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Chapitre I- Mélancolie, diablesse que tu es. [PV Sylphide]

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MessageSujet : Chapitre I- Mélancolie, diablesse que tu es. [PV Sylphide]
Chapitre I- Mélancolie, diablesse que tu es. [PV Sylphide] Icon_minitimeMar 12 Juin - 17:30


Mythique : Chat d'Argent

Innocent H. Phantomhive
Innocent H. Phantomhive
Mythique : Chat d'Argent

Confrérie : Distraught
Personnage sur l'avatar : Ciel Phantomhive- Kuroshitsuji

Feuille de personnage
Age: Une centaine d'année, en théorie.
Niveau d'étude: Lycée
Petit(e) Ami(e): Inexistant(e).







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Chapitre I- Mélancolie, diablesse que tu es. [PV Sylphide] 120612070813541080Mélancolie, diablesse que tu es

Une fragrance, celle d’un diable revêtant l’aspect d’une muse à la beauté inconditionnelle. Endossant de par delà un linceul masquant sa chair dépérie, une peau aux rebondis juvéniles, cette dite muse aspirait à entonner les miséricordes de quiconque encombrait son sentier. Blâmant les plaies d’autrui afin de mieux dégainer sa lame écarlate, et faire du vivant déplorable ; défunt allègre dans l’ignorance d’un mal futur, ce mal qui part le dialecte anodin nommons Enfer. Quelle charmante donzelle était cette pécheresse, aux rictus dissimulant cette rage portait à la race humaine, même humanité risible et dont la muse sombre vouait une croissante prédilection à se railler des malheurs à ce dernier. Doucereuse lady, à la toison ivoire émanant une fragrance dont peu ne puisse succomber à cette senteur, dont notamment moi.

    « Ainsi, sieur Innocent soupirait que je lui inculpe mes connaissances sur le patinage sur glace ? »
Questionne t-elle farouchement, aspirant à masquer ce rictus naissant aux commissures de ses lippes.

    « En effet. Contrairement à son frère, il est bien trop oisif pour que cela perdure. »
Rétorqua en un susurre doucereux mère avant de donner un infime élan vers l’avant à l’être boudeur que j’étais, en l’instant présent.
    « Qui plus est, ne lui tenait point de rigueur à ses caprices, Innocent ne puis tolérer d’être ainsi séparé de son frère ; qu’est-ce que cela sera donc une fois adulte ? »
Rajouta t-elle d’un soupir peiné, et de cette question rhétorique naquit l’ironie.

N’est-il pas. Qu’est-ce que cela est à présent que le défunt et le Chat d’Argent sont en des contrées ennemies ? Nul ne puis apporter la réponse nécessaire à la question. Et cela fut dès cette époque que toutes formes de distances débutèrent en une moue boudeuse déformant ainsi ce visage poupin, les sourcils arqués vers le haut et aspirant au plus grand dédain. C’était lors de ma prime enfance, bien avant que la réflexion naisse en mon esprit. Ce chérubin n’eût en rien enivré la créature qui, d’un pas ferme, avançait d’une cadence constante et qui malgré cette continuité dans son rythme, se traçait au fur et à mesure des pas marqués dans la neige, un sourire. Distinct, honnête et empreignait de cette avidité de chair à en être repu. Ainsi se dévoilé le diable sans la moindre retenue, était-ce donc en raison de mon inexpérience qu’elle apparut sans la moindre crainte ? Cette cajolerie sur ses pommettes rosée par le froid en fut la réponse. Ses dextres charnus vinrent effleurer ma peau d’une caresse qui à ce jour me répugne à un degré même que cela m’en soulève le cœur, en supplément de mes maux cardiaques. À l’instar d’une plante, il m’était possible de voir ainsi croître le mutisme de l’humain et du diable que nous étions et ceci en toutes les phases de ma préparation ; que cela fut lorsque le trompeuse enfila délicatement ces chaussures surmontées de fer travaillé en une forme disgracieuse, ou bien lorsqu’elle rajusta ma capeline de velours en gage de ce jour cérémonieux approchant à un pas languissant, le silence fut d’or sans qu’elle ne croule sous son poids. Tandis que la muse reproduit en un semblant de miroir les phases qu’elle m’avait accordées, le chérubin à la toison cendrée miroita l’eau à l’état de cristallin d’un avant air l’inspirant peu à s’inviter à exécuter le moindre coulissement sur cette dernière.

