Lyssandra découvrait son nouvel environnement... Après avoir posé ses affaires dans la chambre qui lui était attitrée, elle avait exploré un peu les environs, ne sachant pas si cela lui était permis ou non. Mais à dire vrai, il n'y avait personne, cet endroit était vraiment désert... Elle avait exploré les salles de classe, les bâtiments administratifs, la cour, son dortoir... De fond en comble ! Eh oui, pouvoir s'orienter dès le premier jour est primordial, et puis possédant un excellent sens de l'orientation, elle pouvait bien se permettre de se perdre un peu dans ce dédale de couloirs vides non ? L'endroit transpirait le calme et la sérénité. Parfait à ses yeux. La cour cependant l'avait attirée.

Elle était sortie en inspirant profondément l'air pur de cette fin de soirée. La Lune son Amie commençait à pointer le bout de son nez blafard. Lyssandra avait sourit. Puis elle avait vu ce bâtiment juste devant elle, au fond de la cour : Comment résister ? Son Amie l'attendait en haut, alors pourquoi attendre ? Un sourire espiègle avait étiré ses lèvres puis elle avait marché avec entrain en direction de la bâtisse trapue.

Elle était entrée très facilement, à dire vrai la porte n'était même pas verrouillée, et parfaitement huilée. Elle n'émit aucun son lorsqu'elle la poussa et Lyssandra sourit malicieusement. Son côté enfantin et aventurier prenait le dessus. Elle s'avança à travers la pièce, de zone d'ombre en zone d'ombre, en se faisant aussi silencieuse que possible, même pour son ouïe sur-développée. De sorte qu'elle était invisible, et inaudible. De quoi donner crédit aux légendes sur les Vampires. Un rictus malicieux et mystérieux était apparu sur son visage alors qu'elle poursuivait son exploration dans une maison où elle se savait intruse. Un escalier au fond de la salle avait attiré son regard.


Elle était montée en regardant tout de même si elle n'était pas poursuivie par un surveillant en furie. Un petit rire l'avait secouée à cette pensée. L'endroit sentait l'Humain... Elle sourit et haussa les épaules. Boarf, évidemment qu'il devait y avoir des Humains ici. Elle secoua la tête et reprit son ascension en priant pour tomber sur un accès aux pièces les plus hautes à défaut du toit. Au pire, elle pouvait finir en grimpant sur la façade. Rapide et agile comme une panthère, elle grimpa les dernière marches et arriva sur un palier. Une porte en acier portant la mention "Accès interdit" barrait le chemin vers la liberté. Un sourire de défi s'épanouit sur ses traits et elle poussa la porte. Une rafale de vent s'engouffra dans l'étroit palier et elle sortit à l'air libre en souriant de toutes dents blanches.

L'endroit était paisible et bien éclairé par la Lune montante. Un sourire radieux et enfantin vint illuminer le visage de la Vampire. Elle couru jusqu'à la rambarde et s'y accouda en contemplant la Lune qui brillait telle une opale luminescente. Une soudaine odeur titilla son nez fin et elle se retourna pour apercevoir un homme de l'autre côté du toit. Il ne l'avait visiblement pas remarquée, aussi elle s'avança silencieusement jusqu'à lui et l'observa de dos.

Une belle posture... Fière et droite. Indomptable... Admirable que de telles personnes existent encore chez les Humains...

Oui, l'odeur ne pouvait guère la tromper : Il s'agissait d'un Humain. Elle suivit les contours de son corps d'un œil appréciateur. Les muscles parfaitement dessinés de ses bras laissaient deviner une grande force, et sa grandeur devait le prémunir contre les assaillants un peu trop zélés. Ce qui attira l'attention de Lyssandra en revanche, ce fut la blondeur de ses longs cheveux. Des cheveux magnifiques à dire vrai... L'éclat de la Lune les rendait brillants, magiques.

Elle s'avança vers lui lentement et se mit à parler dans la fraicheur de la nuit. Sa voix aussi douce que la soie et apaisante telle un baume s'éleva dans le silence.

"Bonsoir..."

C’était un jour comme les autres, non, c’est un mensonge ça… ce n’était pas un jour comme les autres. John allait enfin vivre quelque jours paisible, enfin… paisible… loin de ses parents, une stupidité a ses yeux, a vrai dire, a quoi ceux-là lui avait-il servit ? il lui avait bousiller plus de la moitié de son enfance, et il comptait bien sur ce rattraper, il n’avait eu que des livres, le romantisme, il avait souvent lut des livres dessus, et l’amour parfait, comme dans roméo et juliette, était un de ses rêves, bien sur, il savait que cela allait être dur, il avait déjà 18 ans... il avait déjà vécu 1/5 de sa vie d’un humain… en fait, sa crève vite ces bêtes la… c’est comique dans un sens, car dans tout les livres l’ont peu lire « je serait toujours la pour toi, quoi qu’il arrive » mais pourtant… au final, que l’amour soit parfait ou non, il ne sont jamais deux a la fin, ils crèvent chacun de leurs coté et c’est ainsi et pas autrement ! Bien sur, john n’a aucune illusion et c’est déjà mis en tête de ne jamais promettre l’intenable, mais quand il s’agit de réconforter ou de rassurer, il faillira surement, comme on dit, « ne jamais dire jamais » hein.


Il était arriver sur le toi par curiosité, le monde est toujours plus calme vue d’en haut, bien sur il aurait voulut descendre et essayer de se mélanger avec eux, de faire connaissance, de se faire des amis… car un livre… sa remplace pas un ami... Sa peut essayer… mais sa n’y arrivera jamais. Il aller bientôt faire nuit, mais la nuit ne l’effrayer pas, le papier administratif disait qu’il y’avait des élèves, particulier, mais je doute que john se doutait qu’il rencontrerait un jour des vampires, démons, anges… Vous vous doutez vous, que d’en votre immeuble, votre quartier, votre ville, il y’a des vampires et autre bestiole soi-disant mystique ? Qui vous dit que votre voisin ne boira pas votre sang un jour ? Vous n’en savez rien… il peut très bien y avoir une arme biochimique et pouf, tout les contaminé deviennent des zombies ! Bien sur, c’est utopique, c’est trop beau pour être vrai, cette humanité ne périra malheureusement pas comme sa, c’est triste d’un coté, sa aurait était amusant. Bref, revenons a notre johnnynou !

Il n’avait pas de valise, il avait tout sur lui, de l’argent, une cinquantaine d’euro, de quoi passer la nuit quelque par et de manger, a moins que l’envie de boire lui prennent soudainement. La jeune fille avait beau penser qu’il avait une posture fier, indomptable, mais a dire vrai, il était affalé sur la rambarde, affalé… las de tout cela, las de vivre pour vivre, las de manger pour avoir des forces, de dormir pour se reposer, de travailler pour avoir une vie meilleur. Tout cela n’a aucun sens, on meure tous un jour, alors que ce soit maintenant ou après, dites-lui la différance ! Dites lui que la vie est belle, qu’il faut vivre pour aimer et mourir après avoir trop aimé, quand on perd son amour c’est l’amour qui nous perd. La solitude est le pire ennemie de l’humanité, car elle n’amène rien de bon, elle force l’être lui-même a s’auto suffire, mais l’homme ne peut procréer tout seul…

Il n’avait pas entendu la jeune fille, a vrai dire, il s’en ficherait éperdument si il la remarquerait, il la contemplerait si elle est belle, ou détournerait le regard si elle était moche, mais il ne l’avait pas encore vue, et il balayer l’horizon d’un regard vide, cherchant quelque chose qui pourrait le faire sourire, juste une fois, juste une seconde, et une seul a la fois.

Ainsi on ignorait les gens ? Il lui semblait pourtant avoir parlé suffisamment fort... Elle haussa les épaules et s'accouda à la rambardes à ses côtés, veillant toutefois à ne pas se coller à lui. Un espace d'une 20aine de centimètres séparait leurs coudes l'un de l'autre. Lyssandra regarda elle aussi le paysage, toujours autant émerveillée de voir les couleurs changer avec l'apparition de la Lune. Un sourire tendre étira ses lèvres et elle resta silencieuse.

