter depuis le temps que l'on ne s'etait pas vu ainsi que me dire qu'elle me rapporterai ma blouse après l'avoir faite laver.

Je permis alors de faire quelque pas pour me rapprocher de son dressing et toussota pour lui faire comprendre que je me rapprochais pour venir lui parler directement. Je n'aurai pas voulu arriver innopinément et l'importuner, loin de là, même si j'avais déjà eu la "chance" en quelque sorte de la voir en tenue légère à plusieurs reprise alors que d'autres personnes ont certainement du essayer et réessayer en soirée de la séduire et de se la mettre en poche mais en vain tel que je pouvais connaître Alexis. Je me retrouva alors face à la pendrie, un léger sourire en coin, comme à mon habitude, ce qui avait pour effet en général de mettre les personnes à qui je parle en confiance et lui donna enfin réponse à sa question.

" Et bien... Je n'ai pas connu grand chose depuis que je suis parti et je pense d'ailleurs que je te dois des explications, cependant malgré les blessures que tu as je pense qu'une bonne douche ou bain te ferai le plus grand bien, je t'expliquerai cela depuis ici si tu laisse la porte ouverte au pire"

Je l’entendais se rapprocher, ses pas cassaient un peu le silence qui nous entourait. Ma chambre n’était pas toujours plongée dans autant de calme, mais ça ne me déplaisait pas par moment. Il toussota légèrement comme pour me prévenir qui s’avançait. Je souriais, Jason était sûrement quelqu’un de bien, plus bon que moi. Ça me faisait bizarre de dire ça, je m’arrêtais dans ma recherche de vêtement, me figeant dans l’une des allées de mon dressing. Mon regard perdu dans tous mes habits. Je m’accrochais à l’une de barre en acier où mes tenues étaient suspendues. Mes doigts entourant l’arrondi du fer, ça et sa froideur. J’allais pour me perdre dans mes pensées, mais l’aura de Jason me tirait de mes songes. Je secouais la tête, passant mon autre main sur ma joue alors que je serrais des dents. L’une de mes canines dépassait sur ma lèvre inférieure, je soupirais, me reprenant finalement dans un effort de faire bonne impression. Même s’il ne pouvait pas me voir à cet instant. Il faisait trop sombre pour qu’il puisse distinguer le moindre détail de mes courbes.

Sa silhouette se dessinait dans le cadre de l’ouverture de la penderie. Je ne le voyais pas très bien mais j’entendais ce qu’il me racontait. Il reconnaissait dans un premier temps qu’il me devait des explications. Excellente initiative, la suite me surprenait davantage. Il ajouta ces mots comme s’il avait pu lire dans mes pensées. Prendre une douche ou bain ? La question se posait mais ce qui me préoccupait surtout c’était l’état de ma peau. Mais l’envie était trop grande pour refuser. Et puis si l’infirmier me le conseillait, c’est que je n’avais rien à craindre. J’enlevais le dernier bout de tissu qui me cachait, dévoilant à l’obscurité l’intégralité de ma personne nue. Je saisissais une sorte de robe de chambre fine et légère de couleur noire. Je la passais sur mon dos et retourna vers l’entrée de mon dressing. Je nouais le ruban à ma taille et je mettais la capuche sur le haut de ma tête. Je sortais de l’ombre ainsi, sans qu’il puisse me voir ou m’entendre débarquer. Il avait ce même sourire qui couvrait ma bouche. Il ne me restait plus qu’à savoir si je l’invitais dans ma salle d’eau ou si je le laissais dans la quarantaine de ma salle de vie.

