Jophielle avait une manière bien singulière de se battre, ce qu’elle faisait était vraiment théâtral, elle s’amusait plus qu’elle ne s’appliquait dans sa leçon, mais cependant ses poings, certes qui envoyaient des coups assez peu puissant, atteignaient toujours leurs cibles et son jeu de jambes était, même s’il paraissait exagéré, intéressant aux yeux d’Anatole qui garda son sourire. Son ironie le fit rire quelques instants, car il restait tout de même concentré, un coup mal placé était vite arrivé donc une grande attention était de mise.

La jeune femme continuait son petit numéro allant de plus en plus vite, ce qui fit afficher à Anatole un large sourire, la voir ainsi l’amusait beaucoup, il pouvait partager avec elle des instants incroyables et c’est ce qu’ils faisaient en ce moment, il partageait de grands moments à deux. Malheureusement le petit manège de sa chère et tendre prit fin avec sa chute. Elle venait de ce prendre les pieds dans le tapis et c’était étalé sur Anatole qu’elle avait entrainé dans sa chute. L’ange eut le souffle coupé quelques secondes, elle n’était pas lourde, mais le choc fut très légèrement violent. Heureusement Jophielle s’allongea sur le côté en roulant pour éclater de rire. Le jeune homme rejoint son rire avec joie, avant de l’écouter dire que sa maladresse serait une chose qu’il n’oublierait jamais. Effectivement, il se disait la même chose, mais c’est ce qu’il aimait chez Jo’, ce petit côté maladroit avait un charme qui attirai beaucoup Anatole.

Fixant un instant le plafond en repensant aux deux journées qui venaient de s’écouler, Anatole sourit, ces journées seraient des journées qu’il n’oubliera jamais, des journées avec des bas, mais surtout des hauts en compagnie de Jophielle. Il ne savait pas ce que leurs promettaient l’avenir, mais cependant, la liste promettait de grands moments à passer ensembles. Continuant quelques instants à penser, l’ange sortit de sa tête en sentant la main de sa petite amie venir se glisser dans la sienne, il serra délicatement les doigts de la belle. Anatole tourna la tête pour voir la jeune femme qui observait le plafond, il sourit et finit par se redresser un peu pour se pencher au-dessus d’elle et venir l’embrasser avec amour, gardant sa main dans la sienne. La regardant encore quelques instants dans les yeux avec ce tendre baiser d’amoureux, il regarda dehors, la nuit était bien entamé, même s’ils ne ressentaient pas la fatigue leur corps pouvait le ressentir au bout d’un certain temps et avec tous les évènements et l’utilisation d’énergie pour s’auto soigner, Anatole était quelques peu épuisé.

Il regarda Jophielle encore quelques instants, pensant qu’il allait être peut-être le moment de se séparer pour cette nuit… Il était triste à cette idée, mais il la reverrait demain après tout.

— Il est l’heure de se coucher je pense. Je te raccompagne jusqu’à ta chambre ? Ta colocataire doit t’attendre enfin si t’en as une… Mais si tu veux… Tu peux rester dormir ici…

Un léger rouge venait de teindre les joues d’un Anatole devenu un peu timide en l’invitant à passer la nuit ici, attendant une réponse de la part de sa moitié, il garda sa main dans la sienne, observant ses douces lèvres, en quête d’une quelconque réponse.

Jophielle sentait la main d'Anatole, exercer une légère pression sur la sienne. Elle souriait, heureuse et comblé. Toutefois, son bonheur ne fit que grandir, quand son ami, déposa un doux baiser amoureux sur ses lèvres. Ce tendre contact empourprait les joue de Jo'. Cependant son sixième sens angélique, lui révéla quelques sombres informations. Jophi pouvait ressentir l'épuisement du corps de son chevalier, la journée avait été éprouvante pour lui, de nombreux combat, et par dessus tout, ils sortaient à peine de l'infirmerie. Les propos d'Anatole confirmèrent sa sensation.