La légère brise recommença à souffler, emportant ses cheveux dans un ballet aérien qui caressait sa peau par moments. Elle frissonna et poussa un soupir en fermant les yeux. Même si elle ne l'aurait pas avoué, elle détestait être ignorée ainsi. Elle comprenait qu'on ai des soucis et des problèmes, aussi elle ne s'en formalisa pas et ne dit rien. Elle aurait juste aimé pouvoir aider. Pouvoir réconforter.

Maintenant qu'elle le voyait de plus près, à dire vrai elle le zyeutait entre ses mèches ondulées, elle pouvait voir qu'il semblait triste et vide. Fatigué, las de quelque chose. Ses traits magnifiques étaient déformés par une absence totale de sentiments, et ses yeux ne possédaient pas l'étincelle de vie et de joie qui aurait pourtant dû se trouver là.

Lyssandra n'y tint finalement plus et poser doucement une main sur son épaule. Elle pencha doucement la tête sur le côté en le regardant tendrement. C'est vrai qu'il était vraiment beau... Des yeux magnifiques. Même dans cet état d'abattement profond. Elle se mordilla la lèvre inférieure et caressa doucement son épaule de son pouce. Elle allait peut-être un peu loin avec... Un inconnu après tout. Mais elle voulait qu'il soit heureux.

"Excuses-moi... Mais ça va aller...? Je peux faire quelque chose pour toi...?"

Le rendre heureux ? Allons Lyss... On sait bien que tu veux aider les gens, mais pourquoi "le rendre heureux"...? Juste lui ? Les autres tu voulais les "aider", pas les "rendre heureux"... Il est beau, il est mystérieux et attirant oui mais... Oh et puis calme toi ! C'est juste un Humain. Mais il doit avoir une voix magnifique...

Lyssandra se tourna vers lui en le regardant. La Lune faisait briller sa peau d'une pâleur mortelle et la rendait encore plus belle qu'à l'ordinaire, et les courbes de son corps étaient somptueusement mises en valeur par son corset aussi sombre que la voute céleste. Elle se rapprocha doucement de lui jusqu'à pouvoir effleurer son bras. Elle se surprit elle-même. Elle n'agissait pourtant pas ainsi habituellement. Mais cet homme, cet Humain, avait quelque chose de plaisant. D'attirant. C'est cela ! Attirant... Comment ? Pourquoi ? Aucune idée.

Mais... Elle sentait qu'elle ne pourrait plus partir tant qu'elle n'aurait pas démêlé les sentiments contradictoires au fond de son coeur...

Il se redressa lentement, déposant un regard indifférent sur la jeune fille, baissant son regard après l’avoir observé un instant, ne remarquant pas encore la beauté plantureuse qu’il avait sous les yeux. Il repensa a ce qu’elle lui avait dit, après tout, qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire si il allait mal ou non ? Et… comment osait-elle poser la main sur lui ? Elle ne le connaissait même pas ! Encore une de ses allumeuses qui courent les rues… m’enfin, elle n’avait pas la même manière d’opéré en tout cas…
Il regarda la main de la jeune fille d’un regard inquisiteur, puis laissa dériver un regard neutre jusqu'à son visage, regardant la jeune fille dans les yeux alors que ses pensées se bousculaient dans sa tête : ‘elle est jolie !’ ‘Qu’est-ce qu’elle te veut elle aussi ?’ ‘Tu t’en fou elle en fait trop, sa cache quelque chose ! jette la !’. Il mit toutes ses pensées dans un coin et lui répondit:





- Que vous sachiez ou non comment je vais ne vous avancera pas… et non, je doute que vous puissiez faire quelque chose, m’enfin, j’apprécie le geste.



Il soupira doucement, la jeune fille ne l’agacer pas… il baissa un triste regard, honteux de lui avoir répondit sur ce ton, fermant les yeux en appréciant les caresses qu’il recevait des cheveux de la jeune fille, une caresse… depuis combien de temps n’avait il pas reçut de caresse ? La dernière fois… c’était il y’a bien longtemps… surement trop longtemps même… Beaucoup trop pour un simple homme… Alors il n’était pas un simple homme, il n’était pas encore tombé dans la folie, la méchanceté et tout cela, pas encore, il avait souffert, surement trop a son gout, mais il s’en fichait, après tout… tout ce qui nous tue pas nous rend plus fort.
Il regarda de nouveau la jeune fille, se demandant ce qu’elle allait répondre ou faire face a ce qu’il lui avait dit. Il remarqua enfin la splendide beauté qu’il avait sous les yeux, la peau encore plus pale que la sienne, souriant doucement.

Un peu agressif...

- Que vous sachiez ou non comment je vais ne vous
avancera pas… Et non, je doute que vous puissiez faire quelque chose,
m’enfin, j’apprécie le geste.

Lyssandra avait sursauté et s'était mordue les lèvres. Il l'avait regardée si... Froidement. D'accord, ce n'était pas ses affaires, mais voir quelqu'un malheureux sans rien faire n'était pas dans les habitudes de la jeune femme. Tiens ? Un sourire ? Et pourquoi la regardait-il comme ça...?

Lyssandra restait sans bouger, puis baissa les yeux tristement. Elle hocha doucement la tête et ferma les yeux. Il avait raison. De quel droit s'occupait-elle de ses affaires ? Il avait beau lui sembler agréable, les apparences sont souvent trompeuses. Qu'elle ait cru possible une amitié entre eux n'indique pas qu'elle se réalise ...

Elle releva la tête et le regarda tristement dans les yeux.

"Tu... Pardon. Vous avez raison... Je suis désolée. Je ne vous embêterai plus... Veuillez excuser mon manque de tact..."

Elle cru déceler de la tristesse dans son regard et se mordit la lèvre en s'écartant doucement de lui. Elle tourna la tête et regarda le paysage en se mordant l'intérieur des joues pour ne pas pleurer de honte. Ses yeux brillèrent pourtant sous la lueur de la Lune malgré ses efforts.

Elle resta ainsi, accoudée à la rambarde à côté de lui. Silencieuse. La brise soufflait toujours et Lyssandra se demandait si elle ne devait pas retenir ses cheveux... Le jeune Humain devait être importuné par ses cheveux qui l'effleuraient sans cesse...

Elle leva ses yeux vers lui, consciente que ses yeux devaient paraitre surnaturels, ainsi parés de larmes scintillantes. Elle lui lança un regard contrit et baissa les yeux sur le bras du beau jeune Homme. Un filet de voix timide s'échappa d'entre ses lèvres. La sensualité qu'elle sentit pourtant filtrer malgré elle dans sa voix n'était pas volontaire et elle se surprit elle-même de cette voix qu'elle ne se connaissait pas.

"Je suis désolée si... Si cela vous gêne..."

Elle n'osa plus parler, de peur de le déranger ou de se remettre à se laisser aller à de tels écarts. Elle baissa les yeux sur la rambarde en se mordillant les lèvres de gêne...

Il soupira après l’avoir écouté, il trouver la jeune fille instable et plutôt faible d’esprit, il l’avait mis a bas en une seul phrase, n’avait-elle aucune détermination ?
Il s’en voulait un peu, ce n’était pas son but après tout… Elle paraissait si triste maintenant… était-ce à lui de la réconforter ?
Peut-être… mais ce qui est sûr c’est qu’il ne le ferait pas… Pas comme on s’y attend... John n’est pas vraiment quelqu’un d’attentionné avec les inconnus, ni avec les connus vus qu’il ne connait personne… m’enfin, peut-être était-il temps de faire un effort. Elle le regarder de nouveau, elle était au bord des larmes, c’était ridicule… comment quelqu’un d’aussi sensible était-il resté en vie tout ce temps ? M’enfin… cela n’était pas son problème, et puis, il ne la rêverait surement pas, c’est vrai… pourquoi voudrait-elle le revoir quand d’autre s’en moque totalement…
Il chercha quelque chose du regard, il ne savait pas du tout quoi faire, ce genre de situation le dépasser totalement… il devait peut-être la laisser toute seul ? Bon, un dialogue, c’est à deux non ?