Qui l’eût cru, que l’être soit diabolique au point de pousser son second à le suivre d’une main les reliant, et ainsi à parcourir cet îlot frais dont le fer effrité le seuil. Seul une sonorité farouche parvint hors de mes lippes de par cette stupeur ne pouvant là qu’affecter mon organe difformé de naissance, cognant semblablement à un métronome défectueux, faut-il croire que ces frayeurs là ne sont point pour moi et ce, à tout âge. La diablesse se railla bien de ma crainte du nouveau et ainsi poursuivit à calligraphier de lettres élégantes au seuil de la patinoire, la donzelle exécuta d’une grâce innée le moindre mouvement que cela soit d’un vulgaire huit formé à la surface tout comme des rotations sur soi-même, me ballotant de gauche à droite et ce ; en toute mon impuissance. Peu à peu, la crainte s’estompa et devint allégresse au contact de ses airs, la capeline me faisant endosser l’aspect d’un volatile, voletant au gré de sa décision. Volatile, tout comme patin, elle exerçait, j’exécutais et cela avant que la diablesse vienne toiser de ses yeux bleus, mes joyaux obstruant mes orifices oculaires, d’un éclat similaire au sien à un point près ; ceux du chérubin aspiraient à une âme tandis que ceux du diable aspiraient à dévorer cette dernière. Un mot, une phrase, un dialecte, elle déposa ses lippes à proximité de mon lobe et ce, d’un murmure au glas évangile dont j’ai en mémoire jusqu’à ce jour funeste.

    « Seriez-vous égayé sieur Innocent ? Profitez donc, cela en demeura une page précieuse à votre ouvrage. Si ce n’est l’une des dernières. »

Et, le voile fut instauré dès à partir de ces dernières syllabes. Le fait est que, suite à ma pâmoison, mon réveil doucereux me peint comme première vision mon baldaquin ainsi que mes appartements avec au chevet, mère et Ciel. Nul ne voulu m’accorder la moindre explication quant à cet épisode et cela fut au gré du temps que la mémoire se détériora, dégradant ainsi les archives d’un abysse à ce jour oubliée.

♦♦♦
En cette époque, ces souvenirs me sont feu, me consument et me rongent d’une vive douleur tiraillant toujours et encore cet organe vital. Et, ces lieux sont en rien un baume à ma plaie. En effet, la patinoire, un nom vulgaire donnait par la plèbe, ne peut que m’évoquer ces vestiges d’un temps révolu et dont j’en suis nostalgique, si ce n’est mélancolique. Revêtant la même toilette de ce jour datant, que seul dieu puis savoir comment diable ai-je pu m’en procurer une à l’identique à quelques exceptions près, mes pas me menèrent aux berges de ces flots cristallins, même synthétique. Ce mal m’enserre la gorge, restreint mes tranchées respiratoires et ne puis que me faire craintif à arpenter la glace. Tétanisé, l’ankylose s’attaquant à mon hardiesse, et d’en un ultime assaut, cette fragrance à l’identique de celle exhalait il y a bien des années de cela me revint, et m’enivra de cette peine m’ayant été affligée dans ma prime enfance, celle des écarts, perdurant jusqu’en cette époque. Orphelin de famille, orphelin d’âme et orphelin de reflet, je suis en ce jour l’ombre de moi-même, une encre calligraphiant cet ouvrage qu’est celui de la vie du comte de Phantomhive Innocent.


