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Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl

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MessageSujet : Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl
Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl Icon_minitimeMar 14 Juin - 17:04



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Assit assez nonchalamment sur un fauteuil du foyer, une sucette ronde en sucre d'orge à la main, Morgan s'ennuyait ferme. Ohh, oui, il s'ennuyait, il ne savait que faire, il se sentait comme un lion en cage... Quoique, pas tellement en cage, en fait. Mais bon. Couché sur toute la largeur du fauteuil, mains derrières la nuque et ses jambes se levant et se baissant l'une après l'autre comme s'il tentait de marcher dans l'air, sans oublier la faciès mono-expressive qui en disait long sur son ennui, autant dire que Morgan attirait bien des regards, mais, bien habitué à cela, l'Ange s'en fichait bien.

Surtout que ce n'était peut-être pas son comportement qui attiraient les regards, mais plus sa tenue. Affûté d'un costume violet digne des siècles anciens et d'une très longue veste blanche commençant à ses épaules pour se finir vers ses mollets, aux manches beaucoup trop longues pour les bras du surveillant, celui-ci avait également sur son épaule une petite poupée de chiffon bleu au grand sourire assez effrayant, à une longue chevelure châtain clair et une petite robe rose pâle... Non, vraiment, the Candy-man était bien du genre à intriguer les autres !

Quelques fois, comme s'il pensait que cela allait remédier à sa morosité, Mad Morgan changeait de position, se retrouvant alors la tête en bas, ou bien sur le ventre, toujours en bougeant ses jambes en brassant de l'air, bien entendu... malheureusement pour lui, rien de tout cela ne changea sa triste lassitude.

Finalement, ce ne fut qu'après de bonnes minutes qui parurent comme des heures pour le surveillant d'apparence jeune que celui-ci décida qu'au lieu de changer de position... Il allait changer de pièce. Après tout, peut-être est-ce qu'il trouverait autre part quelques chats à fouetter, autrement dit : quelques élèves à taquiner. C'est qu'il adorait taquiner les autres, ce petit ange, il voyait en cette activité l'amusement le plus parfait. Pourtant, après s'être fait assassiné justement par l'une des victimes de ses plaisanteries, plus d'un homme – enfin, plus d'un ange se serait arrêté, retenant alors la leçon... Oui, mais Morgan, non. Après tout, si cet Hamet avait finit par le haïr, libre à lui, cela n'allait pas l'empêcher de s'amuser, tout le monde n'étant pas des psychopathes comme ce jeune homme-là...

Enfin. Morgan, toujours « accompagné » d'Emily, sa petite poupée, vaqua alors dans les couloirs sans trop savoir quoi faire, jusqu'à ce qu'une question se posa à lui... Et s'il allait à la bibliothèque, voir si les livres d'histoire parlaient de lui ? Après tout, il avait été un héros de la cour d'Angleterre, au XVIème siècle, le chevalier le plus connu et le favori de la Princesse ! Alors pourquoi pas ?

En fait, Morgan ne s'était jamais posé la question jusque là, mais maintenant qu'il s'ennuyait ferme, pourquoi pas ? De plus, la bibliothèque n'était pas trop loin, alors il n'aurait pas à traverser l'académie entière. Et si cela pouvait l'occuper quelques temps...

Fort de cette idée, Morgan se dirigea donc à la bibliothèque, qu'il atteignit bien vite. Dès lors, il put constater qu'il n'y avait pas énormément de monde... Et tant mieux. Après tout, il venait là pour se renseigner sur sa propre personne, et qui savait, si l'endroit aurait été remplit de monde, il aurait pu avoir la tentation de les taquiner, et sa mission aurait échouée !

Après avoir poliment salué la bibliothécaire qui le regarda assez bizarrement – sûrement était-ce du au fait qu'elle le voyait pour la première fois, Morgan alla directement au rayon histoire, puis n'hésita pas à prendre tous les livres qu'il pourrait trouver à propos de l'Angleterre. A chaque fois qu'il en trouvait un, Morgan le posait sur sa tête, et au final, près d'une dizaine de livres se trouvaient empilés sur sa caboche, et ce, sans tomber, malgré ses vacillements du à la démarche sautillante du surveillant. En fait, Morgan avait toujours aimé ses tours satilambiques, il trouvait cela fichtrement amusant. En règle général, c'était plutôt la vaisselle qu'il s'amusait à empiler sur sa tête, mais pourquoi pas des livres après tout ?

Au final, lorsque Morgan eut trouvé tous les ouvrages susceptibles de parler de l'ancienne Cour d'Angleterre, Morgan s'éloigna du rayonnage afin de tranquillement se poser à une table... Lorsque sur sa route, il vit une toute petite fille – du moins en comparaison de son mètre quatre-vingt-dix, aux cheveux verts. Oui oui, verts, tous verts. Bah. Il les avait bien naturellement blancs, lui, après tout. Mais, ce n'est pas tant sa couleur de cheveux qui avait interpellé Morgan mais plus le fait que cette fillette... n'arrivait pas à atteindre un livre auquel elle tenait apparemment beaucoup. Et oui, c'était cela d'être de petite taille.