-Ça ne me gêne pas…

Il ne savait absolument pas quoi lui dire… il était mal a l’aise, chacune de ses phrase était prononcé d’un ton sans assurance, il ne savait absolument pas quoi dire, faire, saleté… Et puis elle aussi… quel idée de prendre sa comme sa… franchement… quand on veut faire quelque chose, on le fait jusqu’au bout, on ne s’arrête pas au premier obstacle… quand on tombe, on se relevé non ?
M’enfin, j’avoue que John aussi était dans le même cas… il ce heurté au propre mur qu’il s’était construit au fil du temps… A trop resté tout seul, on finit par avoir du mal à s’associé aux autres… Peu-etre était-il temps de faire tomber ce mur? mais attendons d'etre sur que ce ne soit pas fait pour rien, le détruire pour le reconstruire... moyen non ?


[HRP : bordel j'arrive plus apondre des lignes ._.]

Décidément...

Ce jeune Humain l'agaçait au plus haut point. Et puis pourquoi d'abord se laisserait-elle faire par lui hein ? C'était qui ici qui avait 2000 ans ? Non mais oh ! Son regard se durcit et elle serra les poings sur la rambarde. Elle serre les dents et releva la tête, une lueur de défi dans les yeux. Elle fixa la forêt droit devant elle et tourna la tête vers lui. Elle le fixa avec des yeux furibonds et partit en claquant dans talons sur le sol. Elle alla s'assoir sur le petit toit qui protégeait les escaliers en grognant.

C'est fou comme il pouvait l'énerver ! Il voulait être seul ? Il voulait qu'elle lui foute la paix ? Très bien ! Qu'il reste seul sur son toit ! Les Humains étaient si déplaisants parfois... Tous les mêmes. La gentillesse ils connaissent pas ! Nooon aucun ! Et lorsqu'on est gentille avec eux, forcément soit c'est louche soit c'est par intérêt !

Elle fulmina ainsi de longues minutes, accroupie telle un chat sur le toit. Elle ne le calculait plus. Et à dire vrai, pourquoi elle le ferait ? Il l'avait repoussée. Il ne voulait pas qu'elle parle avec lui ? Ok, très bien, d'accord ! Lyssandra resterait là, sans bouger. Elle était gentille avec les gens, tous les gens. Mais il y avait une limite à l'impolitesse. Son ton froid et hautain avec elle... Tcheuh ! Elle ne se laisserait pas faire ! Foi de Lyssandra !

Elle soupira et finit par s'assoir lentement sur les tuiles fraiches en argiles. Elle baissa la tête sur ses mains en tremblant. Elle ne se mettait jamais en colère d'habitude... Cela faisait des dizaines d'années qu'elle ne s'était pas énervée... Cela ne lui ressemblait pas de s'emballer pour une broutille. De nombreux autres Humains lui avaient mal parlé avant. Mais lui... Lui c'était vraiment agaçant, mais elle ne comprenait pas pourquoi... Elle leva son regard vers la Lune et s'allongea sur le toit. Elle se mit doucement à fredonner un chant ancien. La langue ne se parlait plus, mais on pouvait deviner à l'air et à la tristesse de sa voix qu'elle parlait d'une histoire tragique. La mélancolie revenait.

Elle avait vraiment trop d'espoir concernant les gens... Vraiment trop... sa sensibilité lui avait maintes fois servit, mais là... Là elle avait foiré. Elle avait eu la sensation qu'ils pourraient bien s'entendre. Apparemment, c'était la preuve que même Lyssandra n'était pas infaillible...

Elle commença à pleurer silencieusement. Pas un son ne sortait de sa gorge, mais de douces larmes salées coulaient le long de ses joues. Faible ? Si on veut. Disons plutôt douce et sensible.

Un peu trop...


[HRP : Pas grave ^^"]

Il l’avait regardé s’en aller sur son toit, une lueur de malice dans les yeux, un sourire en coin. Il trouvait cela comique le bougre… il trouvait la parole fascinante… en 2 phrase il avait rendu la jeune fille en colère, c’était presque un record pour lui… pourtant, il n’avait pas l’habitude de mettre les gens en colère… cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas était content… pourtant, il n’y avait pas de quoi se réjouir de la réaction de la jeune fille ? Et bien si… la plupart des personne mal intentionné et sans scrupule ne se laisse pas abattre, à moins que la jeune fille sois réellement doué à ce jeu-là, elle était forcément de bonne foi, il l’avait testé, et il l’avait remarqué. Pour une fois que ce qu’il avait lu dans la multitude de livre lui avait servi, après tout… après la théorie il y’a la pratique hein ?
Et cette fois la… ce n’était pas lui le terrain de chasse… d’ailleurs, tout cela n’est qu’une mascarade, tout le monde cherche de la gentille, un peu de tendresse dans ce monde de brute, mais dès qu’un soupçon de gentille émerge de tout cela, il est réduit à néant car on le croit faux, complétement stupide non ? M’enfin, mieux vaut être seul que mal accompagné, mais qui vous dira si cette gentille est véritable ? Personne… c’est pour cette simple raison que vous allez la tester, en mesuré la force. Comme un prêtre mesure la foi de ces « serviteur » avec des tests tout aussi con les uns que les autres, ces stupide fervent qui se font exploité, m’enfin, ne nous égarons pas, revenons en a nos ‘moutons ‘.

John se laissa tomber, les bras et le visage d’un côté des rambardes, la barre de celle-ci sous les bras, au niveau des aisselles, le reste du corps complètement avachi, il se faisait chié, et se porté commencer a devenir franchement chiant. Il regarda devant avant d’ajouter :


- Sinon, moi c’est John, John Rogal, enchanté.


Il ria doucement, il se demandé pourquoi il avait dit sa, elle n’avait pas l’air d’avoir envie de lui répondre… Mais bon… qui tente rien n’as rien hein ? et bah, il l’avait tenté, comme un joueur de poker voulant toucher le jackpot… haha… je viens de penser a ma métaphore… pas mal hein ?

Ainsi il s'appelait John ? Ouais, c'est bien, ça lui faisait une belle jambe.

Elle soupira et se racla la gorge. Non, elle n'était pas méchante au fond... Juste secouée par ses réactions vraiment farouches. Il y avait forcément une explication... Les gens ont toujours une raison de réagir comme ils le font. Un passé trouble ou une mauvaise journée... Quoi qu'il en soit, il avait raison, ce n'étaient pas ses oignons. Mais il avait fait l'effort de se présenter, elle devait au moins lui rendre la pareille.

Lyssandra se redressa et garda la tête levée vers la Lune. Ses cheveux flottaient autour de sa tête, formant un halo brun et brillant dans la légère brise. Elle soupira et sa douce voix mélodieuse s'éleva dans le silence qui s'était installé entre eux.

De même. Quant à moi, je suis Lyssandra Arckshindra. Pour vous servir.

Elle baissa les yeux et essuya les traces de larmes sur ses joues. Puis porta son regard vers lui. Il n'avait presque pas bougé. Si ce n'est qu'il était encore plus avachit et qu'il semblait sourire. D'ailleurs le petit rire qu'il émit ne passa pas inaperçu à l'ouïe fine de la belle Vampire. Qui fronça les sourcils. Il se jouait d'elle ? Se moquait ? Pourquoi riait-il ? Il n'y avait absolument rien de risible dans la situation présente...

Elle le regarda sévèrement puis soupira en détournant le regard. Après tout, s'il souriait, c'est qu'il était heureux. Et ça, c'était une bonne chose. Finalement, il n'avait pas eu besoin d'elle pour aller mieux. Elle sourit doucement et le regarda de nouveau. Au moins il allait mieux...

Lyssandra se rallongea sur le toit et se remit à chanter, de meilleure humeur. Elle s'interrompit un instant en fermant les yeux.

Vous semblez de meilleure humeur...

Elle reprit son chant en souriant à la Lune. Puis croisa les bras sous sa tête, allongée de tout son long et sa poitrine se soulevant sous son corset.