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MessageSujet : Re: Chapitre I- Mélancolie, diablesse que tu es. [PV Sylphide]
Chapitre I- Mélancolie, diablesse que tu es. [PV Sylphide] Icon_minitimeJeu 14 Juin - 18:50


Mythique : Mélusine

Sylphide L. Octavius
Sylphide L. Octavius
Mythique : Mélusine

Confrérie : Full Bloom
Personnage sur l'avatar : Lily - Vocaloid

Feuille de personnage
Age: 14 ans d'apparence... 228 en réalité.
Niveau d'étude: Collège
Petit(e) Ami(e): Au-aucun pourquoi ?







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Mélancolie, diablesse que tu es



Venant tout juste d’arriver au sein de la Shaded Academy, plus précisément il y a une semaine, je n’étais point encore sortie de l’institut. En fait, j’avais maintenant peur du monde du dehors, et m’y promener seule m’horrifiait, tout simplement parce que je n’en avais guère l’habitude. De toute ma vie, je n’avais révélé mon existence au monde que dans le petit périmètre du jardin de la demeure familiale, ou alors dans les salons, mais là-bas j’étais toujours désespérément accrochée aux jupes de ma mère. Bref, en gros je n’avais pas été habituée à me débrouiller seule comme une grande en ce bas monde. Mais entre le XVIIIème et le XXIème siècle, il y avait quand même eut une sacrée évolution, des mœurs comme des diverses technologies, et maintenant toute jeune fille pouvait sortir seule. Par contre, je ne me serais jamais doutée que le fait de savoir parler anglais me servirait autant un jour. Au moins, je n’étais pas totalement perdue dans cette contrée inconnue, mais dont j’avais entendu si souvent parler par le passé…

Ce jour était donc un grand jour pour moi, un grand pas pour la demoiselle que j’étais pour ce qui n’était que futilité pour une jeune fille du temps présent. J’allais sortir seule de l’académie, et explorer sans l’aide de personne la ville aux alentours. Hum… Je ressentais quand même une certaine appréhension à l’égard de cette petite aventure… J’espérais que je n’allais pas le regretter… Enfin. J’avais déjà pris certaines précautions avant de partir, m’étais munie d’un plan de la ville et d’un carnet de tickets de bus. Très franchement, je m’étais toujours méfiée des autobus depuis que j’en avais appris l’existence. Un véhicule avançant sans chevaux ne pouvait m’inspirer que de l’antipathie. Une boîte roulante, semblable à un œuf géant ? Encore une idée saugrenue de l’humanité ! Grands dieux, je ne savais pas encore quel illuminé avait inventé, cela, toujours fut-il que je ne faisais certainement pas confiance à ces choses… Mais à mon grand dam, j’étais quand même obligée de me jeter dans le ventre d’un de ces monstres de ferraille… Eh bien ainsi soit-il, ce n’était pas ces drôles de machines qui allaient m’arrêter !

Afin de ne pas trop m’ennuyer en ville, j’avais décidé de me fixer un but à atteindre. Je m’étais donc informée sur les différents divertissements de la cité, et ils y étaient en grand nombre ! Finalement, j’avais choisi d’aller à la patinoire, avec laquelle j’avais longuement hésité avec la salle de musique… J’avais eu envie de me renseigner sur celle que l’on écoutait en cette époque, même si j’étais sûre que les jeunes gens de mon âge n’écoutaient pas Vivaldi ou Mozart… J’étais quand même curieuse de savoir, et puis il était nécessaire pour moi de connaître les us et coutumes de cette curieuse époque dans laquelle j’allais vivre en tant que Mythique. Ne trouvez-vous pas que cette appellation est étrange ? Je ne la trouvais que trop pompeuse à mon goût, sans doute trop pour me désigner, bien que je sois la réincarnation à la fois de ma personne mais surtout d’une créature sublime : la fée Mélusine, issue des légendes du Moyen-âge de mon pays d’origine, la France. Être mi-femme mi-serpent au samedi, le but de cette fée était d’aider les autres au mieux. Je m’efforcerais d’accomplir au mieux la tâche de cette femme. Je lui devais bien ça, elle m’avait quand même ramené à la vie avant même que je n’atteigne les eaux du Styx… Même si je m’étais moi-même jetée dans les bras de la Faucheuse, j’étais quand même contente d’être revenue en ce monde, bien que je ne sache pas d’où me venait cette soudaine allégresse.