— Il est l’heure de se coucher je pense. Je te raccompagne jusqu’à ta chambre ? Ta colocataire doit t’attendre enfin si t’en as une… Mais si tu veux… Tu peux rester dormir ici…

La nuit semblait bien avancé, sans doute au alentours des trois, quatre heures du matin. Jophielle eu un tendre et doux sourire pour son amant. Elle ne comptait pas dormir ici, cette nuit. Anatole avait été très clair ce matin, ils devaient prendre le temps de se connaitre et la liste non-exaustive de leur projet n'était pas encore achevée. Jophi s'était dit, au plus profond de son être, qu'elle ne partagerait le lit de son prince, qu'une fois cette liste réalisée. Cette résolution n'en appelait pas moins une certaine frustration pour elle aussi. En effet, la proposition d'Anatole était plus que tentante, seulement, par principe, et devoir, Jophielle se devait de refuser. Son esprit avait prit la forme d'un champ de bataille, une délibération sans précédent y prenait vie. Sa raison et ses sentiments avaient sortis les armes, et se combattaient férocement. Enfin la raison battu les sentiments en laissant place à un massacre sentimental. Résigné Jo' plongea son regard, noir et profond dans celui de son ami.

— Merci de ta proposition Anatole, mais je crois que tant que la liste ne sera pas exécuté entièrement, je ne me permettrait pas de dormir ici. Tu as l'air épuisé, je vais y aller. Je n'ai pas de colocataire, je vis seule avec mon bébé, mais il doit surement m'attendre avec impatiente, cela fait déjà deux nuit que je passe loin de lui, il doit se sentir abandonné.

Jophielle avait posé sa main sur la joue d'Anatole avec bienveillance, lui adressant un sourire sincère. Laissant filer ses doigts entre ceux de son amant, Jo' se leva avec vigueur, encore en pleine forme. Elle se dirigea vers son sac, commençant à remettre son manteau et son écharpe. Soudain, une pensée traversa à toute vitesse son esprit provoquant un frisson chez la jeune femme. Jo' n'était pas depuis longtemps dans le campus, elle venait seulement de se rappeler que son dortoir n'était pas dans le même bâtiment. Jophielle voulait rentrer seule pour ne pas inquiéter Anatole, seulement, elle était terrifié à l'idée de traverser l'Academy de nuit. Les démons et les vampires étaient monnaie courante dans cet étrange établissement, de plus, comme elle, ils ne ressentaient pas la fatigue. Cet idée, confortait la peur de Jo'. Toutefois, tentant d'être courageuse, pour éviter un aller-retour à Anatole, Jophi fit mine d'être confiante et sans inquiétude. Elle s'approcha de la porte de l'appartement, Anatole l'avait suivit, une fois la porte ouverte JOphi se retourna face au jeune homme.

— Je vais me débrouiller toute seule pour rentrer, ne t'inquiète pas pour moi, je serai vite chez moi, je t'appelle une fois arrivé, promit.

Le discours de Jophielle ne semblait pas avoir convaincu Anatole. Son jeu avait donc été si mauvais... Il passa derrière elle, fermant la porte de l'appartement à clef. Ils descendirent les escaliers, une fois la porte du hall passé, la nuit avait prit possession de l'espace, seul la lueur de la lune éclairait les pas du jeune couple. Soudain, Jophielle sursauta, s'agrippant vivement au bras d'Anatole, le coeur battant. Le cri d'un hiboux s'était fait entendre, raisonnant dans la pénombre. Ce geste venait de trahir les véritables sentiments de Jo', sa peur la dominait de nouveau. Cependant, le contact de son amoureux la rassurait, et l'empêchait surtout de retomber dans un mutisme paralysant, une fois de plus. Jo' ne lâchait plus le bras d'Anatole, qui semblait quant à lui plutôt amusé par la situation.

— C'est pas drôle, il fait tout noir, et... j'ai peur...