Amusé, Morgan se dirigea d'un pas joyeux vers cette fille pour finalement s'arrêter juste derrière elle. Il la regarda alors une petite seconde, bras repliés devant lui en angle droit et mains ballantes, accentuant alors grandement le fait d'avoir des manches beaucoup trop grandes pour lui, Morgan prit alors la parole de sa voix doucereuse, petit sourire qui sonnait presque énigmatique au visage :

« Que c'est triste d'être trop petit pour atteindre son but, n'est-ce pas, mademoiselle~ ? ♥ »


Dernière édition par Morgan Hemless le Jeu 16 Juin - 14:47, édité 1 fois
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MessageSujet : Re: Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl
Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl Icon_minitimeMar 14 Juin - 22:07



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Meryl tournait en rond dans sa petite chambre. Elle venait de finir sa dernière robe et comptait bien l'essayer. Cependant, c'était le genre de vêtement qui ne passait pas inaperçu. C'était une copie parfaite d'un modèle de robe de bal à l'ancienne. Magnifique. Et pour une fois, elle se félicita: cela devait faire 6 mois qu'elle travaillait sur le modèle.

Coudre n'avait pas toujours été une passion, ou même une lubie. L'envie de créer ses propres vêtements n'avait son apparition que lorsque Meryl avait rencontré une jeune femme vraiment originale. Sa manière de marcher, ses habits uniques qui tombaient parfaitement sur ses courbes harmonieuses et sa classe avaient réussi à la persuader. Elle ne sut jamais qui fut cette inconnue, mais parfois il suffit d'un rien pour créer un tout.

Mais là n'était pas la question. Elle se résigna donc à ranger le modèle dans le coffre qu'elle réservait aux tenues confectionnées par ses soins, un peu trop étranges pour être portée comme tenues de tous les jours. La jeune fille se laissa lourdement tomber sur le lit. Elle s'y étala comme une louche de purée renversée hâtivement dans une assiette.

Je ne saurai dire combien de temps resta ainsi, réfléchissant sûrement à des nouvelles compositions de chansons, des thèmes littéraires et autres choses artistiques. Tout à coup, elle se souvint avoir vu un manuel de musique qui avait l'air plutôt intéressant à la bibliothèque. Même qu'elle s'était félicitée de l'avoir repéré du haut de son mètre cinquante trois. Meryl se souleva brusquement et farfouilla dans son armoire avant de sortir un petit foulard assortit à son haut qu'elle plaça dans ses cheveux, laissant toutefois sa frange voiler le haut de son regard. Elle était vêtue d'une chemise à carreaux violette à manche courte, rentrée dans son jean. Une grosse ceinture marron entourait le haut de ses hanches. Ses pieds fraichement manucurés étaient vêtus de spartiates marrons.

Attrapant son téléphone, l'humaine sortit de la chambre avant de fermer la porte derrière elle. Elle enfoui l'outil de communication dans la poche arrière de son pantalon et s'aventura dans les couloirs du grand bâtiment. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps avant de trouver la salle qu'elle cherchait: la Bibliothèque. Sans faire de bruit, elle pénétra dans la pièce. Meryl avait l'habitude de ce genre d'endroit. C'était agréable d'y étudier, surtout grâce au silence. Seuls quelques conversations à voix basses et gloussements maîtrisés se laissaient parfois entendre. Elle répondit au bonjour amical de la bibliothécaire et s'aventura dans l'une des allées.

Ce fut sans peine qu'elle retrouva le fameux ouvrage. Comme pour ne pas être déçue, la jeune fille tenta d'attraper le livre. En vain, vous vous en doutiez. Ce n'est que lorsqu'elle fut en plein second essai qu'une voix masculine retentit derrière elle.

« Que c'est triste d'être trop petit pour atteindre son but, n'est-ce pas, mademoiselle ? »
Tout se passa très vite. Meryl sursauta, se retourna hâtivement, se cogna à l'étagère et fit tomber un bouquin - plutôt gros - sur son pied. Une grimace douloureuse s'afficha l'espace d'une demi seconde sur le visage de l'humaine qui se ressaisit rapidement. Elle se baissa, récupéra le livre et chercha son emplacement. Ce n'est qu'en voyant que sa place était presque aussi haute que celle de l'ouvrage qu'elle était venue chercher, elle se rétracta et préféra le garder dans ses mains plutôt que de se ridiculiser une nouvelle fois devant le surveillant.

Le détaillant rapidement, la petite lui adressa un sourire amusé de par ce qu'il avait dit, mais aussi de par ce qui venait de se passer. Pour ce qui était du ridicule, elle était servie! Mais cela n'avait jamais tué personne, et l'auto-dérision ça la connaissait (ceci dit, en mesurant 1m53, mieux valait savoir rire de sois!).

« Et bien, il est vrai que cela peut être gênant, mais je n'irai pas jusqu'à dire que c'est triste: ça fait au moins rire certaines personnes! »
Commentaire dit sur le ton de la plaisanterie. Toutefois, elle espérait qu'il était joueur et qu'il ne prendrait pas cette remarque pour lui. Elle l'avait déjà croisé dans le bâtiment. Tout le monde le surnommait Candy-Man, ce qui la faisait affreusement penser à la chanson de Christina Aguillera portant le même titre. Il était grand - très grand par rapport à elle - et ses cheveux blancs aux reflets violacés ne cessaient d'interpeller la curiosité de Meryl. Ses traits fins le rendait légèrement efféminé, accentuant son côté assez... étrange.

« Dites, pourriez-vous m'aider à ranger ce livre sur cette étagère et à prendre cet ouvrage-ci ? »
Elle désigna du doigt l'emplacement et l'objet, espérant qu'il voudrait bien l'aider. Attendant sa réponse, elle se demanda si elle devait le tutoyer ou le vouvoyer. C'était un surveillant, d'accord, mais qui savait ? Peut être qu'il était sympa dessous sa carapace aux étranges couleurs.