Il ne la regardait pas encore, mais il l’écouter, en même temps, a quoi bon lui parler si vous ne l’écouter pas ? Stupide non ? Enfin bref, il l’avait écouté, attentivement, au début, il se demandait si elle lui répondrait, il douter de lui, juste un petit peu, il ne devrait pas pourtant, c’était plutôt rare qu’il doute de lui, il n’a pas de scrupule a son habitude. La fin de la phrase de la jeune fille avait chatouillé son esprit : « Pour vous servir. » elle voulait quoi ? Qu’il devienne son maitre ? il ne la connaissait même pas, un signe de soumission ? Étrange… tout cela est étrange… Mais bon, John n’est pas habitué a faire dans la dentelle, il pourrait, il a lu comment on s’y prend, il l’a vu, mais il n’en avait que faire, a ce moment-là du moins, il tourna son visage vers la jeune fille, il la regarder en coin, un sourire malicieux s’esquissant sur son visage, il avait beau ignoré la sensation de tout ce qu’il avait lu, il la connaisser, enfin, les symptômes. Il lui répondit d’une voix claire

- Pour me servir ?.. Quel charmante attention, et que pensez-vous pouvoir m’apporté ?

Elle s’était mis a chanté, du moins, avant qu’il parle elle lui avait demander aussi, si il allait mieux, enfin, c’était une question implicite… mais une question quand même, après tout, même si elle croyais férocement que ce n’était pas de sa faute, elle ne faisait que se tromper, en même temps, quel pensé absurde… comment peut-on pensé ne pas en être la cause quand tout change a une cause de celle-ci ?.. Elle voulait quoi ? Qu’il lui dise que c’est grâce a elle ? Elle en tirerait surement satisfaction, il le savait, il était quelqu’un de très méthodique, il allait même parfois chercher des choses qui n’existait pas, simple fruit d’une imagination plus que débordante, il n’avait pas l’habitude de montrer ses émotions, enfin, les montraient, plus ou moins, mais les avoués… beaucoup moins… Il lui répondit d’une simple phrase, accompagné d’un ton neutre.

- Oui

Quoi de plus simple ? un oui, qui en disait plus qu’il le souhaiter, car même si il ne répondait qu’a son affirmation, il répondait aussi a ces pensé, mais bon, il aurait fallu le deviner, surtout qu’elle ne se posait pas de question, pas explicitement en tout cas. Mais ne laissons pas périr le dialogue qui peine a s’imposer, il réfléchit un instant, un bref instant avant de lui poser une question, la question :

- Mais… qu’êtes-vous venue faire ici ?

- Pour me servir ?... Quelle charmante attention, et
que pensez-vous pouvoir m’apporter ?

Lyssandra sursauta et plissa les yeux. Ce n'était pas vraiment dans ce sens là qu'elle entendait être comprise. Mais vraiment pas. Il était évident au sourire en coin qu'il arborait qu'il devait se moquer d'elle. Certain même ! Et cela eu le don de l'agacer de nouveau. Elle claqua doucement la langue contre son palais et se redressa en position assise. Elle replia une de ses jambes et tourna son regard mélancolique et profond vers lui.

Un sourire ? Évidemment qu'il allait mieux... Il n'avait pas besoin de répondre et à dire vrai la question qu'elle avait posé était un peu bête. Elle l'avait bien vu, mais bon... Elle voulait en être sûre. C'est tout. Elle avait l'air simple d'esprit ? Stupide ? Oui, mais cela ne durait pas longtemps... On se rendait bien vite compte après qu'elle avait beau être gentille, elle n'en restait pas moins extrêmement intelligente et habile. Une Vampire ne reste pas en vie aussi longtemps sans avoir une once de cervelle. C'est logique.

Elle baissa la tête vers lui. De sa position surélevée, elle se sentait un peu mieux. Non, pas une pulsion dominatrice ! Quoique... Non, pas pour l'instant. En fait... Elle n'en savait rien. Elle ne le pouvait pas... N'ayant pas eu d'amant, ou ne serait-ce que de relation tout court avec un homme, elle ne pouvait savoir.

Lyssandra scruta attentivement les traits du jeune Humain. Les sourires lui allaient bien. Celui-là en tout cas, il faisait ressortir la couleur de ses yeux ainsi que leur profondeur azurée. Un lueur de malice aux coin des lèvres. Comme une étoile perdue dans la voute céleste, attendant seulement que ses compagnes moins courageuses la rejoignent... Pour éclairer de leur pureté le toit du monde. Le visage d'un jeune Homme perdu.

Elle esquissa un sourire tendre en l'écoutant et prit une inspiration pour répondre, la mélodie apaisante de sa voix couvrant le sifflement de la brise entre les barreaux de la rambarde de sécurité. Ses cheveux volaient toujours autour de sa tête, lui donnant des allures de divinité s'invitant au Bal Éternel des Mortels. Qui se finissait toujours de la même façon. Ils naissent toujours condamnés. Quoi qu'ils fassent. La naissance même est synonyme de mort.

Je regrette, vous avez mal compris. Mais je puis vous servir d'oreille attentive, de compagnie, ou bien me terrer dans le silence, et vous laisser profiter de cette magnifique nuit à votre guise. C'est d'ailleurs ce qui m'a amenée sur ce toi cette nuit.

Elle leva les yeux vers le ciel, sa voix devenant lointaine et mélancolique au fil de ses mots.

J'ai pour habitude de venir observer la Lune chaque nuit depuis ma Naissance.

Elle sourit malicieusement, s'amusant du double-sens que contenait cette phrase. Bien sûr, il ne pouvait en saisir la teneur puisqu'il ignorait la véritable nature de celle qui partageait cet instant de solitude à ses côtés. Elle poursuivit.

Je lui parle même parfois, malgré les apparences, je ne suis pas folle mais en recherche de compréhension. J'ignore ce que vous pensez de votre espèce, mais les humains sont parfois si obtus. Et cruels. C'est pourquoi je préfère encore parler à un Astre silencieux. Elle est la seule qui puisse écouter sans juger. Cela n'existe plus, ou presque plus chez les gens normaux. Et si je suis venue, c'est également pour être au calme. Profiter de la solitude. Tout comme vous je suppose...

Elle baissa ses yeux tendres et affectueux vers lui, son sourire compatissant illuminant ses traits fins et délicats.

Je lui parle même parfois, malgré les apparences, je ne suis pas folle mais en recherche de compréhension. J'ignore ce que vous pensez de votre espèce, mais les humains sont parfois si obtus. Et cruels. C'est pourquoi je préfère encore parler à un Astre silencieux. Elle est la seule qui puisse écouter sans juger. Cela n'existe plus, ou presque plus chez les gens normaux. Et si je suis venue, c'est également pour être au calme. Profiter de la solitude. Tout comme vous je suppose...


Il se retenait de rire, elle pensait étrangement, et en plus de cela, elle supposait mal. Un large sourire se dessina le long de ses lèvres, un sourire… immense… un sourire qui parcourait ses lèvres de long en larges, dévoilant quelque peu sa dentition asser bien ordonnée. Il se gratta la tête, soupirant, il ne s’était toujours pas redresser, il était toujours dos à elle, elle ne pouvait donc pas voire toute les mimiques qu’il faisait, c’était mieux pour lui d’ailleurs, il soupira une fois de plus, se disant que depuis tout a l’heure il ne faisait que l’étudier et ce foutre de sa gueule… Il baissa les yeux, regardant les gens sur le sol, aillant envie de laisser tomber un caillou pour voir si sa les touchera et si ils périront. Il n’en fit rien, lui répondant seulement d’un ton intrigué:

- En fait… vous parlez a ce qui ne peut vous répondre… vous avez du mal a accepter quand quelqu’un vous dis la vérité ou c’est par simple orgueil et vous pensez que personne n’a le droit de pouvoir vous parlez ?


Ces propres pensé l’étonné, et il se demanda comment il faisait pour parler autant, c’était bien l’une des première fois… mais bon, ce n’était que des questions… ce n’était pas bien difficile à penser alors, enfin, à déballer plutôt… Il se redressa, s’accoudant simplement à la rambarde, pensant qu’il était temps de se dévoiler un peu au lieu de scruter l’esprit d’autre, il ajouta d’un ton las :


- Non, je ne viens pas ici pour profiter du calme ou de la solitude… disons que tous cela m’est un peu… forcer…


A dire vrai, parler… c’est bien facile, mais quand on se parle a soi-même… c’est vite inintéressant… il n’a jamais réussi à savoir combien de minutes, d’heures, ou de jours il avait tenue, car dans une pièce noir, on ne voit pas les jours défilé... alors bon… Il ne savait plus quoi penser, il commençait a avoir bougrement froid en chemise, comme a son habitude… Sa lui rappeler ses jours ou il faisait exprès de ne vêtir qu’un simple tee-shirt, histoire de voir si il devient en premier violet ou bleu, la réponse était bleu.