Cet aveux avait demandé à Jophielle un effort surhumain, c'était la première fois qu'elle avouait sa peur sans se soucier du jugement de son interlocuteur. Sa voix était toutefois resté faible et hésitante, preuve de sa frayeur. Ils continuèrent d'avancer dans la nuit, passant les bâtiments un à un, ils aperçurent enfin la lumière du dortoir de Jophi. Par réflexe, Jo' accéléra le pas pour arriver le plus vite possible dans le hall. Une fois la porte passé, Jophielle poussa un long soupir de soulagement. Anatole monta avec elle jusqu'à la porte de son petit appartement. Jophi sorti les clefs de son sac, et commença à ouvrir la porte en faisant proposition, avec un grand sourire, à son ami.

— Tu veux entrer boire une tisane ? Il fait froid dehors, et ça aide beaucoup à la guérison et au repos du corps et de l'esprit.

Jophielle rougit un peu quand elle réalisa qu'elle était en train d'inviter un homme à rentrer chez elle. Jamais aucun être du sexe masculin, à part son chaton, ni avait pénétré avant Anatole. Sa proposition pouvait paraître indécente, mais Jophi l'avait toutefois, prononcé avec innocence.

En proposant à la jeune femme de dormir ici, Anatole ne comprit pas tout de suite que ce qu’il venait de lui proposait pouvait compromettre ce qu’ils s’étaient fixés. Ils ne dormiraient ensemble qu’une fois la liste complétée, il avait été claire ce matin et il oubliait déjà ce qu’il avait dit. Cependant elle refusa car elle n’avait pas oubliée, elle. Il s’en voulait d’avoir proposé cela, le besoin de repos commençait à se faire ressentir, en temps normal il n’aurait jamais oublié ne serait-ce que quelques instants une telle chose. Elle était plus sage que lui sur ce coup, quoique…

Elle voulait rentrer seule, et ce n’était pas dangereux car même si sur le campus démons et vampires se baladait librement la nuit, les surveillants veillaient sur l’endroit. Mais Jophielle ne semblait pas rassurée, même si elle disait à Anatole qu’elle allait se débrouiller seule, mais l’on sentait dans sa voix une certaine peur dissimulée qui ne dupa pas l’ange. Il ne comptait pas laisser la jeune femme s’en aller seule alors qu’elle n’était pas rassurée. Sans un mot il franchit lui aussi le seuil de la porte et ferma l’entrée du petit appartement.

Sans un mot, ils avancèrent, le campus au grand jour était magnifique et plein de vie, mais en nuit d’hiver c’était un vrai désastre, tout était sombre et la seule source de lumière était les lampadaires et il valait souvent mieux éviter de s’aventurer en dehors des cercles de lumières. Un autre trait de l’ambiance plutôt glauque était cet immonde silence, il n’y avait que quelques petits bruits étranges et c’était vraiment pesant, la preuve en était que quand une chouette poussa son habituel piaillement nocturne, Anatole sentit quelque chose se presser sur son bras. C’était Jo’ qui semblait terrifié, cela fit sourire le jeune homme qui pensait qu’elle voulait il y a quelques minutes partir toute seule. Son sourire en coin dû être aperçu par la belle vu qu’elle lui affirma que ce n’était pas drôle, qu’elle avait peur. Son sourire s’effaça, elle se confiait à lui et il devait la respecter, lui montrer quel pouvait avoir peur, il ne se moquerait pas.

A la vue de son dortoir, Jo’ leurs fit accélérer le pas pour atteindre enfin le hall des dortoirs, elle semblait soulagée tandis qu’Anatole la regardait en esquissant un sourire de réconfort. Il la suivit jusqu’à son appartement avant qu’elle n’ouvre la porte et lui propose une tisane, toute les raisons qu’elle lui présenta, lui donna envie d’entrer, cependant il y avait quelque chose qui l’en empêchait, sa protégée.

— Je vais devoir décliner ton offre, si Rose se réveille et que je ne suis pas là, après cette journée elle va mortellement s’inquiéter. Je suis désolé… On se fera ça une prochaine fois, d’accord ?