« Vraiment ? Contente que tu m’y autorises car je n’avais que cette envie. »

Je passais devant lui et me dirigeais vers l’autre porte que j’ouvrais lentement. Je n’avais pas encore pris ma décision quant à Jason. S’il me suivrait une nouvelle fois ou pas. J’avais opté pour un bon bain chaud. C’est pour cela que j’étais entrée dans la salle de bain et que j’allais vers la baignoire pour y faire couler l’eau. Bouillante, de la vapeur commençait déjà à s’en détacher. Bientôt la pièce serait plongée dans un nuage de fumée. Où on n’y voyait pas grand-chose. Je ressortais après quelques secondes, même pas une minute. J’allais chercher la chaise près de la console qui me servait à faire quelques correspondances et je retournais dans l’autre salle. J’ajoutais d’où je me retrouvais, c’est à dire près de la baignoire :

« Restes pas dans la chambre, de toutes façons tu verras rien. Et puis je risque de pas t’entendre si tu restes de l’autre coté. Prends ton verre. »

Je n’avais pas vraiment de crainte vis à vis de Jason, même si c’était un homme, j’espérai pour lui qu’il sache se contrôler un minimum. Je n’en doutais que peu, et puis il avait déjà vu une femme nue je suppose. Dans cette grande salle de bain, on ne parvenait plus vraiment à y voir très clair et net. Donc aucun souci, il y avait toujours cette barrière pudique que je ne savais pas s’il était prêt à franchir ou non. Je posais mon peignoir sur l’un de rebords et j’attachais mes cheveux en queue de cheval haute, histoire de ne pas les mouiller. J’enjambais la luxueuse baignoire pour me glisser dans l’eau. Ça faisait un bien fou, cette chaleur… Je savais qu’il était entré, je voyais son ombre, je lui disais de s’asseoir sur la chaise que j’avais rapportée exprès. Avant de m’attaquer aux choses plus sérieuses :

« Bon, j’écoutes… »

Alexis semblait soulagée que je l'autorise à prendre un bain ou une douche aussi peu temps après avoir reçu des soins aussi important, il est clair qu'elle aurait du mal à rentrer dans l'eau et que ça risquerait de piquer dans un premier temps, mais je n'ai aucun doute sur le fait que ce n'est pas cela qui l'empecherai au final de profiter d'un bon tour dans la salle de bain. Il ne fallut d'ailleurs pas que je lui en dise en plus pour qu'elle sorte de sa penderie dans une légère robe de chambre noire, suffisante pour cacher sont corps en soit même mais pas assez épaisse pour étouffer ses courbes, et se diriger vers la salle d'eau. Je ne bougea pas de ma position ou du moins je ne bougea qu'un minimum de façon à m'accouder au canapé et regarder en direction de la salle d'eau ce qu'elle faisait pour le moment. Elle sembla avoir opté pour bain puisque je l'entendis laisser couler l'eau du robinet et ne tardais pas à aprecevoir de la vapeur se disperser dans pièce tandis qu'elle ressortait afin de prendre une chaise et retourner dans la salle de bain avant de m'inviter à la rejoindre avec mon verre. Je ne refusa guere l'invitation et pris ainsi mon verre, le sien et la bouteille avant de la rejoindre dans la salle d'eau qui etait dorénavant devenue un véritable sauna. Je distinguait seulement ses courbes lorsqu'elle laissa tomber sa robe de chambre le long de ses jambes jusque sur le sol de cette salle avant d'enjamber le rebord d'une baignoire qui semblait immense comparé à ce qui se faisait normalement. Une fois installée dans son bain, elle m'invita à m'asseoir avant de me dire qu'elle était toute ouie à ce que j'avais à lui dire. Je me rapprocha de la chaise, relevant la robe de chambre et la déposant sur cette chaise puis je me dirigea vers le bord de la baignoire, déposant le verre d'Alexis ainsi que la bouteille à porter de main pour elle avant de m'asseoir à l'autre bout du bord de la baignoire, de façon à ce que l'on reste à portée de vue l'un de l'autre.