- En fait… Vous parlez à ce qui ne peut vous
répondre… Vous avez du mal à accepter quand quelqu’un vous dis la vérité
ou c’est par simple orgueil et vous pensez que personne n’a le droit de
pouvoir vous parler ?


Q-quoi ??!!

Lyssandra n'en croyait pas ses oreilles ! Elle tentait de se calmer et être agréable avec lui, et voilà qu'il recommençait à la critiquer, se moquer d'elle et la juger sans la connaitre ! Vraiment, il dépassait les bornes des limites (Maurice !). Malgré cette pensée qu'elle eut pour une publicité humaine qui l'avait marquée, la colère et le dégoût revinrent tinter son doux visage à présent cramoisi.

Elle inspira calmement et prit un ton froid. Neutre et insensible. Il se permettait de la juger ainsi? Très bien, il n'aurai plus la chance de voir sa façade douce et amicale. Il n'aurai que la Vampire avec un "v" majuscule. Il la trouvait hautaine ? Il ne l'avait pas encore véritablement vue hautaine... Mais il ne tarderai pas à changer d'avis sur elle...

Elle parla d'une voix nonchalante et froide.

Le droit de me parler ? C'est y aller un peut fort... Mais puisque vous semblez le croire, c'est plus le mérite. Et il n'y a d'orgueil que lorsque qu'on connait sa propre valeur.

Et PAN dans tes dents ! Bien sûr, elle ne pensait pas un mot de ce qu'elle disait, mais la colère et la douleur parlaient à présent.


- Non, je ne viens pas ici pour profiter du calme
ou de la solitude… disons que tous cela m’est un peu… forcer…


La Vampire fronça les sourcils. Gné ? Il disait quoi lui ? Elle tilta soudainement et son regard se fit terne et triste. Lui, il subissait la solitude. Enfin, si elle avait bien compris. Elle se redressa et le regarda faire de même sur sa rambarde. Il était plus grand en effet lorsqu'il se redressait. Normal après tout ! Elle sourire moqueur étira ses lèvres. Qu'elle pouvait être stupide parfois !

Elle secoua ses longs cheveux ondulés et sauta en souplesse du toit, atterrissant presque sans bruit au sol. Oui, presque. Seul le bruissement de ses vêtements et le léger claquement de ses talons sur le béton du toit résonnèrent dans le silence. Elle se redressa avec grâce et croisa les bras sur sa poitrine, restant toutefois à bonne distance derrière lui.

Elle haussa un sourcil et parla de sa voix douce et mélodieuse.

Une solitude subie ...? Vous n'aimez pas cela ?

Il se retourna, enfin. Ses yeux bleu caché par la pénombre scrutait la jeune fille, ses réactions, il n’avait pas remarqué au début, mais la jeune fille essayer tant bien que mal de se défendre, comme si… comme si elle prenait ses propos comme une attaque. Pourtant il n’y avait pas de quoi, peut-être que ses paroles était trop cru pour elle ? Peut-être… mais de toute façon, il s’en fichait… Il se laissa glisser le long des barreau de la rambarde, s’asseyant a même le sol, relevant délicatement son visage pour la regarder, elle lui faisait pensé… a sa mère, toujours a parler avec de grand mots, de grande phrase, qui au final, ne l’avance pas plus que des choses clair, net, et précis, bien sûr, lui aussi, il souria un sourire… un jolie sourire en coin, et un regard… malicieux, il la défiait du regard, il perdit bien vite tout cela, a vrai dire, sa ne le rendait pas plus joyeux, mais… elle l’amusé, elle avait un vision de tout sa, qui l’intrigué, elle n’avait rien d’orgueilleuse, elle réagissait seulement… beaucoup trop. Il n’avait encore jamais vue sa, sa l’amuser tel un enfant s’amuse a arracher les ailes d’un insecte. Il plissa légèrement les yeux et ajouta


- Solitude… L’orgueil oui. L’orgueil de se suffire a soi-même et l’illusion de se posséder totalement.


Cela pouvait surement se retourner contre lui, car lui aussi avait était seul, mais lui ne l’avait pas choisi, certes, mieux vaut être seul que mal accompagné, mais je ne suis pas si sur tout compte fait… il posa sa tête contre les barreaux et ferma les yeux, il aurait très bien put ne pas lui répondre, c’est vrai d’ailleurs, qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire qu’il ait vécu seul ? Elle le faisait de son plein gré ! Elle avait changé de ton, comme si elle essayer de… de compatir, il n’en voulait pas de sa compassion, il n’avait pas besoin qu’elle s’attriste de son sort ! C’est… c’est débile ! ça n’avance a rien, cette idée là l’écœura un instant, il ne comprenait même pas ce sentiment, compatir, c’est complètement inutile ! ça n’avance en rien ! Elle ne l’avait pas vécu, non, elle n’avait pas était enfermé dans une pièce sans fenêtre et sans lumière ! C’était a lui ! C’était sa souffrance ! Et il ne comptait pas la lui laisser !

- Aimez être seul ? La vie n’a aucun sens tout seul, sinon pourquoi y aurait-il deux sexes différents ?.....

Lyssandra soupira.

- Aimer être seul ? La vie n’a aucun sens tout seul,
sinon pourquoi y aurait-il deux sexes différents ?...

Son soupir s'arrêta net, et ses yeux s'emplirent de larmes brillantes. Il n'avait pas tord. Et c'était ça le plus douloureux. Elle sentit son cœur se serrer et une boule se former dans sa gorge. La douleur et la tristesse reprenaient leur place dans son âme. Elle avait pu y échapper jusqu'à présent, mais il les faisait revenir... Elle fixa un point à l'horizon, ne se souciant plus de lui. Elle avança lentement vers la rambarde comme une somnambule et l'attrapa entre ses doigts fin. Elle se contenta de rester devant et regarder droit devant elle. Regarder une chose qu'elle seule pouvait voir. Sa voix s'éleva de nouveau, mais le ton avait changé. Il était monocorde, neutre, presque rauque. Son regard quand à lui était éteint. Elle était semblable à un fantôme, froide et pâle. C'était uniquement dans ces moments-là qu'elle faisait véritablement penser à la race Vampirique.

Vous avez raison. Seul. Aucun sens.

Elle sentit ses yeux la bruler et elle se mordit la lèvre jusqu'au sang sans même s'en rendre compte. La solitude. Elle la voulait, mais elle désirait encore plus ardemment trouver celui qui ferait battre son cœur mort. Celui qui pourrait l'aider à supporter l'éternité sans plus souffrir. Celui qui n'existait pas. Tout simplement. Elle se demandait souvent pourquoi elle était née. Athéna avait voulu la rendre immortelle, mais elle ne devait pas être faite pour ça... Son âme était trop sensible. Pas faible, bien au contraire, mais sensible. Elle ne sentit pas les larmes couler doucement, et enjamba la barre métallique en tournant le dos à son bourreau. Maintenant à califourchon sur le métal, elle regarda le ciel nocturne.

Elle aurait dû le laisser là, en plan. De une, ce serait bien fait pour la gueule de ce petit rebelle prétentieux, et de deux, cela lui éviterait de souffrir encore plus que ce qu'elle souffrait déjà... Elle prit une inspiration et parla de ce même ton amorphe et sans vie.

Et bien puisque vous, ou tu, en fait j'ai plus envie d'être polie avec toi. Tu m'a soulée pour parler comme les gens de votre siècle. Les vulgaires et malpolis hein ? Donc puisque tu a l'air de parfaitement savoir te démerder seul, j'vois pas pourquoi je resterais là. T'as l'air de t'en sortir très bien tout seul. On voit bien le frustré qui a pas de copine hein. Quoiqu'en fait je m'en fous complétement.