Il la regarda dans les yeux et posa doucement sa main sur la joue de sa belle pour venir l’embrasser doucement sur les lèvres, il profita un instant de ce baiser qui se fit dans le silence du couloir, voulant en garder un profond souvenir pour les rêves qu’il ferait. Ce détachant finalement des lèvres de la jeune, il afficha un large sourire.

— C’était une super soirée en tout cas. Je passe te chercher demain sur le terrain de baseball. Quoiqu’il en soit, si je peux te conseiller pour demain soir, prend une robe vu l’endroit où je t’emmène.

Laissant planer le mystère, il finit par l’embrasser une dernière fois brièvement avant de lui chuchoter un « à demain » et repartir chez lui, il espérait que Rose ne se serait pas réveillée entre temps, mais quoiqu’il en soit, il était pressé d’être le lendemain.

Jophielle avait ouvert la porte en grand de l'appartement, quand Anatole lui répondit avec assurance. C'était un refus, mais celui-ci, ne blessait en rien Jophi, bien au contraire, les sentiments qu'elle avait pour la petite Rose, étaient si fort et si protecteur, qu'elle préférait de loin savoir Anatole près de la fillette. Jo' prit les mains de son ami avec douceur.

— Je comprend, prend bien soin d'elle. Mais, Anatole, une chose m'inquiète vis à vis de Rose...

Jophielle émit une pause, fronçant les sourcils, elle cherchait à mettre des mots sur son sentiment.

— Je me demande, ce qu'a vu Rose, tout à l'heure, est-ce qu'elle t'a juste aperçu allongé ? Ou bien... M'a-t-elle vu être l'origine de la mort d'un homme. Même si Rose n'apprendra jamais que c'était son père...

Jophielle lâcha les mains d'Anatole, posant un regard inquiet sur ses mains souillés par un crime, ou du moins la complicité, aussi encouragé qu'il fut, même en temps qu'instrument de la punition divine. Jo' n'en avait pas moins vu mourir un démon. Toute la soirée, elle s'était efforcé d'oublier la réalité, ne serait-ce qu'un instant, mais la petite, l'adorable Rose, lui rappellerait éternellement ses actes. Enfin, elle reprit courage, Jo' n'avait pas l'habitude de partager ses états d'âme, sans doute était-elle en train d'embêter le jeune homme.

— Enfin, j'espère que tu sauras trouver une explication, comme un mauvais rêve. Je pense qu'il n'y a pas de raison de s'inquiéter n'est-ce pas ?

Anatole déposa un doux baiser sur les lèvres de Jophielle, la transportant, effaçant toutes ses inquiétudes. Il était son médicament, sa muse et son confident, un homme parfait, que Jo' ne cessait d'aimer et de chérir chaque seconde un peu plus. Anatole adressa un large et sincère sourire avant de couper le silence du couloir, où ils se trouvaient.

— C’était une super soirée en tout cas. Je passe te chercher demain sur le terrain de baseball. Quoiqu’il en soit, si je peux te conseiller pour demain soir, prend une robe vu l’endroit où je t’emmène.