"Je vais être franc... Si je suis parti c'est car je ne me sentais plus d'humeur à faire la fête, je pensais qu'il était temps pour moi de m'insérer dans la vie professionelle, prendre mon indépendance, maintenant j'ai mon propre logement situé dans le quartier du port, mais finalement je regrette bien ce temps... Et pour ce qui est du fait que je ne t'ai pas prévenue, c'est parce que tu semblais trop occupée à ce moment et que je savais bien qu'au fond de moi je finirai par revenir... Et je crois bien qu'il est temps si tu me le permets"

La chaleur commencait à être étouffante dans cette pièce car en plus de la température qui stagnait haute, l'humidité dans l'air ajoutait cette sensation de suffocation dès lors que l'on se tenait debout. Certes ce n'etait pas non plus désagréable mais il ne faudrait pas y passer plusieurs heures je pense. Je fixais Alexis, espérant que mon regard ne la perturberait pas meme si il me semble qu'elle n'a jamais eu de probleme avec ça, puis je porta mon verre à mes lèvres et fini ce qu'il restait dans mon verre avant de le reposer et lui sourire

Je prenais mon verre qu’il avait déposé sur le rebord de la baignoire. Une nouvelle fois, je contemplais le liquide qui y dansait. A cet instant, je n’avais plus envie de boire une seule goute, mais je le fis quand même. J’avais horreur du gâchis, probablement, je vidais mon verre et l’éloignais de Jason. Je fermais les yeux et laissais ma tête basculée sur le rebord, ma chevelure touchant maintenant le sol. Je croisais les bras, alors qu’il commença à me raconter ce qui l’avait poussé à partir. Pourquoi, comment et même les raisons pour lesquelles il n’avait pas tenu à me prévenir. Je trouvais ça un peu léger comme excuse. J’étais toujours occupée alors bon. Je mettais ça sur le fait qu’il n’avait pas eu forcement l’envie de se confronter à moi. Ce que je pouvais comprendre. Mais quand même, tout cela était-il pardonnable ? Je reportais mon regard vers lui, en me redressant et toujours en songeant à son cas. Et également au sort que je lui réserverai en tant que leader Guilty. Je me rendais compte du pouvoir que j’avais entre les mains, grâce à ma couronne de souveraine sur ma maison.

« Qu’est ce qui me prouve que tu ne repartiras pas ? Comme tu m’as déjà fais le coup plusieurs fois…»

J’avais déjà décidé mais j’attendais un peu avant de lui rendre mon dernier jugement. Je le souriais, il savait bien qu’il serait toujours le bienvenu, il n’avait même pas besoin de ma permission. Je ne refusais pas ce genre de requête. A moins d’avoir commis une faute que seule je pouvais définir comme étant impardonnable ou non. Et dans ce cas là c’était plus complexe qu’un simple membre voulant retrouver une certaine liberté. Un gout de l’indépendance comme il l’avait souligné, mais je n’étais pas totalement d’accord avec lui sur ce point là. Donc j'ajoutais :

« Tu pouvais rester et avoir tout ça. D’ailleurs tu peux garder ton logement sur le port il y a aucun soucis. Moi même je n’habites pas toujours ici, vois-tu ? »

Je soupirais doucement, ce détail m’échappait, heureusement il n’avait pas vraiment d’impact sur Jason, vers qui je poursuivais :

« Mais je peux comprendre ce que tu recherchais. Visiblement c’était un peu trop pour toi. J’espère que tu pourras trouver le juste équilibre en revenant parmi nous. »

Mon sourire s’élargissait sur mes lèvres, j’opinais de la tête :

« Car oui je te permets. Rebienvenue parmi nous. »

Tout cela allait me donner du fil à retordre niveau dossier mais ce n’était pas un problème. Peut être parce qu’à force de faire de la paperasse j’y avais pris gout. Jason pourrait très bien continuer son boulot d’infirmier et même son logement, cependant il porterait désormais porteur des couleurs Guilty. Libre lui de reprendre ses études s’il le désirait. En parlant d’étude. Je venais de finir les miennes. Je me plongeais un peu plus dans la baignoire, laissant l’eau couvrir davantage mes traits mais toujours en prenant soin de ne pas mouiller mes cheveux. Mon apparence en avait prit un coup ce soir, j’étais bonne pour porter des pantalons et des pulls à manches longues pendant un temps. Par chance nous étions en hiver, alors ça passerait peut être un peu plus inaperçu qu’en été. Je voulais éviter les questions, je n’aimais pas m’exposer ainsi. Je savais que Jason serait discret sur ce sujet. Mais j’avais d’autres soucis et d’autres comptes à rendre à des personnes extérieures à la Shaded Academy. Ça, ça allait être un peu plus complexe. Je lui demandais :