Dernière édition par Meryl Grey le Jeu 16 Juin - 19:51, édité 1 fois
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MessageSujet : Re: Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl
Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl Icon_minitimeMer 15 Juin - 19:40



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Ce que Morgan n'avait surement pas prévu, c'était bel et bien la réaction qu'avait eut l'étudiante à son écoute... Certes, il avait soudainement parlé alors qu'elle était concentrée dans son activité, mais tout de même ! Sursauter, passe encore... Mais se cogner à l'étagère, en point d'en faire tomber un livre sur son pied ? Décidément, cette fille semblait être assez intéressante ! Eh oui, il en fallait assez peu à Candy-man pour que quelqu'un attire son intérêt !

Quoi qu'il en était, lorsque le surveillant assista à cette scène pour le moins bien amusante, il ne put retenir un pouffement de rire qu'il cacha poliment derrière sa main et donc son immense manche. Il resta alors silencieux observant la jeune fille durant quelques secondes, avant que celle-ci ne lui réponde d'un ton se voulant plaisantin :

« Et bien, il est vrai que cela peut être gênant, mais je n'irai pas jusqu'à dire que c'est triste: ça fait au moins rire certaines personnes! »

Eh bien au moins cette fille avait de l'humour, cela lui faisait déjà une qualité. Oh, bien sûr, il aurait aussi été drôle qu'elle prenne aussitôt la mouche, Morgan en connaissait beaucoup qui lui auraient très certainement répondu quelque chose comme « tu peux parler, toi, t'es un géant ! »... Mais quelques fois, la répartie était une chose tout aussi amusante avec laquelle converser; après tout.

A cette remarque, l'Ange avait donc eut comme première réaction devant cette la jeune fille aux cheveux à la teinte céladon d'agrandir pour celle-ci son sourire aux tons énigmatiques davantage, tout en inclinant légèrement la tête sur le côté. Puis, Après un très léger ricanement, Morgan lui répondit alors :

« Vu comme cela, je reconnais que tu as au moins le mérite d'égayer la journée d'un bon nombre de personnes ! »

Sentant soudainement ses papilles gustatives l'appeler, Morgan sorti alors sa main de sa manche pour dévoiler au grand jour... Une nouvelle sucette de sucre d'orge, apparemment sortie de nulle part ! Sans doute encore l'un de ses petits tours de magie qui pouvaient sembler si déconcertants pour certains, très amusants pour d'autres ! L'Ange amena alors la sucrerie à sa bouche pour directement en croquer un bout avec ses dents, avec aucune difficulté notoire, comme si ses vieilles quenottes étaient faites de fer.

Enfin. Morgan était en train de regarder avec amusement ce livre dont cette demoiselle ne voulait apparemment pas se risquer à ranger, lorsque cette dernière reprit justement la parole :

« Dites, pourriez-vous m'aider à ranger ce livre sur cette étagère et à prendre cet ouvrage-ci ? »

Le surveillant regarda alors l'emplacement que lui montra cette jeune fille une petite seconde, en profitant alors pour regarder ce fameux ouvrage auquel elle tenait tant. Il put alors constater que celui-ci était consacré aux arts musicaux, était-elle donc une artiste ? Plus habitué à la musque classique de sa vie d'humain vivant que les chansons que les gens appréciaient dans ce siècle-ci, Morgan se demanda alors quel genre de sorte de sons traitaient ce livre. Bah.

Candy-man lui fit alors un petit sourire, comme pour signaler que sa requête ne le gênait absolument pas, et s'apprêtait même à dire quelque chose lorsqu'Emily, sa petite poupée de chiffon bleu lui coupa la parole pour dire à l'adolescente d'une voix à la fois nasarde et criarde tout en bougeant dans tous les sens sur l'épaule de l'Ange :

« Débrouille-toi toute seule, la naine !! »

Eh oui, Emily savait parler ! Enfin, ne vous y méprenez pas, la petite poupée ne possède en réalité aucune vie lui étant propre... C'était en faite Morgan qui s'amusait quelques fois à la faire parler grâce à ses talents de ventriloques, afin de se moquer des autres ou bien de proférer certaines menaces plus ou moins discrètes. Néanmoins, le talent de l'étrange personnage était tel qu'au final, il devenait bien difficile et voir même impossible de discerner qui d'Emily ou de Morgan parlait réellement.

Même si cette remarque venait techniquement de lui-même, lorsque Morgan « l'entendit », il fit mine une petite centième de seconde d'être un tout petit peu surprit. Puis, tout s'avançant vers l'étagère sans même faire vaciller la grande pile de livres se trouvant sur sa tête, il prit le gros livre des mains de l'étudiante pour le remettre doucement à sa place. L'Ange répondit ensuite d'une voix mi-sermonneuse mi-amusée – quoi que plus amusée, avec également, comme d'habitude, une pointe de mystère dans sa voix :

« Voyons, Emily... Voilà de bien vilains propos, ne dis-donc pas de telles choses à notre jeune amie ! »

Et puis, sans attendre quoi que ce soit de plus, Morgan leva alors un petit peu plus le bras pour attraper ce fameux bouquin que visait la demoiselle. Il se tourna alors de moitié pour lui tendre, toujours grand sourire énigmatique aux lèvres, pour dire à la jeune fille du même ton :

« Heureusement pour toi que la grandeur ne se mesure pas toujours en taille, ma chère... »


Dernière édition par Morgan Hemless le Jeu 16 Juin - 14:46, édité 1 fois
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MessageSujet : Re: Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl
Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl Icon_minitimeJeu 16 Juin - 10:02



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Après avoir répondu à la première intervention du jeune homme, il avait d’abord eut comme réflexe d’afficher un large sourire énigmatique avant de pencher légèrement sa tête sur le côté, laissant ses cheveux glisser sur sa nuque. Cette réaction surprit la jeune fille qui l'écouta attentivement.