Au fur et à mesure qu'elle débitait ce monologue absolument pas digne d'elle et qui révélait son exaspération et sa douleur, elle se surprit à découvrir une haine et un poison suinter de chacune de ses paroles. Elle partit d'un ton morne, et à présent commençait à parler d'un ton plein de rage, haineux. Elle s'étonnait elle-même, mais elle ne pouvait laisser cela plus longtemps. Trop c'est trop.

Tu peux vivre ta vie seul ou accompagné, tu fais ce que tu veux après tout. mais ne viens pas critiquer et parler dans gens sans connaitre ce qu'ils ont pu traverser. Sans savoir par quoi ils ont dû passer. Ni sans savoir à QUOI tu as à faire. Sache espèce de petit arrogant d'humain, que j'aurais pu te tuer depuis un bon moment. Les vampires ne sont pas réputés pour être des tendres, et pourtant tu es tombé sur la seule qui sache se contrôler ! La reconnaissance, et la gratitude on dirait que tu connais pas hein? Pourtant je vais te faire une dernière fleur. Je vais te laisser la vie sauve. Et si je te recroise dans l'enceinte de cet établissement, nous n'auront qu'à faire comme si ne nous étions jamais rencontrés. Parce que sinon je risque de te sauter à la gorge. Et tu vas pas aimer. Je te le garantie.

Elle ne le regarda pas. Il ne méritait pas que ses yeux à présent cuivrés, et qui continuaient de tirer sur le rouge sang, se posent sur lui. Il ne méritait pas qu'elle se déplace vers lui, il ne méritait même pas qu'elle prononce un mot de plus. Elle resta encore le temps d'une inspiration pour reprendre le contrôle de ses nerfs. Elle avait beau le haïr, elle ne voulait tout de même pas le dévorer tout de suite. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle venait de dévoiler sa nature dans un excès de colère mais franchement, à présent elle s'en fichait.

Elle inspira profondément...

Il fronça les yeux, se relevant, s’approchant doucement d’elle, malgré qu’elle l’ait mis en garde, il s’en fichait, il s’approcha. Mlle la Vampire n’osait même plus le regarder, avait-elle peur d’affronter ce qui a ses yeux n’était que la stricte vérité ? Il souriait malicieusement, mettant une main a droite et l’autre à gauche de la jeune fille, il fraya un chemin a son visage grâce à son nez, poussant les mèches brunes de la jeune fille une a une, posant finalement sa bouche à côté de son oreille pour y murmurer :

- En fait, tu crois que car tu es une… Vampire… tu as le droit de vie et de mort sur ma personne car elle ne te plait ou ne te plait pas ? et parce que tu as plusieurs décennie de plus que moi, te permet de me faire la moral sur la reconnaissance, mais moi, je n’en ai pas, et si tu veux me tuer, fais toi plaisir, tu te surélève car tu es une vampire, tu l’as dit toi-même « Espèce de petit arrogant d’humain » mais sache, Lysandra, que je n’ai pas décidé d’être née humain, j’ai pas eu un tableau afficher a ma naissance ou je pouvais coché vampire, humain, ou je ne sais quoi. Et après tu ne te dis pas orgueilleuse ? Tu es certes, plus aimable que la plupart des vampires, du moins, ceux des légende, mais au final, tu es faible, regarde, un simple « petit humain arrogant » t’a mis dans un état de rage… Et puis, franchement, me faire sauter à la gorge par une jolie fille, c’est mieux que de mourir dans un fauteuil ou un lit tu sais... Et que je sois seul, enfin, que je n'ai pas de copine…

Il baissa les yeux, se reculant doucement, la jeune fille frappant là ou sa faisait mal, il n’avait jamais réussi à avoir une amie, juste une amie, en même temps, vue le comportement qu’il avait, c’était normal, et elle lui faisait bien comprendre, cette fois-là, il ne pouvait pas dire que c’était la faute de ses parents qui l’avait surveiller tel on surveillait les prisonnier a Alcatraz, c’était bel et bien sa faute, toujours à défier le monde, le pourrir. Il s’accouda a la rambarde, à côté de la jeune fille, essayant de retrouver la joie qu’il avait, en fait, il aimait détruire, mais il savait très bien que la haine n’engendre que la haine. Il ne répondit que d’un ton calme, bas.

- Et si je n’ai pas de copine, c’est mon problème… Vous n’avez pas l’air d’avoir de copain de toute façon, sinon vous ne parleriez pas à la lune…

Lui aussi avait fait un coup bas, il ne voulait pas rester de se goulot d’étranglement, alors il se défendait, comme il le pouvait.

Lyssandra enrageait.

Comment ce minable osait-il ne serait-ce que l'EFFLEURER ? Elle serra les dents tout le long de son discours qui suintait la haine et le mépris pour sa personne. Elle se contraignit au calme, réprimant l'envie de sortir ses crocs et le dévorer. Il semblait sûr de lui, et tentait de la blesser. Cela se sentait. Même si le sentir aussi près la faisait frémir doucement, elle n'en oubliait pas qu'elle le haïssait. Profondément. Voire même plus que ça. Elle se le rappela avec force lors de sa dernière vacherie.

- Et si je n’ai pas de copine, c’est mon problème…
Vous n’avez pas l’air d’avoir de copain de toute façon, sinon vous ne
parleriez pas à la lune…

Elle tourna vivement la tête vers lui, ses yeux rougeoyant dans l'obscurité. Elle poussa un sifflement outré et l'attrapa par la gorge, serrant juste le nécessaire. C'est à dire serrer juste pour qu'il ne sente plus l'air passer dans ses bronches. Qu'il se sente asphyxier et commence à perdre sa superbe, cet air supérieur qui l'énervait au plus haut point, qu'il apprenne qu'elle n'était pas si faible. Elle sourit en dévoilant ses crocs d'une blancheur mortelle. Ils poussèrent lentement sous ses yeux, lui donnant un avant-goût de son funeste sort. Son sourire se fit malicieux et carnassier alors qu'elle poussait un soupir faussement désolé.

Allons, allons... Petit humain...

Elle rapprocha son visage de lui, et passa lentement son nez le long de sa mâchoire, l'effleurant tout comme il l'avait provoquée. Elle arrêta ses lèvres près de son oreille, la chatouillant de son souffle frais et parfumé.

Tu sais que tu as dépassé les limites depuis un moment. Je t'ai dis être patiente c'est vrai. Mais là, tu m'exaspère. Me trouves-tu toujours aussi faible à présent ? Tu n'as certes pas décidé d'être humain, tu as tout de même décidé d'avoir ce caractère et cette attitude. Cela, tu ne peut le nier petit insolent. Je suis énervée cela est vrai. Et pourquoi? Certes pas par toi, mais par l'envie de sang que tu me donne. L'envie de mordre dans cette gorge un peu trop utilisée à de mauvaises fins...

Elle sourit et passa délicatement sa langue sur le lobe de l'oreille de sa future victime. Provocatrice oui, mais il l'avait bien cherché. Elle n'était pas comme ça d'ordinaire. Vraiment pas.

D'autant plus que je n'ai pas seulement quelques décennies, mais tu peut même parler en siècles. Voire même millénaires... Alors les leçons de ta part sont superflues. Surtout que ! Tu n'as pas de copine et tu pense que parce que je parle à la Lune je n'ai pas de compagnon ? Chacun a sa façon de vivre en couple. Tu ignores que donc mon amant ne se trouve pas en ces lieux. Sinon... Jamais tu ne te serais permis une telle insulte.

Mensonge évidemment. Mais n'aurait jamais perdu la face devant lui. Pour rien au monde. Il allait mourir, et il ne pouvait s'en prendre qu'à lui.

Oh et maintenant que j'y pense... Je crois que même dans la mort, je suis vraiment trop gentille avec toi...

Elle sourit et recula son visage pour le graver dans sa mémoire. Ses yeux surtout. Leur beauté, leur éclat... Leur couleur incroyablement envoutante... Il était dommage de détruire une telle beauté, mais si les gènes de ses yeux se transmettaient avec celui du caractère de.... Merde on pouvait le dire, alors ce serait vraiment dommage.

Elle soupira et le regarda sensuellement, sa méthode d'attaque étant plus douce que la méthode vampirique habituelle.