« Dis moi, avec l’accident et tout ça, je vais en avoir pour combien de temps soin, si je peux dire… Avant que ça commence à s’estomper un peu ? »

Cette fois-ci je pense vraiment que je n'avais pas assuré sur ce coup, voyant qu'elle ne semblait absolument pas convaincu par mon explication, ce qui pouvait se comprendre dans un sens puisque je n'avais pas non cherché à lui faire savoir d'une façon ou d'une autre mon départ cependant j'esperais tout de meme qu'elle comprenne mon désir de gouter à une totale indépendance qui au finale ne m'a pas tant que ça séduit malgré tout ses points positifs. Certes je n'avais plus à rendre de compte mais je me rendais compte que la démence s'emparait de nouveau de moi au fur et à mesure du temps qui passait, n'ayant plus aucune limite, personne pour me ralentir ou me calmer, ma violence et ma folie à l'état débridé. Alexis essayait certainement de me mettre le doute pour me faire comprendre mon erreur mais il est presque certain qu'elle finirai par accepter mon retour... du moins je le pense après tout ce que j'ai appris d'elle et ce que l'on a vécu dès mon arrivée il y'a de cela quelques années. Elle me répondit en plusieurs temps dont une réponse qui me surprit particulierement en me disant qu'elle meme n'habitait pas toujours ici, ce que j'eu du mal à comprendre vu le palace que cet endroit s'averait être.

Elle finit par me faire savoir que je t'ai de nouveau le bienvenu parmis eux en m'adressant un de ces sourire qui lui était si caractéristique de sa personne. J'etais soulagé même si je m'y attendais, je savais que l'esprit de la fratrie me permettrait de garder un contrôle sur mes pulsions surtout en présence d'Alexis qui me connaissait mieux que personne et savait comment me calmer sans avoir a forcer son talent ni abuser de son pouvoir de leader. Elle me demanda par la suite combien de temps elle aurait à supporter des soins, ce auquel je répondis presque spontanément que cela dépendrait de la vitesse à laquelle elle allait cicatriser ainsi que de l'activité qu'elle aurait car ce la pourrait retarder la fin des soins dans le cas où elle forcerait trop sur ses blessures. Je ne pouvais lui donner de temps précis mais ses blessures n'étant pas non plus trop profondes cela ne devrait pas être trop long, il faudrait changé juste quelques fois ses pensements mais c'est tout.

Je saisi mon verre et le vida avant d'aller le poser à coté du sien, me réassayant sur le bord et lui souriant, il est clair que j'étais content d'être de retour car il était temps pour moi de me calmer dans un certains sens, pour mieux me réveiller dans un autre. Peut-être était-il temps pour moi de retrouver l'attitude propre au Guilty et de réapprendre à m'amuser en compagnie de la reine fête, celle qui m'avait tout appris de ces lieux. Je m'adossa au mur prenant mes aises et tourna mon regard vers elle qui semblait plus que reposée et soulagée grâce à ce bain que je n'aurai pas du lui autoriser normalement à cause des brûlures que cela peut provoquer mais étant donné que pour moi le mental prime sur la condition physique et qu'elle désirait cela fortement je me doutais bien que cette éventuelle douleur ne serait qu'un détail pour elle. Je m'adressa alors à elle.

"Je crois bien que tu vas avoir de nouveau du travail avec moi en tant que Reine de la fête car cela fait bien longtemps que je n'en ai pas connu avec tout le travail que j'ai eu et je compte bien rattraper le temps perdu."