« Vu comme cela, je reconnais que tu as au moins le mérite d'égayer la journée d'un bon nombre de personnes ! »
Les lèvres de Meryl s’extirpèrent avant de former un petit sourire tendre. C’était un individu plutôt étrange aux allures joueuses et… visiblement gourmande. En effet, il sortit la main de sa manche trop grande afin de laisser apparaître une sucette, sûrement parfumée au sucre d’orge, étant donné la couleur. Ce petit tour élargit un peu plus le sourire de la jeune fille qui à présent illuminait son visage tout entier. Elle le regarda croquer dans son bonbon et se maudit de ne pas avoir emporté son sac avec elle. Dedans se trouvaient de goûteuses sucreries dont elle ne se lassait jamais. Parfois, la gourmandise pouvait s’avérer très possessive.

Après la requête de l’humaine, Candy-man sembla poser son regard sur l’emplacement indiqué, puis resta ainsi un moment, comme perdu dans ses pensées. Elle en profita alors pour le détailler un peu plus. Il avait vraiment un physique particulier et plaisant à regarder. Les longs cheveux blancs aux reflets violacés qu’il portait étaient vraiment fascinants, tout comme ses yeux rouges, profonds. Ses traits féminins lui rappelaient vaguement quelqu’un mais elle ne sut dire qui exactement. Il se décida enfin à sourire, signe qu’il approuvait. Meryl était paisible, jusqu’à ce qu’une petite voix criarde retentisse et qu’une mystérieuse poupée aux tons glauques ne « s’exprime » plutôt violemment, la traitant de naine.

Inutile de préciser que sur le coup, la jeune femme fut surprise. Etait-ce vraiment une poupée ? Il y avait-il une race vivante dont elle n’était pas informée ? Non, c’était impossible. Son visage perplexe se figea et elle réfléchit une seconde avant de comprendre qu’elle avait l’air totalement stupide: bien sur que non cette poupée ne parlait pas! Bien que ça pouvait laisser entrevoir des questionnements, il était clair que ce farceur avait des talents cachés, notamment celui de ventriloque.

Mais aussi il était bon comédien, étant donné la mine surprise à la voix de sa poupée. Le ton de sa voix lorsqu’il répondit à sa poupée intrigua Meryl. C’est alors qu’elle remarqua l’énorme pile de bouquin en équilibre sur sa tête. Vraiment, c’était un étrange personnage. Il lui donna le livre qu’elle cherchait en ajoutant:

« Heureusement pour toi que la grandeur ne se mesure pas toujours en taille, ma chère... »
Belle réflexion, selon elle. C’était une façon de penser qui lui plaisait. Et ne fallait-il pas regarder l’âme avant de se confronter à la carapace de cette dernière ? C’était plus facile à dire qu’à faire pour la plupart des gens de ce monde. Pourtant, Meryl faisait partis de ceux qui aimaient regarder au fond d’une personne avant de la juger, même si jouer les commères l’amusait fortement. Elle ne dit rien après cette remarque, pensant qu’il n’y avait rien de pertinent à ajouter, si ce n’est un léger sourire amusé.

Du haut de ses 17 ans, Meryl avait appris que l’on ne pouvait faire confiance à personne, ou alors à très peu de monde. Elle s’était donc forgée une carapace en béton, peut être même un peu trop solide. Elle vous dira « pourquoi se risquer à donner la possibilité à quelqu’un de vous détruire ? ». Un peu dure ? Peut être. Sous ses allures chaleureuses, quoi qu’un soupçon mystérieuses, l’humaine n’était pas prête d’accorder sa confiance à qui que ce soit, malheureusement pour vous.

Perdue dans ses pensées depuis quelques minutes, ses yeux fixèrent l’ouvrage musical avec une pointe d’admiration et de mystère avant qu’elle n’affiche un large sourire. Elle pencha la tête avec élégance, comme pour remercier le surveillant.

« Merci beaucoup »
La petite jeune femme commença à se déplacer vers quelques fauteuils isolés, invitant le surveillant à la suivre. Sa démarche était fluide, légère et silencieuse. Arrivant à la hauteur de son but, elle prit place dans l’un des moelleux sièges attendant l’arrivée de son interlocuteur. Ses petites mains agiles défroissèrent sa chemise violette et elle bougea afin d'être assise en tailleur. Une fois confortablement installée, livre sur les jambes, elle lança à nouveau la conversation de sa voix chuchotante et calme:

« Vous venez souvent ici ? »
Question banale, quoi que dite sur un ton mystérieux mêlant ironie et réel intéressement. Meryl aimait bien faire ça: embrouiller les gens, à tel point qu’ils la trouvaient généralement mystérieuse et attirante. Ce n’était pas de la manipulation, mais plutôt… Un jeu. Oui, elle adorait jouer, taquiner les gens. Il faut dire qu'elle n'était pas mauvaise perdante, et elle aimait apprendre à avoir de la répartie. Et autant vous dire qu'elle apprenait avec une facilité déconcertante. Avant qu'il ne puisse répondre, elle reprit la parole:

« Pour ma part, la réponse est mitigée. Il m'arrive de venir ici, j'aime bien le silence qui y règne, surtout lorsque je veux travailler ou faire des recherches. Mais sinon, j'aime mieux me balader dehors. »


Dernière édition par Meryl Grey le Jeu 16 Juin - 19:52, édité 1 fois
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MessageSujet : Re: Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl
Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl Icon_minitimeJeu 16 Juin - 19:01



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En entendant la réplique du surveillant, la jeune fille eut comme seule réaction d'être prise d'un petit sourire amusé après quelques secondes où elle fut prise dans ses pensées... Pensées qu'elle reprit d'ailleurs aussitôt pour ne plus en sortir !