Je sortis donc de l’académie et me dirigea vers un arrêt de bus, attendant de pied ferme, mon regard stoïque fixant l’horizon, l’autobus qui allait me mener à cette fameuse patinoire. Je n’avais jamais fait de patin à glace, nul doute que j’allais rentrer en moins bon état qu’au moment présent… Mais bon, je verrais bien ! Après tout, cela pouvait être divertissant aussi… Pour l’instant, je préférais encore ne pas avoir de réel avis là-dessus. Je ne me reposais pas sur les on-dit, les rumeurs pour en tirer des conclusions. Je préférais largement aller voir de moi-même la chose, sauf si j’étais assurée de la véracité des propos.

Habillée pour l’occasion d’un pantalon – chose bien plus pratique lorsqu’on souhaite faire du patin – dont la façon dont il laissait voir mes jambes me dérangeait déjà, et d’un haut noir à manches courtes que certains appelaient plus communément « T-shirt » surmonté d’un gilet, les cheveux noués en queue de cheval, j’aperçus l’autobus tant attendu mais tant appréhendé, puis grimpai à l’intérieur et entrai mon ticket à l’intérieur d’une étrange petite boîte, qui avala le moreau de papier avant de le recracher dans un bruit plutôt étrange… Sans répondre, je lui repris le billet composté, avant de m’asseoir sur un siège et d’attendre que je sois enfin à l’arrêt non loin de la patinoire. Arrivée à bon port, je descendis précipitamment du moyen de transport détesté, puis fis face à un grand bâtiment. Par la vitre, on pouvait déjà voir une vaste étendue ovale blanche, légèrement transparente, sur laquelle glissaient plus ou moins gracieusement quelques patineurs. J’entrai dans le bâtiment, toute contente d’essayer, puis j’en louai une paire. Tel un faon venant tout juste de naître et désirant se dresser sur ses longues pattes, j’avançai d’une démarche chancelante et peu assurée sur la piste immaculée, m’agrippant à la barre. Hum, quand allais-je me lancer ? Pas tout de suite en tout as, je n’en avais aucune envie et j’éprouvai une certaine appréhension… Comme j’enviais ces patineurs qui semblaient si sûrs d’eux sur la glace, ces cygnes blancs dans leur monde froid et pur. J’étais presque jalouse d’eux, de ces gens qui semblaient portés par leur pas, glissant sur la glace et maîtrisant parfaitement leur mouvement, comme s’ils étaient des démons de ces contrées nordiques encore mystérieuses et inhabitées.

Je décidai alors de me lancer sur la glace. Doucement, j’esquissai un pas, à droite, à gauche, de petits mouvements peu assurés, bien que je réussisse à garder un semblant d’équilibre sur les lames qui me servaient d’appui. Fixant mes pieds jusque là, je levai légèrement le regard et aperçut un jeune homme curieusement vêtu pour cette époque… A vrai dire, sa tenue se rapprochait plus de celles que les gentilshommes portaient en mon temps, bien que beaucoup plus sobre. Je sentis soudain le sol se dérober sous mes pieds et le sol dur et glacé se surprit à avoir un rendez-vous galant avec mon nez… En d’autres termes, je m’étais lamentablement écrasée par terre, aux pieds du garçon. Dans une position fort disgracieuse, mon visage teinté d’une couleur pivoine sous le coup de la honte, je gémis alors, en français :

« Grands dieux… Quelle sotte idée ai-je eu en me hasardant sur ce traître de sol gelé… »

Je n’osai lever le regard vers le jeune homme borgne. Je m’attendais à quelques railleries de sa part, ce qui ne m’étonnerait pas… Encore une fois, j’étais dans une situation à mon désavantage, persuadée que cela ne faisait que commencer.


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