J’allais avoir des soins à faire sur une période de temps plus ou moins variable. Plus ou moins longue, ce n’était pas assez précis pour le moment. Ce qui ne m’aida pas beaucoup, ce n’était pas vraiment une bonne nouvelle. Mais j’allais devoir faire avec, pour le moment, je décidais de ne plus quitter la Shaded Academy. Le temps de me remettre sur pieds, mais aussi de réfléchir à ce train de vie que je devais mener. Mes yeux glissaient sur mes blessures et certains pansements qui flottaient maintenant à la surface de l’eau. Heureusement Jason avait bien serré les bandages. Ils tenaient bien et ne me lâcheraient pas de suite. L’eau prenait une teinte rosée, colorée par le sang que j’avais encore sur mon corps mais qui se dissolvait petit à petit. Je me sentais mieux, pourtant ce n’était pas encore ça. J’étais peut être un peu fatiguée mais il y a un tas d’autres choses qui étaient sources de mes tourments. Je soupirais doucement, reportant de temps à autre mon attention sur Jason qui sirotait tranquillement son verre. Ça allait l’air d’aller pour lui, je ne pouvais que m’en réjouir, bien qu’à cet instant j’avais envie de me laisser couler.

Mes bras encadraient la baignoire, il avait fini son verre et le déposa près du mien. Restant sur le bord, je le regardais, mes yeux l’observaient dans le moindre de ses gestes. Le retour de Jason allait me donner du fil à retordre mais pas seulement. Une masse de travail supplémentaire. Quand on connaissait la nature de cet individu… J’étais maintenant, de nouveau responsable de lui, de ses faites et gestes. Un comble quand on sait qu’il est disciple de la Mort. Même si j’avais confiance, je craignais toujours une rechute de ses plus bas instincts. Et là c’est à moi d’intervenir ou de répondre de ses actes. Je dois avoir un œil sur tous les membres de la Guilty House et surtout surveiller les plus puissants ou les plus instables, parfois les deux. Ce n’était pas une chose facile, surtout quand on était encore sous une forme basique d’humaine. La nature m’aidait quand même dans mes agissements. Mais j’avais quand même du mal parfois à me respecter mais aussi à les contenir. Oui, c’était ça le plus difficile, les affronter et les maitriser. Je soupirais, bien qu’un sourire se dessinait sur mes lèvres en entendant ses mots.

J’avais tourné la tête pendant mes songes, ne le surveillant plus. Sa voix parvenait tout de même à mes oreilles. Je riais légèrement. J’allais peut être le décevoir pour le coup…

« Ah, pourquoi pas, mais tu sais ça fait un moment que je n’apparais qu’en coup de vent en soirée. »

La qualité restait cependant toujours la même. Malgré le fait que j’étais absente, j’organisais toujours des fêtes à la hauteur de la réputation de ma maison. Même si ce soir la confrérie était calme, demain serait autre chose. J’allais pour le rassurer :

« Mais t’en fais pas hein, ça ne change rien. »

C’était vraiment le cas, j’avais nommé bon nombre de personne pour jouer mon rôle. Entre organisation en général, mais aussi pour assurer l’ambiance, avoir des présences de prestige. Ainsi de suite, les Guilty en étaient très satisfaits. Je le questionnais :

« Tu comptes garder ton taff ou pas du tout ? »

C’était important pour la suite mais pas seulement. Autre détail, le bain commençait à refroidir. Mes courbes ayant aspiré toute sa chaleur, me laissant dans une sensation désagréable, il était temps pour moi de sortir de l’eau. Je lui demandais :

« Jason, tu peux me passer le peignoir s’il te plait ? »

La vapeur, la fumé se dissipait de plus en plus, laissant mes traits à sa vue au fur et à mesure des minutes qui passaient…

Il semble que l'emploi du temps cette chere Alexis n'avait pas su s'alleger depuis le temps, bien au contraire elle avait l'air plus occupée que jamais et ça se ressentais clairement dans son attitude et ses réactions en particulier. Elle n'avait plus vraiment le temps pour les soirées malgré qu'elle essayait d'y faire quelques apparition pour ne pas faillir à sa réputation cependant elle était toujours à l'organisation de ces dernieres et la popularité de ces soirées restaient intactes et toujours aussi attractives. Ce soir devait certainement à mettre à part, impossible qu'il y'est une autre explication à ce calme si... inhabituel qui n'etait pas dans les plans de Alexis pour cette maison.