Cette déclaration arracha un grand sourire à Jophielle, tel une gamine à qui on promet de voir Mickey, Jo' était impatiente d'être à demain. Jophi laissa son chevalier lui donner un dernier baiser, et dans un souffle accentuer son impatience avec un léger mais inoubliable, "à demain".
Une fois le son des pas du jeune homme dissipé dans le couloir, Jophielle se décida enfin à rentrer dans son appartement. Achil l'attendait, il vint tourner autour de ses jambes, lui montrant de l'affection. Jo' entreprit de le prendre dans ses bras, mais quand elle tenta de le toucher, il s'échappa à toute vitesse. Jophi comprit bien vite que c'était la façon de son petit chaton, de lui montrer son mécontentement, vis à vis des deux nuits qu'elle lui avait fait passer seul. Achil s'avérait rancunier. Jo' ne se laissa pas abattre et commença à l'ignorer sciemment. Elle posa ses affaires les rangeant soigneusement. L'appartement était d'une propreté éblouissante, et tout était rangé de façon impeccable, Jophi était un petit peu maniaque pour le rangement, mais seulement celui de son appartement. A vrai dire le désordre ne la dérangeait pas tant que ce n'était pas chez elle. Toutefois, elle aimait bien aussi, quand son petit chaton faisait tomber ses piles de vêtements, ranger l'occupait, et surtout lui faisait oublier la réalité. Après la mort de sa mère, Jophielle, avait eu ce reflex de tout ranger, c'était sa façon de montrer sa souffrance, l'activité l'épuisait et la reposait. Les jours, où elle est particulièrement de mauvaise humeur ou du moins touché par une tristesse quelconque, Jophi entreprend un ménage, qui peut durée toute une nuit, si ce n'est plus, jusqu'à l'épuisement total de son corps. Toutefois, en cette belle journée qui s'est fini sur une révélation tout à fait intéressante, Jophi commença à dévaliser sa penderie, à la recherche d'une robe qui plairait à son ami, et serait convenable pour le restaurant où il comptait l'emmener. Jophielle commença sa recherche méthodiquement. Sa penderie était déjà organisé de façon à ce que toutes les robes soit à droite, elles les sortit une à une, les posant doucement sur son lit. Jo' n'avait que cinq robes, le choix était restreint mais pas pour autant plus facile. La première était d'au jaune pastel à col blanc évasé sur les épaule, Le rebord de la robe comportait une fine ligne de dentelle blanche, la robe était cintrée au niveau de la taille, et légère avec un tombé souple, elle lui arrivait sous les genoux. La première était donc simple, mais pas dénuée d'une certaine classe. La deuxième était verte anis, un col de chemise un peu plus arrondi et plat, des manches de soies à la façon d'un chemisier, avec de petits bouton de manchette en nacre, la robe portait au devant une rangée de bouton de nacre blanche, qui attachait celle-ci de bas en haut. La longueur était plus courte que la première, au dessus du genoux, cependant, elle n'était pas provocante. Toujours cintrée au niveau de la taille et légèrement évasée sur le bas. La robe avait, une originalité, elle était doublée au niveau de la chute, à la façon d'un jupon, on voyait dépasser dix centimètres de soie blanche, de la même couleur et texture que le col. La troisième était un cadeau de sa tante, une robe noire, de soirée, que Jophi n'avait jamais porté à cause du décolleté qu'elle désignait comme trop prononcé, cet robe était aussi trop courte à son goût. Jophielle refusait de ressembler à toutes les autres filles, elle avait une personnalité à elle, pudique et romantique, peut-être naïve et enfantine, mais certainement pas provocatrice et allumeuse. De plus, le noir n'était vraiment pas sa couleur. Jo' prit la troisième robe et la remit soigneusement dans l'armoire. Ensuite, elle commença à déchiffrer la quatrième robe. Celle-là était bleu ciel, mais restant toujours dans les tons pastel, cette robe laissait entrevoir les épaules de Jo', bordé par une fine dentelle couleur crème. La taille était toujours cintrée élégamment, les manches était trois quart avec la même dentelle crème sur le rebord. La longueur était équivalente à la deuxième robe, le rebord à la façon des manche et du col était garni de dentelle. Enfin la cinquième robe, elle était rose pâle, Jophi la trouvait jolie mais un peu enfantine, elle l'avait depuis un moment rangé dans son armoire, c'était un cadeau de sa mère pour ses quatorze ans, aujourd'hui, elle devait être bien petite pour Jo'. Mais c'était un précieux souvenir, Jophielle ne voulait surtout pas jeter cette robe. Elle la prit doucement la serrant contre son coeur, en souvenir de la douceur et de la tendresse de sa merveilleuse maman. Enfin, Jophi la reposa à côté de celle de sa tante, bien rangée dans la penderie. Le choix de la robe devenait difficile, les trois prétendantes étaient alignées sur le lit, Jophielle avait prit une chaise et commençait les délibérations, qui sans doute dureraient toute la nuit. Le bon côté des choses, c'est qu'elle ne verrait pas passer sa journée à se torturer l'esprit ainsi.