Le vent.

Le compagnon qui venait après la bataille. Celui qui balayait tout après l’horreur et soufflait pour faire vire-voleter la chevelure de Milian resté encore debout au milieu de ce champs de cadavre. Mais ce soir-là, rien. Tout ce qu’il y avait de plus calme, juste un vent doux, frais et un calme si plat.

Au fond de lui il entendait une petite voix qui criait, qui jamais ne trouvait repos et elle arrivait toujours à ces fins. Est-ce qu’il pouvait dire que cette voix était sa seule amie ? Il aimait cette voix… elle était tellement…LUI !

Milian avait le cul vissé sur un banc des jardins de l’Academy et il était seul. Il faut dire qu’il était plutôt tard. 3h du matin c’était pas mal tard oui. Il était seul sous se lampadaire qui clignotait, surement car l’ampoule n’allait pas tarder à arriver en fin de mission éclairage.

L’ambiance ressemblait fort bien à ses fins de missions…c’était si loin et si près. Ce calme après la tempête. Il les aimait, non il les savourait ces…moments de tranquillités.
Quand le corps relâche la pression. Que le corps vibre et tremble encore des effort de l’acharnement utilisé pour : tuer, éliminer, exterminer, réduire à néant TOUTE FORME DE VIE .
Oui la fin. Son excitation redescendait. La bête retournait en cage. La voix redevenait que murmure.

Ce simple vent qui soufflait ravivait en lui des souvenirs…
Ça lui manquait ? Milian ne savait pas trop. Tuer était comme respirer. Une habitude qui colle à la peau. Il n’était qu’un animal : chacal, chien, chien fou, loup errant.
Si l’on devait expliquer son évolution beaucoup diront les mots précédant mais au final il était seul et il ne savait qu’une chose.

Il aimait le sang

Il avait eu vent de créatures appréciant le vie, au stade vital. Ahahah, il y a donc aussi fou que lui ? Non impossible pour être comme lui il fallait voir le monde en : Marron ; rouge et argent.

Les couleurs de l’étendard de l’enfer.

Perdu dans ses pensées, il sentit une présence. Non pas vraiment il sentait par instinct de l’activité autours de lui mais aucune présence vivante…pas de cœur…mais une odeur de sang si exquise. AAAH il pourrait en perdre la raison mais c’était nouveau pour Milian…pas de vie … ?

Il ne bougeait pas et attendit que l’odeur du sang soit suffisamment proche…

THE WIND CARRIES THE SMELL OF BLOOD

C alme.

Tout était calme, à cette heure-là.

Même les agités Guilty étaient paisibles, arrivés là de la nuit. Maddox adorait cette dernière. Elle l’avait toujours plus bercé et réconforté que son collègue le jour. Le jour était bien trop agressif, bien trop expansif, bien trop violent.

La nuit était tranquille, apaisante, douce. Et ce n’était pas uniquement sa condition de vampire qui le fit penser ça, non. Même en étant encore humain ( oh God, il se souvenait encore de tout ça ? Il avait pourtant jarté une bonne partie de ses souvenirs quand il n’avait vu aucune réaction sur le visage de son père à son enterrement. ) c’était déjà la même chose. Mad’ vivait la nuit, se confiait à elle, grandissait avec elle. Et elle fut aussi témoin de son dernier souffle en tant que mortel et sa transformation.

Un sourire vint étirer ses lèvres à cette pensée, et il continua son avancée en ignorant allègrement quelques bleus essayant de chercher la merde alors qu’ils ne  savaient pas le risque qu’ils courraient avec le Guilty. Bref, il arriva  dans les jardins et sentit tout de suite une présence en eux, pas humaine. Loin de là même. Démon.

Il y avait un démon ici. Néanmoins, il le savait Guilty, reconnaissant l’odeur de leur bâtiment sur lui, et ce fait le rassura quand au fait qu’il pouvait rester tranquille. Il passa à côté de lui sans hâte et s’installa un peu plus loin, au sol, les bras croisés derrière la tête.

A profiter des bruits nocturnes de la Nature.

Il se demandait si l’autre allait l’aborder ou non. A moins qu’il ne le fasse lui-même.
Il manquait clairement de compagnie dans cette académie, et parler, interagir un peu ne lui ferait pas de mal. Et lui éviterait de se transformer en vieil ermite chiant.

Maddox ferma les yeux, et se laissa emporter par les sons.