Elle reprit alors la parole afin de me poser une question des plus censée en voulant savoir si je comptais garder mon travail, question à laquelle je répondis tout simplement en secouant la tête négativement affichant un sourire traduisant mon envie de reprendre véritablement ma vie là où je l'avais laissée avant de prendre ce boulot d'infirmier. Il etait peut-être ainsi temps pour moi de reprendre mes études aussi si je voulais aboutir à un métier d'intérêt un jour où l'autre et qui me permettrai d'éxecuter la tâche qui m'avait été imposée par la mort. Pendant le temps que nous avions discuté l'eau de son bain avait viré dans les tons rosatre à cause du sang qui restait sur elle et la vapeur s'etait presque intégralement dissipée, laissant ses traits se dessiner de plus en plus nettement. Elle me demanda alors d'attrapper son peignoir, semblant décidée à quitter son bain qui devait désormais avoir bien refroidit, je me leva alors et tourna ma tête vers elle avec un léger sourire en coin.

"Et si je disais non ?"

Je lui fis un clin d'oeil et m'avanca alors vers la chaise où j'avais posé son peignoir avant de le saisir et le poser dans le creux mon coude comme un support. Je me rapprocha alors de la baignoire venant me placer auprès d'Alexis, tête tournée à l'opposé d'elle afin de ne pas la gêner malgré le fait qu'habituellement je ne me serai pas gêné pour garder un oeil sur la femme qui serait trouvée dans cette situation, j'avais trop de respect pour elle pour me comporter ainsi mais cependant je n'allait pas me gêner pour garder mon humour en premier plan.

"Mademoiselle est servie, mais rassurez vous je garderai mais yeux à l'écart afin de ne pas finir aveugle"

Je ponctua cette dernière phrase d'un léger rire dont elle comprendra certainement l'ironie tant elle y avait été habituée avant mon départ.

« Merci bien. »

Finalement, il était parti chercher ce que je lui avais demandé. Le peignoir sur le creux de son coude, sagement disposé. Il détourna le regard, même plus, c’était toute sa tête qui était tournée dans la direction opposée de mes traits. J’appréciais ce geste, comme l’élégance d’un vrai homme qui savait se tenir. Le tout avec une pointe d’humour, mon rire se confondait dans le sien. Je saisissais le peignoir alors que j’enjambais à nouveau la baignoire mais dans l’autre sens cette fois ci. Je croisais mon reflet dans l’un des nombreux miroirs de la salle d’eau. Repensant un instant à ses mots, je ne m’étais pas encore couverte, même si cela ne serait tardé. Je me serais bien amusé à lui répondre que en effet ma beauté n’avait d’égale et finirait par l’éblouir jusqu’à la cécité. Loin d’être narcissique, égocentrique et vantarde il aurait forcement compris le caractère comique de ce que je lui répondrais. Cependant je n’en fis rien, le « Mademoiselle » résonnait étrangement dans mon esprit. Ceci étant dit et pour qu’il ne se doute pas que mes songes prenaient le dessus sur tout le reste, je lui lançais :

« C’est vrai que tu n’as pas l’habitude de voir des femmes nues tous les jours. »