Durant ce petit laps de temps durant lequel son interlocutrice était surement dans un autre monde, Morgan continua tranquillement la dégustation de sa sucrerie, tout en observant un peu cette jeune fille. L'ange l'avait bien vu, l'étudiante n'avait été surprise d'Emily que quelques petites secondes, avant d'être, semblait-il, soudainement rassurée, comme si elle avait comprit quelque chose. Il en avait pas moins fallu à Candy-man pour en déduire qu'elle avait deviné son talent de ventriloque. C'était assez rare que les autres le devinent, pour ne pas dire que cela n'arrivait presque jamais... Et tant bien même ils le devinaient, cela ne se passait pas qu'à la première réplique de la petite poupée ! En d'autres termes, cette jeune fille devait être assez intelligente, ce qui ne fit qu'attiser davantage l'intérêt que lui avait porté l'ex-chevalier.

Et puis, alors qu'il tourna la tête sans trop savoir pourquoi, il vit un livre ayant comme titre « Jean-Baptiste Lully, l'histoire d'une gloire ». Aussitôt voyant cela, Morgan fut prit d'une bouffée de nostalgie alors que, dans un petit sourire, il prit doucement le livre de l'étagère pour l'ouvrir sur une page au hasard, où il tomba sur une photo du compositeur, faisant ainsi agrandir le sourire de l'Ange. C'est que Morgan avait rencontré le célèbre compositeur Français alors qu'il n'avait que 17 ans, et qu'il n'était pas encore un chevalier de la Cour Royale. Mr Lully était en visite à Londres pour des concerts et avait de suite été attiré par l'attitude étrange de celui qui n'était à l'époque qu'un adolescent. Bien vite, une amitié s'était vu grandir entre les deux hommes qui pourtant avaient une grande différence d'âge. Et d'apprendre sa mort en 1687 avait été pour Morgan un grand effondrement... Il avait dès lors comprit le principal défaut de la « jeunesse éternelle » : Voir mourir ceux qui vous sont cher sans pouvoir rien y faire.

Enfin. Morgan était encore en plein encré dans ses souvenirs du XVIIème siècle lorsque d'un seul coup, la jeune fille à ses côté le fit revenir sur terre, apparemment sortie de ses pensées avant lui, pour le remercier tout en lui gratifiant d'une gracieuse petite élégance. Tout d'abord, Morgan fut un peu surprit, mais plus par le fait d'avoir été arraché de sa nostalgie qu'autre chose. Il regarda une petite seconde l'adolescente avec sa mélancolie encore bien visible sur son visage avant de laisser échapper un petit soupire amusé dans un sourire en coin, tout en fermant son livre d'un geste de la main. Il posa alors celui-ci à la suite de la grande pile qui se trouvait sur sa tête, tout en répondant du même ton paisiblement mystérieux :

« Mais de rien, ma chère petite Meryl. »

Eh oui, Morgan venait de lui sortir son nom ! Comment le savait-il ? Mystère ! Connaître le nom de ses interlocuteurs même sans connaitre ses derniers était l'une de ses spécialités qui s'ajoutait à sa liste d'étranges bizarreries. De plus, Morgan aimait bien maintenir le mystère autour de lui, et ne se gênait pas pour le faire grandir encore. Un peu comme lorsque quelqu'un lui demandait comment est-ce qu'il avait perdu son oeil manquant, par exemple. Jamais il ne leur dirait tout simplement la vérité, à savoir qu'il l'avait tout bêtement perdu en guerre. Non, en fait, il préférait répondre vaguement quelque chose comme « Quelqu'un me l'a volé il y a bien longtemps », par exemple. Attiser la perplexité sur sa personne était sa spécialité, et jamais il n'arrêterait. Pas avant quelques siècles, tout du moins.

La dite-Meryl, elle, commença à se diriger vers des fauteuils non-loin de là, tout en invitant le surveillant à le suivre. Prit d'un sourire, Morgan entama dès lors la marche à son tour, suivant l'adolescente d'une démarche légère, presque sautillante, bras toujours pliés et mains ballantes, faisant ainsi se balancer ses grandes manches dans un rythme régulier. L'homme s'assit alors avec une grâce étonnante, dos bien droit et jambes croisées. Il attrapa ses livres par la base de la pile, puis posa celle-ci à une petite table d'à côté, avant de se saisir de la biographie de Jean Baptiste Lully, et de la poser sur son genou. C'est à ce moment la que la jeune fille reprit la parole afin de lui demander :

« Vous venez souvent, ici ? »

S'il venait souvent ? Sachant que Mme la bibliothécaire l'avait aujourd'hui vu pour la première fois malgré ses quelques années de travail dans cette académie, la réponse était vite-faite. Néanmoins, Morgan n'eut même pas le temps de répondre à la jeune femme que celle-ci reprit tout naturellement :

« Pour ma part, la réponse est mitigée. Il m'arrive de venir ici, j'aime bien le silence qui y règne, surtout lorsque je veux travailler ou faire des recherches. Mais sinon, j'aime mieux me balader dehors. »

A l'écoute de la jeune Meryl, le surveillant se prit d'un petit sourire. Il était vrai que le silence de cette pièce était bien dépaysant en comparaison de beaucoup d'autre salles de l'école. A vrai dire, jusque là Morgan n'y avait pas tellement fait attention, mais maintenant que adolescente y faisait allusion, Morgan devait bien reconnaître que cette quiétude était apaisante... Bien qu'il préfère pour sa part les lieux plus déjantés, s'accordant plus à sa personnalité.