Grimaça en sentant l’étreinte de la jeune fille sur son cou. Il n’essaya même pas de s’en défaire, a quoi bon… Il remarqua ce délicieux sourire, frémissant a sa vue, il l’écouta un bref instant, lui répondant aussitôt d’une voix sèche, entrecoupant ses mots a cause du fait qu’il suffoquait :


- Bien sûr que si vous êtes faible. Vous vous sentez … forte car vous pouvez décider de vie… ou de mort sur moi. Mais votre… esprit est faible, c’est… la première fois que… je fais un dialogue autre… qu’avec mes parents, et j’…ai déjà réussi a vous …mettre dans cet état. Vous êtes un vampire et moi… un humain, ne comparer… pas l’incomparable.



Il était dans une position plus que compromettante, mais il voulait lui prouvait qu’il avait raison.
Si une tache mérite d´être accomplie, elle mérite que l´on meure pour elle. C’était pas la première fois qu’il pensait cette phrase, mais là, elle convenait parfaitement non ? Vous me direz, quel tache ? Mais on combat le mal par le mal, ne l’oubliez pas. Il murmura d’une voix toujours plus absente :


- Un esprit faible est tel un bastion imprenable, aux herses levées et sans gardes.



Il se posa une seule question, a lui-même, dans sa tête : « Pourquoi je m’acharne sur son esprit ? » la réponse le fit sourire, oui, pour une fois, il la connaissait, il savait pourquoi il faisait tout cela.
Il regarda la douce dangereuse droit dans les yeux, son regard bleuté ressortant légèrement, observant la pureté du rouge dans les sien. Il souria autant qu’il pouvait, sentant l’air s’engouffrer dans ses poumons avec une atroce difficulté. Il eut du mal a rire, un rire faible, entrecoupé, expulsant le peu d’air qu’il lui restait. La garce, c’est qu’elle en avait de la poigne ! Il ne s’était jamais laisser faire de la sorte, il comprenait maintenant ses parents, cela ne faisait même pas une semaine qu’il était ‘libre’ et il était déjà un pied dans la tombe. Cette pensé le fit sourire, et il apprécia ses caresses, de toute façon, c’était surement les dernière qu’il recevrait. Il continua de l’observer de son regard perçant, et venait de réaliser tout ce qu’il n’avait pas encore fait, non, mourir la, comme sa, il ne l’accepterait pas, bien sûr, qu’il l’accepte ou non, ça ne ferait rien. Il leva ses bras, regarda un instant ses mains, lui parlant d’une voix difficile :

- Oh… je vais… mourir jeune… j’ai fait si… peu de chose… en voilà une… de faite…

Il passa ses mains sur la nuque de la jeune fille, la tirant contre lui pour sceller ses lèvres contre les sienne, l’embrassant délicatement. Il lui donnait son premier baiser, et surement son dernier, apres tout, elle le haissait, elle lui avait bien fait comprendre. Il ferma les yeux, ses forces commencant a s'estomper.

Qu-quoi...?

Elle était loin de se douter de ce qu'il allait faire... D'abord il lui avait semblé qu'il se résignait, enfin, tout en continuant de l'insulter bien sûr. Elle avait grogné légèrement, dardant sur lui ses yeux assassins alors qu'ils rougeoyaient d'une lueur mortelle. Elle ne s'était pas assez méfiée de ses bras. Peut-être voulait il tenter une dernière supplique ? Mais non. Enfin, pas une de celles auxquelles on s'attend.

La vampire poussa un gémissement de surprise, et relâcha son étreinte en frémissant. Le baiser était si doux... Pourquoi l'embrassait-il alors qu'elle allait le tuer ? Pour la distraire ? Oui, surement. Mais elle ne put s'empêcher de profiter un peu. Elle n'avait jamais été embrassée. Elle rougissait peu à peu sous la tension du moment. Elle goûta aux lèvres douces et tendres du jeune humain insolent. Leur visages l'un contre l'autre contrastaient et pourtant se complétaient alors que le baiser s'éternisait.

Elle se surprit à caresser le cou du jeune homme et se blottir contre lui alors qu'elle le haïssait quelques instants plus tôt. Elle ouvrit subitement les yeux et recula vivement, le regardant avec méfiance et mépris.

Tu fais quoi là ? Ok, t'as réussi à me faire lâcher prise, mais ne crois pas que ça marchera une deuxième fois !

Elle grogna et lui lança un regard qui se voulait haineux. Mais qui était en réalité mitigé. Elle était encore secouée d'avoir reçu son premier baiser par... Ça. Elle se caressa les lèvres, et frissonna en baissant les yeux. Ses épaules s'affaissèrent et elle se laissa glisser à genoux au sol.

Je te hais...

Sa voix n'était qu'un murmure dans un sanglot...

Il ouvrit les yeux lorsqu’elle s’éloignât et cessa son étreinte mortelle. Il prit une profonde inspiration, remplissant de nouveau ses poumons d’un air… calme. Il regarda la jeune fille, a genoux et se mit a sa hauteur, prenant, dans un élan de folie, la jolie brune dans ses bras, l’enlaçant tendrement, posant son visage sur l’épaule de la jeune fille, riant doucement avant d’ajouter :

- Mince, moi qui croyais mourir après avoir donner mon premier baiser…
Il soupira d’aise, et caressa sa chevelure brunâtre, écoutant un instant les paroles attentionné de la jeune fille avant de fermer les yeux a nouveau. Il lui embrassa la joue et remonta lentement son visage jusqu’à ce qu’il ait sa bouche au niveau de l’oreille de la jeune fille pour y murmurer :

- C’est méchant ça, mais entre l’amour et la haine, la frontière est mince…
Il soupira silencieusement et ajouta d’un ton calme :

- Allons, vous n’allez pas pleurer pour si peu… vous vous disiez forte ! vous voyez, j’avais raison…
Il lui caressa le dos de ses mains robustes, essayant d’être aussi doux qu’il le pouvait, essayant de la réconforter comme il le pouvait, cherchant les mots adéquat pour qu’elle cesse tout cela, essayant d’extraire toute la haine qu’elle éprouver a son égard, car lui n’en éprouvait pas. Pas contre une fille, c’est trop rare a ses yeux pour ne pas y prêter de l’attention

Mais pourquoi...?

Pourquoi avait-il changé de comportement si soudainement ? Il était bizarre. D'abord il l'agressait, puis il l'embrassait et maintenant il la réconfortait ? Il était VRAIMENT bizarre... Mais il était si doux avec elle... Personne encore ne l'avait réconfortée de la sorte... Alors pour lui aussi c'était le premier baiser...? Quoique, c'était moins étonnant de sa part plutôt que de celle de la vampire. Même si elle ne lui avouerait jamais.

Elle soupira et ferma les yeux tout en se blottissant tout contre lui, se laissant aller dans ses bras en pleurant doucement. Elle devait maintenant contrôler ses pulsions meurtrières et ce n'était vraiment pas facile. Sa gorge toute proche n'aidait pas. Le sang qui coulait dans ses veines l'attirait comme un aimant, irrésistiblement doux et sucré... Elle mourrait d'envie de planter ses crocs dans cette chair tendre, elle n'avait qu'à étirer légèrement le cou... Mais elle avait l'habitude et se contrôlerait. Il le fallait.

Elle inspira profondément et leva la tête vers lui, hésitante et perdue. Elle chercha son regard, essayant d'y trouver les réponses à ses nombreuses questions. Il ne semblait plus vouloir l'agresser et pourtant... Elle devait savoir.

Pourquoi...? Pourquoi avoir fait tout ça...? Pour maintenant être gentil... Pourquoi? Je sais que la frontière entre la haine et l'amour est mince, j'ai également lu Roméo et Juliette, mais... Pourquoi? Et cesse de me vouvoyer !

Elle grogna avant de se blottir dans son cou en pleurant de plus belle. Ses nerfs lâchaient. Elle était perdue là. Elle posa délicatement ses lèvres le cou de l'humain, se retenant à grand-peine de le lécher et de le mordre. Elle gémit doucement et se mit à frissonner. Elle ne savait plus si elle le haïssait ou le désirait ardemment. Si elle voulait planter ses crocs dans sa chair pour le tuer, ou pour une étreinte charnelle... Les Vampires sont considérés comme le summum de la sensualité et l'évocation de leur seul nom fait penser au plaisir charnel. Elle n'y échappait pas. Plus maintenant. Ses instincts la poussaient à se rapprocher de lui encore davantage alors que son esprit le lui interdisait formellement. Elle était là, perdue, attendant qu'il fasse quelque chose qui l'aide à trancher.