Je lui souriais, même s’il ne pouvait pas le voir, j’étais sûre qu’il le devinerait. Je passais le peignoir sur mes épaules, je nouais le ruban à ma taille avant d’aller chercher une petite serviette dans l’un des meubles de rangement. Je la tenais dans mes deux mains avant d’en poser l’extrémité sur mes joues, le reste tombant sur mon buste déjà voilé. Je me dirigeais alors vers la sortie, je savais qu’il me suivrait de toutes façons, quel intérêt aurait-il à rester planter dans la salle de bain, aucun. J’essayais de restituer la suite des évènements même si je n’avais aucunes certitudes sur ce qui allait se passer. Je fermais les yeux lors d’une seconde, histoire de tenter de réorganiser mes pensées. Tout d’abord, j’avais perdu la notion du temps, même si je savais à peu près quel jour on était. Sur le pallier de la porte, j’ajoutais en m’arrêtant, prise de doute. Tout en me tournant vers lui.

« Tu sais quelle heure, il y est… »

Ce n’était pas vraiment une question qui lui était destinée car je reprenais mon chemin, l’heure apparaitrait sur ma route. Et en effet, Jason n’avait pas eu le temps de m’apporter ce détail qu’il se dessina sur une horloge. Je arquais un sourcil puis je haussais les épaules. Tout cela n’annonçait rien de vraiment bon. Je n’allais même pas pouvoir fermer l’œil de la nuit. Enfin de ce qu’il restait de la nuit. Je soupirais doucement en sentant Jason se faufilé derrière moi. Je poursuivais :

« Presque 5h... La journée va bientôt commencée. Quand je te disais que je n’avais pas le temps de me reposer. »

Je riais légèrement à nouveau, même j’étais un peu amer de ne pas pouvoir me poser lors d’un instant. J’avais beaucoup de travail devant moi. C’était sans compter le retour de Jason, mais ça, ce n’était pas trop grave. Ce qui me préoccupait, c’était la douleur qui réapparaissait. J’avais du mal à faire des mouvements amples, surtout au niveau de mes bras. J’étais en train de tout planifier, la première chose à faire, c’était m’habiller. Je m’avançais vers mon dressing, sans y faire allusion à Jason. J’allais pour prendre de quoi me vêtir. Une fois à l’intérieur, j’enfilais mes sous-vêtements, mon soutien-gorge noir me soulageant du poids de ma poitrine. J’avais passer mes bas, histoire de couvrir un maximum ma peau. Cependant je ne savais pas quelle tenue portée pour cette journée. J’avais besoin de consulter mon emploi du temps. C’est à moitié couverte que je repassa devant Jason :

« C’est pas comme si c’était la première fois que tu me voyais comme ça, t’es habitué maintenant. »

Une fois près de l’une des grandes fenêtres, je sortais d’un tiroir de l’une des commodes un agenda assez grand et plutôt bien rempli. Je me laissais tomber dans le fauteuil qui était tout près, tout en le consultant. C’était assez chargé aujourd’hui.

« Bon, Jason, ce que je te propose, vu qu’on a pas vraiment de temps à perdre, c’est que je m’occupe de ton cas maintenant. Que tu signes les papiers et tout ce qui s’en suit pour que je les apporte à la direction pour régulariser ta situation. »

Je souriais doucement, tout en observant la nature de mes rendez-vous pour la journée. Tout était officiel et à caractère solennel. Ma tenue devrait l’être également en conséquences. Mais pour le moment je me reconcentrais sur lui :

« Mais ne t’inquiètes pas, toi tu n’as pas grand chose à faire dans l’histoire. Si ce n’est répondre à deux, trois questions, et signer. Le reste c’est moi qui gère… »

En faite je ne lui laissais pas vraiment le choix. Une fois en tenue et prête, je lui faisais signe de me suivre en lui expliquant plus en détail ce qu’on allait faire. Pour le moment, je lui demandais juste de signer quelques papiers et de se libérer de ces obligations, si tout de fois il en avait vraiment pour la matinée. Je reprenais son dossier que je complétais, avant de me diriger, Jason toujours à mes cotés vers les bâtiments administratifs. Je verrais par la suite si j’en ferais mon assistant pour la journée… Une journée qu’il avait surchargée avec son souhait, donc il me devait bien ça.