Ouvrant de nouveau son livre mais cette fois à la première page, Morgan répondit à l'étudiante d'une voix amusée :

« Eh bien en ce qui me concerne, je dois bien avouer que je n'ai pas beaucoup mit les pieds dans ce lieu depuis que je travaille ici. Je me demandais simplement si les livres d'histoire parlaient de mon passé de célèbre chevalier, expliqua-t-il en posant sa main sur la pile de livre. Et comme je m'ennuyais à ne pas savoir quoi faire, ma curiosité à prit le dessus sur moi. »

Il baissa alors les yeux sur le livre qu'il tenait dans les mains, puis continua sur sa lancée d'une voix empreinte de mélancolie, d'un ton plus bas qu'à l'accoutumée :

« Mais à choisir entre curiosité et nostalgie, mon choix se porte plus sur la deuxième option... »

Il continua à regarder ces pages une petite seconde avant de lever la tête sur Meryl, pour lui proposer dans un grand sourire :

« Aurais-tu faim, ma petite Meryl ? »

Tout en disant cela, Morgan avait sorti de sa veste une petite boite carré faite en métal, qu'il tenait par ses doigts tendus. Il la porta aussitôt à son oreille pour la secouer un peu, comme pour s'assurer de sa contenance, avant d'ouvrir délicatement le couvercle et de tendre la boite à son interlocutrice, donnant alors l'occasion à celle-ci de voir la multitude de friandises en tout genre que cachait cette dite-petite boite...

« Veux-tu un bonbon ? »
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MessageSujet : Re: Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl
Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl Icon_minitimeDim 19 Juin - 12:11



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Lorsque le surveillant appela Meryl par son prénom, elle eut pour première réaction la surprise. Comment la connaissait-il ? C’était un surveillant, certes, mais elle ne lui avait jamais parlé auparavant et elle ne se souvenait pas lui avoir dit son prénom. Quelle étrange personne… Elle ne savait pas vraiment comment interpréter ses faits et gestes. Il la suivit alors jusqu’à s’assoir auprès d’elle. Ce n’est qu’après avoir été correctement installée qu’elle remarqua la démarche irrégulière et sautillante de Candy-Man.

Il s’était assis avec une grâce telle que la jeune fille n’en revenait pas. Après avoir posé la longue pile en équilibre sur une table non loin de là, il attrapa le livre qu’il avait refermé vivement quelques secondes auparavant, lorsqu’elle était sortie de sa rêverie. Tout en observant le titre, « Jean-Baptiste Lully, l'histoire d'une gloire », elle commença à ouvrir machinalement l’oeuvre musicale qu’elle avait sur ses genoux. Sentir les pages glisser sous ses doigts, humer l’odeur des vieux livres, admirer la fragilité de certaines feuilles due au temps qui passe… Ces choses étaient appréciées de Meryl.

Lorsqu’elle était plus jeune, elle allait souvent dans la cave de ses parents, fouillant dans leurs biens anciens, comme cherchant des trésors. Il s’y trouvait beaucoup de livres, plutôt ancien, et les feuilleter pouvait l’occuper des journées entières. Elle aimait s’adonner à ce genre de chose qu’elle seule savait apprécier. Et ce, surement parce que grâce à ces livres, elle avait apprit à jouer de son premier instrument: l’harmonica. Personne n’était au courant de cela, bien sûr, mais elle, elle le savait. Et il n’y avait que dans cet endroit sombre et poussiéreux qu’elle osait s’adonner aux joies musicales.

Mais là n’était pas vraiment la question. Le petit sourire du jeune homme la fit elle-même sourire, et ce fut d’une oreille attentive qu’elle l’écouta répondre:

« Eh bien en ce qui me concerne, je dois bien avouer que je n'ai pas beaucoup mit les pieds dans ce lieu depuis que je travaille ici. Je me demandais simplement si les livres d'histoire parlaient de mon passé de célèbre chevalier, expliqua-t-il en posant sa main sur la pile de livre. Et comme je m'ennuyais à ne pas savoir quoi faire, ma curiosité à prit le dessus sur moi… Mais à choisir entre curiosité et nostalgie, mon choix se porte plus sur la deuxième option... »
Le ton de sa voix s’étant fait mélancolique et plus silencieux intrigua la jeune femme. Sur le coup, elle aurait voulu lui prendre la main pour qu’il sache qu’elle était là s’il avait besoin de parler ou quoi que ce soit; c’était ce qu’elle faisait lorsque les gens qu’elle aimait bien étaient tristes. Mais elle ne le connaissait pas assez pour s’y risquer. Pas tout le monde n’aimait le « réconfort tactile ». Et puis, quel âge avait-il ? Il venait de dire qu’il avait été un célèbre chevalier. Il n’était donc pas humain. Mais elle n’eut pas le temps de finir de penser à tout ça, car il la coupa dans son élan. Ayant reprit un air joyeux, il proposait à manger à Meryl.