Il faut dire qu'il ne l'aidait pas avec son comportement. Un coup c'était blanc, un coup c'était noir. Elle grimaça, le visage dans son cou.

Je ne suis faible que quelques rares fois... Ne crois pas que ce soit toujours le cas...

Elle ferma les yeux .

Il regarda la jeune fille, troublé, c’est vrai, pourquoi diable la malmenait-il comme ça ?! Il posa la tête de la jeune fille sur son épaule, son visage face à son cou, oubliant un instant le fait qu’elle soit un vampire. Il lui caressa machinalement le dos, essayant de la réconforter du mieux qu’il le pouvait, en même temps, il l’avait plus que malmenait… du moins, psychiquement. Il souria un instant, lui embrassant le crane avec tendresse. C’est vrai sa, pourquoi tout d’un coup il voulait la réconforter, c’était bien la première fois qu’il était gentil, il savait très bien pourquoi il faisait sa, en fait, il n’avait pas eu de solitude forcé, il s’était forcé a être seul, contraint par lui-même, se protégeant inconsciemment du monde extérieur et de son aridité, son climat hostile. Il baissa les yeux, non, il ne voulait pas lui avouer pourquoi, et il lui mentirait si il le voulait, car la vérité a toujours fais plus de mort qu’un mensonge. Et puis, elle le connaissait a peine, elle ne pouvait pas émettre de jugement a son égard après tout cela, enfin, si, mais difficilement, elle avait vu les deux pôles de son esprit, son bien comme son mal. Il soupira et lui mentit, ajoutant d’une voix basse, les yeux fermé :

-Je… je ne sais pas… j’avais peur que… vous me manipuliez… pardon…

Au premier abord, cette réponse n’a pas tellement de sens hein ? Mais si vous y réfléchissez a deux fois, vous verrez qu’elle éclairait totalement la situation, celui-ci ne sachant pas si la jeune fille était venue le voire avec de réel intention de sympathisé ou si elle voulait simple en abuser, d’une quelconque manière. Il sentait son cœur se tirailler pour la première fois, mais il s’en fichait, après tout, après l’effort le réconfort non ? Il ria un instant, avalant doucement sa salive avant d’accéder a sa requête en une dernière affirmation :

- Ne t’inquiète pas, je ne doute pas que tu sois forte.

Elle était paradoxale, voir, elle se donnait une raison, se dire qu’on n’est faible n’est jamais réconfortant hein ? Alors autant se prétendre le contraire, même si c’est un mensonge. Vous voyez… la vérité tue plus que les mensonges…

Elle ne savait plus quoi penser...

Elle croyait déceler une note étrange dans la voix du jeune homme, et cette note l'incitait à penser qu'il lui mentait. Mais jamais elle ne le saurait. Puisque si tel était le cas, il lui mentirait encore. Afin de se protéger évidemment... Et puis bon... Son excuse avait l'air bidon. S'il en avait tellement peur que ça, pourquoi ne s'était-il pas abstenu de lui répondre, purement et simplement ? Tout en lui disant après qu'elle était faible ? Celui qui avait attaqué l'autre, c'était lui.

Elle soupira et se détacha de lui en tourna la tête. Elle masqua son visage derrière ses cheveux et parla d'un ton neutre et vide de sentiments.

Arrête de te moquer de moi. J'ai très bien compris. Ta ruse ne fonctionne pas aussi bien que tu le crois, et je ne tomberai pas dans le panneau. Tu ne m'aimes pas, et tu me prend pour une faible. Quoi que je dise. Honnêtement, j'en ai rien à faire de ce que tu peux penser de moi. Car entre nous, le plus fort de nous deux n'est peut-être pas moi mais ce n'est certainement pas toi. Et qui es-tu d'abord pour décider de qui est fort et qui ne l'est pas ? Nous avons tous une histoire différente, et tous une façon de réagir face à la vie. Tu méprises tellement les autres qu'au final, tu ne vois pas que c'est toi qui es le plus méprisable. Tu ne vois pas que celui qui se trouve le plus supérieur, c'est toi. Tu ne vois pas que tu finiras seul, et que tout le monde s'en foutra. Si c'est ce que tu veux après tout, amuse toi. Mais ne me mêle pas à tes histoires.

Elle grogna et tenta de chasser les larmes qui revenaient. Puis elle se retourna pour le regarder sauvagement. Ses yeux étincelaient dans le noir, la rendant encore plus surnaturelle qu'à l'ordinaire. Elle se redressa de toute sa hauteur et le regarda aussi sévèrement qu'elle le pouvait.

Si c'est comme ça que tu croyais m'avoir, c'est raté.

Elle haussa un sourcil dédaigneux et tourna la talons, se dirigeant vers l'autre côté du toit. Lui, c'était fini. Elle ne lui parlerai plus.

Il laissa la jeune fille s’évader de son étreinte, laissant un léger rire s’échapper alors que son regard se perdait sur le sol. Il se releva finalement, posant un pied après l’autre pour finalement étirer ses jambes, regardant la jeune fille qui s’échappait avant de lui avouer.

- Tu te trompe… je sais déjà que c’est moi le plus méprisable, tu me l’as montré tout a l’heure… J’essaye juste de changer… j’ai déjà constatait que sa ne me mènerait nulle part. Me prendriez-vous pour un idiot ? J’essayer juste de vous le cacher, car vous, je ne vois pas en quoi sa peu vous intéresser, ce n’est pas votre vie…

Il soupira tristement et baissa le regard, s’inclinant au dos de la jeune fille, fermant les yeux, entendant ses pas s’éloigner de plus en plus se redressant, contemplant son allure une dernière fois avant de se retourner a son tour, se dirigeant vers la rambarde, regardant le sol avec envie, soupirant a la vue de celui-ci. Il leva finalement les yeux vers le ciel, commençant a chantonner une chanson plutôt triste voire macabre. Il s'arreta dans sa chanson et se parla a lui même :

- Depuis que cherche a m'approprié quelqu'un moi hein? pf.......

Elle ne savait plus quoi faire.

D'un côté, elle ne voulait plus avoir à faire avec lui. Il l'avait trop profondément blessée. Elle était rancunière. Ah ça oui ! Mais il semblait sincère cette fois... Peut-être étaient-ce ses accents de tristesse. Elle atteint l'autre côté du toit et grogna. Son ouïe fine perçut tout de même chacun de ses mots comme s'il les lui avait murmurés au creux de l'oreille. Elle frémit et se pencha par-dessus la rambarde, hésitant à partir. D'un côté, elle savait qu'elle le devait. Ce n'était pas du goût personnel. Elle DEVAIT le fuir. Il était bizarre... Mais étrangement, elle avait envie de le réconforter.

Enfin, pas si étrangement. Elle ne supportait pas la souffrance. Alors elle soupira. Et tourna les talons. Elle revint lentement sur ses pas. Il semblait si abattu... Avachi sur la rambarde. Elle sourit. La scène lui rappelait le début de cette soirée. Ils étaient exactement dans la même situation. Mais elle ne réagirait pas de la même façon. Du tout.

Elle vint doucement derrière lui, et entoura son dos de ses bras, se serrant tout contre lui en soupirant. Elle posa sa tête contre son corps en fermant les yeux. Elle parla tout doucement, sachant qu'il l'entendrait.

Dis-moi juste... Pourquoi moi? Et j'ai surement été un peu trop rude avec toi... Pardonne-moi... Mais tu m'as rendue dingue de rage... Je suis venue te voir avec gentillesse et douceur, et tu as vu comment tu t'es adressé à moi ? J'ai trouvé ça injuste et cruel...

Elle soupira et retira doucement sa chevelure blonde, dégageant sa nuque. Elle se mit sur la pointe des pieds et déposa un tendre baiser sur la peau de son cou en souriant. Elle se mordilla la lèvre, anxieuse de voir quelle serait sa réaction.