Le sang.
Peu à peu l’odeur s’approchait, elle s’approchait. Il s’y intéressait de plus en plus. Pas un sang unique mais plusieurs mélangés. C’était …anormale … il sentait une présence mais pas de vie…il sentit le sang mais pas celui de l’individu…
La dites personne passa devant Milian tranquillement et se posa un peu plus loin… La curiosité est un vilain défaut mais, le colombien est justement un vilain garçon. Il se lève et va se tenir face au type.

-Vampire ?

Un ton froid. Dépourvue de tout ! Juste froid comme si ce mot avait été des milliers d’aiguilles. Mais son expression était légèrement différente. Il avait du mal à retenir son excitation montante. Le sang le rendait bien instable et cette odeur qui semblait coller à la peau de ce mec lui vrillait le cerveau. Son corps était en alerte…une douce torture qui montait doucement.

-Tu es fort ?!

Toujours les aiguilles mais, elles vibraient elles aussi, alors qu’à présent sur son visage on pouvait lire de plus en plus clairement son intérêt. Il n’en avait jamais vu d’aussi près. C‘était quoi ces êtres ? C’était beau, silencieux et ça avait l’odeur du sang. Un jouet des plus exaltants ! Mais comment c’est en …vrai ?

Ça cri ? ça souffre ? Si on lui brise les os que ce passe-t-il ? Beaucoup disait que les vampires était les maitres de la nuit…vous m’en dirait tant…mas pour le moment le bel androgyne n’avait pas envie de se battre il était très intéressé par ce spécimen face à lui.

Ça se mangeait ? et leur sang comment était-il ? Oh oui il avait enfin trouvé de quoi s’occuper ! Il se pencha pour commencer à renifler doucement son vis-à-vis tout en le fixant restant bien vigilant. L’odeur de sa confrérie…bonne nouvelle, voilà une petite excuse pour pouvoir « l’étudier »…

THE WIND CARRIES THE SMELL OF BLOOD

M Mais …

C’était quoi, ça, sérieux ?

Maddox n’avait jamais vu un effronté pareil. Enfin … un ou une, d’ailleurs ? … Non, un, définitivement, ça sentait la testostérone quand même. Ses yeux vert acide se plissèrent dangereusement alors qu’il le regardait dans les yeux, lui montrant qu'il n'aimait pas trop les manières de ce genre. S'il avait été de bonne humeur avant, au point de vouloir se laisser aborder, c'était totalement passé à présent.

L’argenté n’eut pas le temps de répondre ( pas comme s’il en avait eu envie non plus, m’enfin. ) que l’autre posait encore une question. Stupide, en plus. S’il avait deviné qu’il était un vampire, évidemment qu’il était fort ! Ou du moins, Mad’ n’avait jamais croisé de vampire faible. Il haussa d’ailleurs un sourcil dédaigneux et un peu consterné devant la question, soupirant sans se cacher. Et il répondit d’une voix calme bien qu’un peu … ennuyée, d’être dérangé alors qu’il voulait simplement se reposer.

« Et pourquoi poses-tu tant de question, hm ? »

C’était vrai ça, il ne pouvait juste pas faire comme presque tous les autres et rester à distance si c'était pour être ainsi ? Maddox voulait bien reconnaître qu’il manquait de compagnie, mais il n’était pas non plus prêt à se commettre avec n’importe qui. Surtout que le gus, là, il avait quand même bien l’air chelou. Un intérêt malsain se reflétait sur son faciès pâle et il n’appréciait pas tellement ça. Comme si la folie résidait, latente, chez cet être au physique si androgyne.

Et c’est là qu’il vit le truc bizarre se pencher et le … renifler. Oui, le renifler, carrément. Comme ça, genre, naturellement. Ah ouais. Bon, le canadien n’allait pas cacher qu’ainsi, ça avait confirmé ce qu’il avait pressenti juste avant. Que son vis-à-vis était un démon. Et bin, ça promettait s’ils finissaient par s’engueuler. Maddox ne pourrait même pas le vider un peu de son sang pour le faire taire, le cas échéant. Leur sang était toxique pour les vampires. Merde, de la bouffe en moins quoi.

« Non mais ça va oui ? D’où tu renifles les gens comme ça toi, t’as jamais appris la politesse et la notion d’espace privé ?! »

A cheval sur ça, justement, le fait de respecter l’espace de chacun, il ne pouvait pas laisser passer que l’autre se comporte comme le premier hybride de chien venu.
Non mais.