Cette dernière le regarda, surprise et curieuse, sortir une boite carrée métallique de sa veste. En la secouant, il fit sonner en si bémol et en fa son contenu. Oui, étrange remarque n’est-ce pas ? Et bien c’était simplement qu’elle avait l’oreille absolue. Très pratique pour les musiciens. Elle était capable de vous dire que la sonnerie du micro-onde était un la, que le clignotant était des mi et et caetera. Il lui tendit donc la boite, ouverte, lui proposant un bonbon.

Meryl observa attentivement le contenu et ne pu s’empêcher de remarquer qu’il y avait là des friandises dont elle raffolait. Oui, la gourmandise était un vilain défaut, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de l’être. Elle accorda un large sourire à son interlocuteur et son regard partit à la chasse au trésor. C’est alors qu’il croisa une sucette au citron. L’humaine attrapa cette dernière et commença à l’ouvrir pendant qu’elle remerciait humblement le propriétaire de la boite.

Une fois le plastique recouvrant la gourmandise enlevé, elle porta cette dernière à sa bouche. Le parfum sucré et acidulé se déversa allègrement dans sa gorge. Le sucre était une vraie drogue, et Meryl en faisait souvent les frais. Elle replaça une mèche derrière son oreille et observa curieusement Candy-Man avant de lui demander:

« Comment vous appelez vous ? »
Elle risquait surement de se prendre un vent, et de se faire engueuler par la poupée, mais peu importait. Elle était vraiment curieuse de savoir comment elle pourrait désormais appeler l’individu. En vérité, beaucoup de personnes connaissaient son prénom, mais peu de gens le disaient. Tout le monde l’appelait par son surnom, et cette rencontre imprévue le confirmait - son surnom - relativement bien.

Plongeant son regard dans les écritures du livre ouvert sur ses genoux, elle attendait sa réponse. Elle commença à feuilleter celui-ci. C’était un bouquin qui parlait de tas de chose sur la Musique. C’était d’ailleurs pour cela qu’il était si lourd et si gros. Cela passait par l’histoire des différents styles musicaux, ainsi que les bases de la pratique de certains instruments, les histoires de ces derniers, et enfin, par les partitions de beaucoup d’oeuvres en tout genre. C’était surtout cette partie là qui intéressait la jeune fille. Elle cherchait des partitions que l’on ne trouvait pas sur le net, ou bien qui étaient payantes.

« Vous connaissez la Musique ? »
Demanda-t-elle à Candi-Man. C’était une question plutôt vaste, laissant un large panel de choix de réponse à son interlocuteur. Elle pouvait être tournée dans différents sens. Ainsi, cela permettait aussi de cerner l’individu qu’elle avait en face d’elle. Un sourire amical s’afficha sur son visage et elle ne cessa de le regarder. Puis son attention se porta sur le livre qu’il avait sur les genoux. Il avait parlé de nostalgie: avait-il connu cette personne qui se trouvait être l’objet central de ce livre ? Sans pudeur, elle lui posa la question:

« Vous le connaissiez ? »
Meryl risquait surement de passer pour une petite curieuse, ou bien de toucher des cordes sensibles, mais il fallait bien trouver des sujets de discussions. Il fallait bien qu’elle apprenne à connaitre cet individu. Il était si… Mystérieux.
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MessageSujet : Re: Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl
Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl Icon_minitimeDim 19 Juin - 16:49



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Ce fut avec un petit sourire non dissimulé que Morgan observa avec attention la jeune fille choisir des yeux le bonbon qu'elle allait sélectionner. En fait, le surveillant avait bien remarqué, à son expression lorsqu'il avait fait apparaître sa sucette quelques instants plus tôt que la demoiselle devait bien apprécier les sucreries. Et de voir sa mine ravie lorsqu'elle trouva celle qu'elle sélectionna amusa beaucoup Morgan.

Une fois qu'elle eut prit sa petite trouvaille, à savoir une sucette au citron, l'Ange ramena sa petite boite à lui pour la refermer et la ranger à sa place initiale, à savoir sa veste, tout en regardant Meryl se délecté du goût acidulé de la friandise. Il porta par la suite son attention sur son livre, tournant une nouvelle page toujours petit sourire au lèvres. Mais le « jeune » homme n'eut même pas le temps de lire les deux premières phrases du livre que la voix de son interlocutrice lui fit reporter son attention sur elle.

« Comment vous appelez vous ? »

Sans lever la tête vers elle, Morgan leva néanmoins les yeux pour la regarder quelques secondes silencieusement. Il était vrai qu'il pouvait être gênant de ne pas savoir le nom de quelqu'un lorsque celui-ci connaissait le votre. Évidemment, grâce à on-ne-sait quel miracle, Morgan ne connaissait pas cette situation étant donné qu'il avait toujours sut le nom de ses interlocuteurs.

Mais il était peut-être bien le seul dans ce cas-là.

L'éphèbe leva alors la tête vers Meryl puis l'inclina de nouveau un peu sur le côté, tout en plissant légèrement ses yeux et en agrandissant son sourire. Il ne fit pas attendre Meryl plus longtemps, répondant à celle-ci d'une voix doucereuse et polie :

« Mon nom est Morgan. Morgan Hemless. »

L'Ange pointa alors sa poupée bleu du doigt, agrandit son sourire, puis continua sur sa lancée d'une voix amusée :

« Elle, c'est Emily.
- Salut poulette !! » fit d'ailleurs celle-ci de la même voix nasarde et criarde.


Morgan pouffa alors d'un rire très léger qu'il cacha derrière sa main, tout en se replongeant tant dans sa lecture que dans ses pensées. La nostalgie était pour lui un sentiment étrange, mêlant à la fois réconfort, tristesse et bien d'autres sentiments. Comme la joie d'être plongé dans une neurasthénie. Et cela lui faisait réellement étrange, en lui, de se replonger dans sa jeunesse. Car, à bien y penser, bien qu'étant théoriquement âgé de plus de trois-cent soixante ans, Morgan n'aura vécu que sa jeunesse, étant mort à à peine 24 ans. Cela paraissait tellement paradoxal pour l'homme qu'il trouvait presque la situation amusante.

En fait, ce qui lui faisait plus bizarre était plus le fait de repenser à Jean-Baptiste. Il repensait souvent à la Princesse, presque tous les jours, parce qu'il l'avait profondément aimé, et qu'il avait été fidèle à lle jusqu'à son dernier souffle, mais pas tellement au compositeur, malgré le grand ami qu'il avait été. Morgan le savait bien, la peine qu'il avait éprouvé en apprenant sa mort n'était rien comparé à la mort de la Princesse. Même si Morgan était conscient que ce moment inévitable arriverait, de voir sa Bien-Aimée vieillir et se dépérir de jour en jour avait été une véritable souffrance. Bien des fois, le Chevalier avait tenté de se préparer à ce fatidique instant qui se montrait de pus n lus proche..; néanmoins, lorsque ceci arriva enfin, Morgan avait été comme déchiré de part en part. Même après des décennies et des décennies, il l'avait aimé de la même façon. Même si la Princesse eut finalement près de quatre-vingt ans à sa mort que que Morgan en paraissait toujours une vingtaine, sa loyauté envers elle n'avait pas changé... Et ainsi, après son enterrent, l'ange resta plusieurs jours assit et immobile devant sa tombe, restant taciturne et silencieux, avant de finalement décider de partir pour le continent qui était à l'époque vu comme le Nouveau Monde.

Enfin. Morgan fut assez promptement arraché de ses pensées quelques peu moroses une nouvelle fois par Meryl qui lui demanda :

« Vous connaissez la Musique ? »

Question qui surprit assez l'Ange. S'il connaissait la musique ? Voilà une question bien vague. S'il serait d'humeur au sarcasme, Morgan aurait très certainement répondu dans un air moqueur que ce mot lui rappelait vaguement quelque chose, et qu'il allait vérifier sur un dictionnaire. Oui, voilà exactement le genre de réplique qu'il aurait pu rétorquer. Mais là, il s'en abstint exceptionnellement. Non seulement car il n'avait en ce moment pas tellement l'humeur moqueuse, mais en plus, il devait bien avouer qu'il appréciait bien cette jeune fille qu'il trouvait intéressante.

Ainsi, Candy-man était sur le point de commencer à répondre, lorsque Meryl prit de nouveau la parole, tout en regardant le livre qu'il tenait :

« Vous le connaissiez ? »

Eh bien, voilà une jeune fille bien curieuse ! D'ailleurs, Mad Morgan ne put s'empêche de lâcher un petit pouffement amusé, pouffement qu'il cacha bien évidemment en baissant légèrement la tête et en plaçant sa main devant sa bouche. Ensuite, il leva la tête vers la jeune femme sans bouger sa main, inclina une nouvelle fois la tête sur le côté – quoi que là plus légèrement qu'auparavant, puis, dans un de ses fameux sourires énigmatiques, il répondit d'une voix amusé :

« Eh bien, je comprends que tu puisse être curieuse à mon sujet, mais laisse-moi donc au moins le temps de répondre à tes question avant d'en poser une nouvelle, ou je risque bien d'en perdre une en route ! »

Mad Morgan baissa alors la tête pour regarder presque tendrement l'ouvrage qu'il tenait puis, après une ou deux seconde de silence, prit de nouveau la parole :

« Oui, je connais la musique, et c'est même lui qui me la fait connaître. Ah, évidemment, étant à la base originaire du XVIIème siècle, la seule musique que j'apprécie est celle qu'on appelle aujourd'hui la « classique ». J'ai rencontré Jean-Baptiste en 1660, peu après mon dix-septième anniversaire. Lui était déjà un grand compositeur renommé tandis que je n'étais pour ma part qu'un apprenti chevalier, je n'étais encore qu'un apprenant parmi d'autres pour la Famille Royale. Malgré toute nos différences, nous sommes vite devenus très amis, et je regrette encore aujourd'hui beaucoup sa mort comme celle de bien d'autres... »

Une fois sa petite tirade terminée, Morgan resta silencieux, regardant d'un oeil hagard la page qu'il lisait auparavant, en plein dans ses souvenirs de sa vie de vivant, dans un sourire triste. Mais il se remit bien vite de sa nostalgie car il leva par la suite la tête vers Meryl, afin de lui dire d'une voix joyeuse et poile :

« J'en conclue donc par cette première question que tu aimes la musique. Et si tu m'en disais plus ? »

Lui aussi avait posé une question qu'on pourrait qualifier d'un peu vague, mais Morgan n'était jamais vraiment précis dans ses dires, car il estimait que la manière dont la personne prenait la question était encore plus révélatrice sur lui que la réponse en elle-même. Il attendit la réponse en fixant la jeune femme d'un oeil presque transperçant, comme s'il arrivait d'un simple regard à sonder jusqu'à son âme et son esprit.

Son regard se porta alors sur son livre, se souvenant alors qu'il parlait de musique.

« De quoi parle cet ouvrage ? »
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MessageSujet : Re: Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl
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Lorsque la tête blanche croise la tête verte... ~Fe Meryl

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